Chemin de fer au cinéma

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La première apparition du chemin de fer au cinéma remonte à 1895 lors des premières expériences cinématographiques des frères Lumière. L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat est le premier film présenté au public, diffusé dans un café parisien le 28 décembre 1895. Ce court métrage, d'une durée d'une minute environ représente l'arrivée en gare de La Ciotat du train postal. La légende dit que, à l'approche du train, les spectateurs réunis dans la salle sont sortit, effrayés, croyant que le train allait véritablement les écraser.

La symbolique du train peut être variée : Révolution industrielle dans les westerns, acte sexuel chez Hitchcock, par exemple, dans la scène finale de La Mort aux trousses, lorsque le train, dans lequel les deux héros se retrouvent et y consomment leur amour, pénètre dans un long tunnel à toute vitesse…

Pendant la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, le chemin de fer représente la Révolution industrielle et le progrès technique. Il apparaît tout naturellement dans beaucoup de westerns. On le retrouve dans les films sur la construction de lignes (Le Cheval de fer de John Ford en 1924, Pacific Express de Cecil B. De Mille en 1939, Le Petit Train du far-west de Richard Sale en 1950 ou Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone en 1968), mais aussi sur les films sur les bandits, pilleurs de banques et de trains (Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill en 1969).

Avant l'avènement de l'aviation civile, le chemin de fer est le principal moyen de transport terrestre. C'est pourquoi, il se retrouve dans beaucoup de films dont l'action se situe avant cette période. On le voit notamment dans les films sur les guerres qui se sont déroulées de la fin du XIXe siècle, comme la guerre de Sécession (Le Mécano de la « General » de Buster Keaton en 1926) aux guerres de décolonisation. En effet, c'est un moyen de transport qui a joué un rôle important durant ces conflits, il est donc naturel de le retrouver dans les films traitant de ces périodes troubles. Le nombre de films sur la Seconde Guerre mondiale faisant intervenir le chemin de fer est important, que ce soit sur la construction de ligne ferroviaire (Le Pont de la rivière Kwaï de David Lean en 1957), le combat des résistants (La Bataille du rail de René Clément en 1946 ou Le Train de John Frankenheimer en 1964) ou la « fuite » de personnes persécutées (Le Train de Pierre Granier-Deferre en 1973, L'Express du colonel Von Ryan de Mark Robson en 1965 ou Train de vie de Radu Mihaileanu en 1998).

La gare est aussi le lieu des adieux, comme dans Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, et le premier contact avec une ville (scène introductive de Il était une fois dans l'Ouest). Le train aide ainsi à signifier l'arrivée d'un personnage dans un pays inconnu (Dead Man de Jim Jarmush en 1996), ou un changement de vie tels les allers-retours passant par un tunnel, dans Tout sur ma mère de Pedro Almodovar.

Le train est aussi largement exploité au cinéma comme lieu de rencontre, prétexte à huit clos entre personnes inconnues et forcées à cohabiter. Cette contrainte, et le côté « lieu en mouvement », sans localisation précise en font le cadre idéal pour des films à suspense, tel L’Inconnu du Nord-Express d’Alfred Hitchcock ou Le Crime de l’Orient-Express de Sidney Lumet d’après le roman d’Agatha Christie.

Dernièrement, on voit apparaître de plus en plus de scènes mettant en jeu le métro. C'est un transport urbain qui est souvent souterrain, donc dans un univers sombre et propice aux intrigues. Contrairement aux trains classiques, tels que les trains grandes lignes, le métro est beaucoup plus présent dans la vie de tous les jours, notamment aux États-Unis, car c'est un moyen de transport de tous les jours.

La relation entre le train et le cinéma fait l'objet depuis quinze ans d'un festival, Cinérail, qui a lieu depuis 2005 à Paris.

[modifier] Films

[modifier] Séries télévisées

[modifier] Voir aussi

Autres langues