Catherine Bernard

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Catherine Bernard, née à Rouen en 1662 et morte à Paris le 6 septembre 1712, est une romancière et poétesse tragique française.

[modifier] Biographie

Née dans une famille protestante, cette nièce de Pierre et Thomas Corneille et cousine de Fontenelle monta tenter sa chance à Paris avant l’âge de dix-sept ans, après avoir abjuré le protestantisme. Elle rencontra alors la société la plus illustre de son temps dont son cousin Fontenelle qui contribua, par ses conseils et l’intérêt qu’il prenait à ses ouvrages, à sa fortune littéraire. Elle a été couronnée par l’Académie française en 1671, 1693 et 1697 et a obtenu trois prix aux Jeux floraux de Toulouse. Elle a fait partie de l’Académie des Ricovrati de Padoue. Le roi Louis XIV lui faisait verser une pension annuelle de 200 écus. Elle supprima, vers la fin de sa vie, plusieurs pièces de vers composées dans sa jeunesse qui lui paraissaient désormais trop libres et qu’elle refusa toujours de communiquer même contre une somme considérable.

[modifier] Œuvre

Page de titre du Brutus dont Voltaire se serait par la suite inspiré.
Page de titre du Brutus dont Voltaire se serait par la suite inspiré.

Catherine Bernard suivit la voie de ses oncles en donnant au théâtre la tragédie Laodamie, reine d’Épire le 11 février 1689. Cette pièce fut représentée vingt fois, ce qui, à l’époque, constituait un beau succès. La tragédie Brutus, mise à la scène le 18 décembre 1690, eut 25 représentations. On lui attribue parfois une tragédie intitulée Bradamante, mais celle représentée à la Comédie Française au mois de novembre 1695 est signée de Thomas Corneille seul.

Son nom n’aurait cependant sans doute pas survécu à sa mort n’était la fameuse polémique soulevée un peu plus tard par le Brutus de Voltaire : la publication par ce dernier, quarante ans après Catherine Bernard, d’une tragédie du même nom donna à penser que sa pièce s’inspirait de celle de la poétesse, et même qu’elle lui devait quelques vers. Une parodie alla même jusqu’à affirmer que Voltaire avait dérobé la tragédie de Catherine Bernard.

[modifier] Liste chronologique

  • Frédéric de Sicile ;
  • Histoire de la rupture d’Abenamar et de Fatime ;
  • Inès de Cordoue, nouvelle espagnole ;
  • Laodamie, reine d’Épire ;
  • Le Comte d’Amboise, nouvelle galante ;
  • Les Malheurs de l’Amour, première nouvelle, Eléonor d’Yvrée ;
  • Éléonor d’Yvrée ;
  • Edgar, roi d’Angleterre, histoire galante ;
  • Relation de l’isle de Bornéo (aussi attribuée à Fontenelle) ;
  • Laodamie, tragédie, 1689 ;
  • Brutus, tragédie, 1690 ;
  • Bradamante, tragédie, 1695 ;
  • Le Roi seul, en toute l’Europe, défend et protège les droits des rois ;
  • Plus le roi mérite les louanges, plus il les évite ;
  • Le Roi, par la paix de Savoie, a rendu la tranquillité à l’Italie, et a donné à toute l’Europe l’espérance de la paix générale ;
  • L’Imagination et le Bonheur.
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