Ceutrons

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Ne doit pas être confondu avec Ceutrons ou Centrons.

Les Ceutrons ou Centrons sont un des peuples gaulois qui contrôlèrent les cols alpins.

Sommaire

[modifier] Histoire

Les Ceutrons s'établirent en Tarentaise, en le Haut-Faucigny et en Beaufortain. Ils ont pour voisins, au nord, les Allobroges, les Nantuates, les Octodurenses (Martigny), et les Véragres (bas-Valais) ; à l'est, les Salasses ; et au sud les Graiocèles et les Médulles.

Ce sont principalement des éleveurs. Ils exploitent aussi des mines de cuivre[1]. Leur principale capitale était alors Axima (Aime). Après une période d'autonomie et de résistance, ils intègrent définitivement le giron romain sous Auguste, soumis par le lieutenant Terentius Varro (à l'origine du nom Tarentaise). L'itinéraire d'Antonin indique d'autres bourgs de ce peuple : Bergiatrum (Bourg-Saint-Maurice) ; Darantasia (Moûtiers) ; Oblinmium (La Bâthie) et Ad Publicanos (L'Hôpital aujourd'hui Albertville).

La cité ceutrone devient une cité romaine - Forum Claudii Augustii - vers 47, sous le règne de l'empereur Claude. La cité devient la capitale des Alpes Graies, appelée parfois Centronie. Cette province romaine recouvrait la vallée de Chamonix, la vallée du Beaufort, la Tarentaise, depuis Conflans.

La province avait un intérêt stratégique majeur avec ses cols (cf. Alpes Graies) reliant Rome à la Gaule, d'où l'effort de la part des procurateurs pour entretenir les voies, malgré le climat alpin, et les gîtes d'étapes[2]. Les remaniements administratif unifièrent la province à celle des Alpes Graies et les Alpes Pennines.

[modifier] Les Ceutrons dans « la Guerre des Gaules »

Dans ces commentaires sur la Guerre des Gaules, Jules César cite deux fois les Centrons. La première citation concerne les Ceutrons des Alpes, lorsqu'ils tentèrent en 58 av. J.-C. de s'opposer à son passage entre Océlum en Gaule cisalpine et le territoires des Voconces[3] et la seconde citation concerne les Centrons, peuple de la Gaule belgique :

  • « 10. (...) il gagne l’Italie par grandes étapes ; il y lève deux légions, en met en campagne trois autres qui prenaient leurs quartiers d’hiver autour d’Aquilée, et avec ses cinq légions il se dirige vers la Gaule ultérieure, en prenant au plus court, à travers les Alpes. Là, les Centrons, les Graiocèles, les Caturiges, qui avaient occupé les positions dominantes, essayent d’interdire le passage à son armée. (...) »
  • « 39. Ils s’empressent donc d’envoyer des messagers aux Centrons, aux Grudii, aux Lévaques, aux Pleumoxii, aux Geidumnes (...) ; ils réunissent le plus de troupes qu’ils peuvent et à l’improviste se jettent sur le camp de Cicéron. (...) Ce fut une rude journée : les ennemis plaçaient tout leur espoir dans une action prompte et, ayant été une fois vainqueurs, ils croyaient qu’ils devaient l’être toujours. »

[modifier] Toponymie

  • L'ancienne commune de Centron est une trace de cette ancienne implantation sous une graphie dérivée. Elle est située sur la commune d'Aime. [4]

[modifier] Sources

Consulter aussi la bibliographie sur les Celtes

  1. Henri Menabrea, 1933, Histoire de la Savoie, Grasset, p.12
  2. Henri Menabrea, 1933, Histoire de la Savoie, Grasset, p.14
  3. Guerre des Gaules, Traduction L.-A. Constans, 1926
  4. Dictionnaire d'Amboise. Pays de Savoie. Éditions Amboise. 1989. 2e édition, p. 117

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

  • Sabaudia.org Article. : « La Savoie à l'époque romaine » (1.3)
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