Chrodegang de Metz

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saint Chrodegang, chapelle sainte Glossinde à Metz.
saint Chrodegang, chapelle sainte Glossinde à Metz.

Saint Chrodegang de Metz, né dans le diocèse de Liège vers 712 et mort à Metz le 6 mars 766, fut évêque de Metz. Il est appelé aussi Godegrand, Gundigran, Ratgang, Rodigang, Sirigang. Il est le fils de Sigramm et de Landrade, cette dernière appartenant à la famille des Robertiens. C'est l'un des acteurs de la renaissance carolingienne.

Sa fête est célébrée le 6 mars.

[modifier] Biographie

D'origine aristocratique, il débute sa carrière à la cour de Pépin le Bref[1].

Il devient évêque de Metz, alors capitale de l'Austrasie, le 1er octobre 742. il contribue à l'essor des monastères dans son diocèse.Il transforme le monastère de Saint-Hilaire en monastère bénédictin et y fait déposer une relique de Saint Nabor ce qui lui vaudra le nom de Saint-Avold. Il fonde l'abbaye de Gorze, sans doute entre 747 et 757, et qu'il confie en 759 à son frère Gundeland. Il prit également part à la création de l'abbaye de Lauresheim[2], fondée dans le diocèse de Worms par un de ses oncles, Cancor de Hesbaye, et sa mère.

Dans son église cathédrale, il forme une communauté de chanoines qu'il accoutume à vivre dans un cloître, selon une règle presque monastique, appelée Regula vitae communis et inspirée de la règle de saint Benoît. En 753, il est choisi par Pépin le Bref et l'assemblée générale des États du royaume pour conduire le pape Étienne II durant son voyage en Austrasie. Ce dernier, satisfait de ses services, lui accorde le pallium et le titre d'archevêque en succession de Boniface de Mayence, ce qui fit de lui le chef de l'Eglise franque[3]. C'est probablement à l'occasion de son voyage à Rome que Chrodegang découvrit le « vieux chant romain ». Il élabore une synthèse de ce chant avec le chant gallican. Il en résulte le chant messin[4], l'ancètre du chant grégorien. Il convainc Pépin le Bref de faire adopter par le concile de Quierzy-sur-Oise la liturgie romaine.

En 765, il préside à Attigny une assemblée générale du haut clergé francs, où se retrouvent vingt-sept archevêques et évêques et dix-sept abbés. Il meurt peu après, après avoir gouverné le diocèse de Metz pendant vingt-trois ans.

En 817, le concile d’Aix-la-Chapelle précise la règle de Chrodegang, mais en se montrant moins strict au sujet de la pauvreté.

[modifier] Notes

  1. BnF - Livres carolingiens, manuscrits de Charlemagne à Charles le Chauve
  2. Site internet de l'abbaye de Lauresheim
  3. François-Yves Le Moigne (dir), Histoire de Metz, 1986 [détail des éditions]
  4. Site de la mairie de Metz

[modifier] Bibliographie et sources

  • Ivan Gobry, Pépin le Bref, éd. Pygmalion
  • Paul Diacre, Gesta episcorum Metensium
  • Régine Le Jan, Famille et pouvoir dans le monde franc (VIIe-Xe siècle)
  • (en)Catholic Encyclopedia, 1913, [1]
  • (en)Claussen, M. A. The Reform of the Frankish Church: Chrodegang of Metz and the Regula Canonicorum in the Eighth Century. Cambridge: Cambridge University Press, 2004. ISBN 0 521 83931 9.