Claude Sosthène Grasset d'Orcet

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Claude-Sosthène Grasset d'Orcet, né le 6 juin 1828 à Aurillac et décédé le 2 décembre 1900 à Cusset, était un archéologue, épigraphe, fondateur de la mythologie française.

[modifier] Biographie

Fils de Pierre-Joseph Grasset, maire de Mauriac, et d'Antoinette-Athénaïs de Chalembel, fille du maire de Cusset, il fit ses études au collège d'Aurillac, puis au collège de Juilly où il découvre l'ésotérisme avec l'Abbé Constant, le futur Eliphas Lévi, qui y avait été engagé comme répétiteur par le supérieur qui était à cette époque l'abbé Henri Boisnormand de Bonnechose (1800-1883), et qui sera par la suite évêque de Carcassonne au moment de l'affaire de Rennes-le-Château.

Grasset d'Orcet séjourne ensuite à Paris où fait des études à la faculté de droit, puis de sculpture a l'École des Beaux-Arts dans l'atelier d'Elias Robert, lesquelles l'incitent à entreprendre des voyages en Grèce, puis dans tout le Moyen-Orient. Il s'est marié à Chypre avec Clémence-Félicie Lafon, fille d'un ancien médecin-major établi à Nicosie.

Il fréquentait entre 1848 et 1851, le café de La Régence à Paris où il rencontra Alfred de Musset qui s'intoxiquait avec un mélange de bière et d'absinthe, Théophile Gautier, le peintre Murger et son modèle Musette, Jules Barbey d'Aurevilly. Il participe aux révoltes de 1848 en s'enrôlant dans une compagnie de la 10ème légion commandé par le Marquis de Saulcy. Ce sera le début d'une longue relation entre les deux hommes.

Il s'établit plusieurs années à Chypre où il entreprend des fouilles et dont il revient avec une grande quantité d'objets qui constituent le premier fond d'archéologie chypriote du Musée du Louvre.

Il participe à deux missions archéologiques avec Ernest Renan, puis avec Melchior de Voguë.

Avant 1870, Grasset d'Orcet a collaboré comme journaliste aux journaux La Cloche, Le Figaro, et fait des reportages pour l'Agence Havas pendant la Commune de Paris.

Il collabore pendant vingt-sept ans à La Revue britannique dans laquelle il publie 218 articles, le premier en 1873 sur L'Alcoolisme en littérature, et fait de nombreuses traductions.

Une partie de son œuvre a été reprise et continuée d'une part par Henri Dontenville (1888-1981) qui ne la mentionne pas et qui a fondé en 1950 la Société de mythologie française; d'autre part par un certain nombre d'auteurs esotériques comme Fulcanelli, Claudius Popelin qui le citent, et plagié par Joséphin Péladan.

[modifier] Œuvres

  • Archéologie mystérieuse, Paris, 2 in-12°, Édit,
  • Œuvres décryptées, Paris, 2 in-12°, Édit,
  • Histoire du cheval à travers les âges, Paris, 2006, Édit,
  • Histoire secrète de l'Europe, Paris, 2 in-12°, Édit,
  • Chroniques d'Auvergne, Paris, Édit,
  • La Croix de verre, suivi duSiège de Lyon, Paris, Édit,
  • Matériaux cryptographiques. Editions les Trois R, Le Mesnil Saint-Denis, 1983, 2 tomes in-8, ill. h-texte.
  • Hiéroglyphie dans l'Art Antique, suivi de Lucie Bonato, Sosthène Grasset et la découverte de l'archéologie chypriote. Editions les Trois R, Le Mesnil Saint-Denis, 2002, 2 tomes in-8, ill. in et h-texte (ISBN 2-911129-03-2)

[modifier] Sources

  • Notice nécrologique sur Grasset d'Orcet, 1900, Revue Britannique.
  • Grasset d'Orcet, docteur en grimoires, par Valérie Gentil, 1993, mémoire de maîtrise, Université de Bordeaux,
  • L'imaginaire de la nation chez l'ésotériste Grasset d'Orcet, par Jean-Claude Drouin, in L'Imaginaire de la nation, actes du colloque européen de Bordeaux, 1991, Bordeaux, PU Bordeaux.