Cinna (Corneille)

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Cinna

Illustration de Cinna

Auteur Pierre Corneille
Genre Tragédie
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur Toussaint Quinet
Date de parution 1643
Date de la 1re représentation 1639
Lieu de la 1re représentation Théâtre du Marais
Illustration : Édition princeps.
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Cinna ou la Clémence d’Auguste est une tragédie de Pierre Corneille créée au Théâtre du Marais en 1639 et publiée en 1643 chez Toussaint Quinet.

Située en principe dans le cadre de la Rome antique, cette pièce est en fait une transposition mettant en scène ce qui caractérisait le siècle de Louis XIV : l’établissement du pouvoir royal sur les nobles. Corneille est hanté par la question de la grâce et ne cesse de se demander comment mettre fin à la spirale de la violence. Sa réponse sera une apologie du pouvoir fort qui pourra se permettre d’être magnanime.

Sommaire

[modifier] Acteurs[1] (Personnages)

  • Octave-César Auguste,Empereur de Rome.
  • Livie, Impératrice.
  • Cinna, fils d'une fille de Pompée, Chef de la conjuration contre Auguste.
  • Maxime, Autre Chef de la conjuration.
  • Émilie, fille de C. Toranius, tuteur d'Auguste, et proscrit par lui durant le Triumvirat.
  • Fulvie, Confidente d'Emilie.
  • Polyclète, Affranchi d'Auguste.
  • Évandre, Affranchi de Cinna.
  • Euphorbe, Affranchi de Maxime pour on ne sait quelle raison.

[modifier] Résumé

[modifier] Acte I

L’empereur Auguste a jadis fait exécuter Toranius, le père de la jeune Emilie qu’il considère désormais comme sa fille. Emilie, amoureuse de Cinna, lui demande de sauver son honneur en tuant Auguste sans quoi elle ne l’épousera pas. Cinna, aidé par son ami Maxime organise alors un grand complot contre l’empereur afin de l’assassiner...

[modifier] Acte II

Mais Auguste, lassé d’être maître du monde romain, demande conseil à Maxime et Cinna, qu’il adore : doit-il renoncer à l’Empire ? Cinna, redoutant de ne pouvoir assouvir la vengeance d’Emilie et donc de renoncer à l’épouser, le persuade de rester sur le trône. L’empereur remercie les deux hommes de leurs conseils en leur offrant des postes importants, des terres et donne Emilie en mariage à Cinna.

[modifier] Acte III

Or Maxime aime Emilie. Et quand Cinna lui avoue la raison qu’il avait de persuader Auguste de demeurer empereur, il devient fou de douleur. Tuer un empereur qui leur accorde sa confiance et ce afin de satisfaire un rival ? Euphorbe, confident de Maxime, lui conseille de trahir Cinna, mais Maxime n’ose l’écouter. Cinna de son côté a également affaire à un cas de conscience : la bonté d’Auguste amollit sa détermination mais face à la cruelle inflexibilité d’Emilie, il se résigne, désespéré, à tuer Auguste, quitte à sacrifier sa vie ensuite pour sauver son honneur.

[modifier] Acte IV

Mais Euphorbe, prétendument au nom de Maxime, vient tout révéler à Auguste, atterré. Sa femme, Livie, tente de l’inciter à la clémence, pour attirer sur lui la gloire et le respect. Mais Auguste, apparemment sourd à ces arguments, convoque Cinna. Maxime vient trouver Emilie, lui annonce la trahison d’Euphorbe . Il lui déclare ensuite sa flamme mais la fière Emilie le repousse avec vigueur et l’accuse de perfidie.

[modifier] Acte V

Emilie vient retrouver Cinna, en accusation devant Auguste ; elle affirme sa culpabilité et veut innocenter Cinna, qu’elle prétend avoir séduit à ses fins. Celui-ci nie et tente de convaincre Auguste de l’inverse. Enfin Maxime vient avouer également à Auguste que son repentir a été inventé de toutes pièces par Euphorbe. Auguste, accablé par la haine de tous ceux qui lui sont chers, décide finalement de les gracier. Il propose à ses anciens ennemis de reprendre leur place en paix, avec les mêmes avantages qu’il leur avait promis au début de la pièce ; tous acceptent et le remercient avec ferveur.

[modifier] Notes et références

  1. Au XVII° siècle, on parlait d'"acteurs" et non de "personnages"

[modifier] Liens externes

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