Catherine Henriette de Balzac d'Entragues

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Catherine Henriette de Balzac d'Entragues
Catherine Henriette de Balzac d'Entragues

Catherine Henriette de Balzac d'Entragues, marquise de Verneuil, née en 1579 et décédée le 9 février 1633, fille de François de Balzac d'Entragues et Marie Touchet, était une « favorite » du roi Henri IV.

Sommaire

[modifier] Biographie

Henriette d'Entragues aura deux enfants avec Henri IV, Gaston-Henri (1601-1682) et Gabrielle-Angélique (février 1603-1627) morte à 24 ans. Ces deux enfants seront légitimés en 1603. Gaston-Henri rentrera dans les ordres et deviendra évêque de Metz, gouverneur du Languedoc, duc de Verneuil. Gabrielle-Angélique se mariera avec Bernard de Nogaret de Foix, duc de La Valette, duc d'Épernon avec qui elle aura un fils, Louis Charles Gaston de Nogaret (1627-1658)

Quelques mois après la mort tragique de la duchesse de Beaufort, Gabrielle d'Estrées, favorite de Henri IV, ce dernier fait la connaissance d'Henriette de Balzac d'Entragues. Très amoureux d’elle, il ira jusqu'à lui promettre le mariage dans une lettre datant d’octobre 1599.

Rédigée et signée de la main même d'Henri IV, aprés une promenade coquine dans la Vallée des 7 moulins proche du chateau des parents, la promesse de mariage faite à Henriette d'Entragues était ainsi libéllée : "Nous, Henri Quatrième, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, promettons et jurons devant Dieu, en foi et parole de roi, à messire François de Balzac, sieur d'Entragues, chevalier de nos ordres, que nous donnant pour compagne demoiselle Catherine Henriette de Balzac, sa fille, au cas que dans six mois à commencer du premier jour du présent, elle devienne grosse et qu'elle accouche d'un fils, alors et à l'instant nous la prendrons à femme et légitime épouse, dont nous solenniserons le mariage publiquement et en face de notre Sainte Eglise, selon les solennités en tel cas requises et accoutumées (...). Aussitôt après que nous aurons obtenu de notre Saint Père le pape la dissolution du mariage entre nous et Madame Marguerite de France, avec permission de nous marier où bon nous semblera".


Bien qu’il ait épousé Marie de Médicis en octobre 1600, il lui fera ses deux enfants en 1601 et 1603. Déçue par le roi, Henriette développera envers le roi une attitude arrogante qui éteindra sa passion. En 1604, elle participera avec son frère, Charles de Valois, comte d'Auvergne et fils bâtard de Charles IX à un complot pour faire reconnaître le petit Gaston-Henri comme le dauphin au détriment du futur Louis XIII. Henriette d'Entragues parviendra à sauver sa vie ainsi que celle de son frère et de son père, mais, de dépit, Henri IV rompra sa relation avec elle en 1609 quelque temps avant son assassinat en 1610.

[modifier] Lettre d’Henri IV à Henriette de Balzac d'Entragues (août 1599)

Le cœur blessé, les yeux en larmes.
Ce cœur ne songe qu'à vos charmes ;
Vous êtes mon unique amour.
Jour et nuit, pour vous je soupire :
Si vous m'aimez à votre tour,
J'aurai tout ce que je désire.
Je vous offre sceptre et couronne ;
Mon sincère amour vous les donne.
A qui puis-je mieux les donner ?
Roi trop heureux sous votre empire,
Je croirai doublement régner,
Si j'obtiens ce que je désire.

[modifier] Le patronyme des Balsac

Un malentendu concerne la manière d'orthographier le patronyme de la famille de Balsac. Dans les différents documents qui ont été étudiés, ce patronyme est écrit tantôt avec un "S", tantôt avec un "Z", qui provient naturellement de la prononciation du phonème "S". Placé entre consonne et voyelle, celui-ci subit une dérive qui s'accentue avec le temps dont une preuve familière est fournie par la transformation de la prononciation des "isme" en "izme".

Un recensement montre vingt auteurs orthographiant "Balzac", vingt et un "Balsac" et quatre passant du "S" au "Z" et réciproquement. On restera fidèles au "S" relevé sur tous les monuments, pierres tombales, manuscrits et signatures se reportant à cette famille. Tous les manuscrits de la collection Clairambault signés par les membres de cette famille, consultés à la Bibliothèque nationale de France, portent : « Balsac ». Steyert insiste même : « l’orthographe Balsac au lieu de Balzac, adoptée à tort aujourd’hui, est justifiée par les monuments et, entre autres, les sceaux de cette famille aux XVe et XVIe siècles ».

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