Cathédrale Saint-Bénigne de Dijon

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Cathédrale
Saint-Bénigne de Dijon
Ville Dijon
Pays France France
Région Bourgogne Bourgogne
Département Côte-d'Or
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Archidiocèse de Dijon (siège)
Début de la
construction
1280
Fin des travaux XIVe siècle
Style(s)
dominant(s)
Roman (crypte)
Gothique
Classé(e) Monument historique (1846, crypte ; 1862, ensemble)

Commencé en 1280, l'édifice gothique actuel couvert de voûtes d'ogives fut achevé dans la première moitié du XIVe siècle lorsqu'on dressa la façade. Après avoir subi diverses restaurations et plusieurs remaniements au XIXe siècle, la cathédrale Saint-Bénigne est parvenue à nous non sans grands dommages. L'actuelle crypte de la cathédrale est en fait l'étage inférieur de la rotonde, détruite en 1792.

Sommaire

[modifier] Histoire de l'Abbaye

Isaac, évêque de Langres, fut le véritable fondateur de l’abbaye Saint Bénigne de Dijon. Par une charte de 871, il crée le monastère sous la direction du chorévêque Bertilon. La règle de Saint Benoît est adoptée. On constitue les biens temporels nécessaires pour la subsistance des moines.

Isaac fit restaurer la basilique. La chapelle Sainte Marie est une trace encore visible de cette campagne de restauration; la chapelle terminale de l’église souterraine est signalée dès 938. Elle possède une salle presque carrée (4,70 X 4,25 X 3,70 de hauteur) voûtée en plein cintre. Trois baies juxtaposées sont ouvertes dans l’axe de la pièce; les baies actuelles ont été restaurées en 1890. La chapelle est sans décoration. Sur la paroi nord, des pierres anciennes avec entrelacs carolingiens ont été enchâssées au 19e s, tout comme la dalle tombale dans le mur sud, il s'agit de la dalle du moine Turpericus, de l’époque mérovingienne. La basilique restaurée par Isaac est totalement rasée en l’an 1000.

[modifier] Reconstruction de l'édifice

L’évêque de Langres, Bruno, demande à Mayeul d’envoyer des moines d’élite à Saint Bénigne. Douze moines arrivent à Dijon en 989, le 24 novembre. En 990, Guillaume de Volpiano, abbé de Cluny, est nommé abbé. Les bâtiments menacent de tomber en ruine. Le 14 février 1002, la première pierre des nouveaux bâtiments est posée. Guillaume dirige lui-même les ouvriers venus d’Italie. Il s’agit de construire trois sanctuaires sur l’emplacement des constructions du IXe siècle composés d'une église souterraine, de l'abri du tombeau de Saint Bénigne, d'une église au niveau du sol pour le culte, d'une rotonde au chevet des deux églises de trois étages. Ces trois constructions couvraient une longueur de 100 m et une largeur de 25 m. L’étage inférieur de la rotonde est le seul vestige actuel de cet ensemble.

[modifier] L'orgue de la cathédrale

Orgue de la cathédrale
Orgue de la cathédrale

Construit de 1740 à 1745 par les frères Riepp, originaires d'Ottobeuren en Souabe, l'orgue de l'abbaye bénédictine Saint-Bénigne était le plus important alors réalisé en province, avec son jeu de montre de 32 pieds au clavier de Grand Orgue. Karl-Joseph Riepp construisait dans le style français ; on lui doit aussi l'orgue de Dole et les orgues de l'abbaye d'Ottobeuren où il a réalisé plus tard une synthèse des styles français et allemand. En 1787, Jean Richard, de Troyes, reconstruisit l'instrument : l'étendue des claviers passe de 51 à 54 notes, les sommiers sont changés, le plein-jeu est augmenté de deux rangs et le choeur d'anches est refait à neuf.

Après les restaurations de 1846-1848 par Daublaine Callinet et celles de 1860 par Joseph Merklin, l'orgue a conservé la majeure partie de son matériel sonore, bien que les jeux de tierces aient disparu au profit de jeux de fonds et que le 32 pieds ait été transféré à la Pédale. Ce n'est qu'en 1953 qu'une grande restauration, effectuée sous le contrôle de la commission des orgues historiques (Félix Raugel) par les Établissements Roethinger, transforme l'instrument qui est équipé d'une transmission électropneumatique, recomposé sur trois claviers et pédalier, et réharmonisé dans le style néoclassique par Robert Boisseau.

La restauration effectuée de 1987 à 1996 par Gerhard Schmid a regroupé dans les buffets anciens l'orgue tel qu'il était composé à la fin du XVIIIe siècle avec en plus un plan de Récit expressif, situé derrière le grand buffet, et qui regroupe les jeux du XIXe siècle et ceux de Roethinger. L'instrument qui a retrouvé son 32 pieds manuel comporte cinq claviers et compte 73 jeux. La transmission est mécanique pour les notes et le tirage des jeux qui est doublé par un tirage de jeux électrique associé à un combinateur.

[modifier] Liens externes

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[modifier] Bibliographie

  • Grodecki, Louis : Le siècle de l'an Mil, Gallimard. L'Univers des Formes, Paris (France), 1973.
  • Oursel, Raymond : Bourgogne romane, (7e édition), Édition Zodiaque, La Pierre-qui-Vire (France), 1979.
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