Cas de Trans-en-Provence

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Le cas de Trans-en-Provence est l'un des rares cas où un OVNI est supposé avoir laissé des traces matérielles scientifiquement mesurables. Cet évènement a eu lieu le 8 Janvier 1981, à Trans-en-Provence, dans le département du Var.[1]

Sommaire

[modifier] Le témoignage

Ce jour là, vers 17h, un habitant de Trans-en-Provence, Renato Nicolaï, maçon retraité d'une cinquantaine d'années, était occupé à bricoler dans son jardin. C'est alors qu'il vit un engin atterrir, avec un léger sifflement, sans flammes. Selon le témoin, « L'engin avait la forme de deux assiettes renversées l'une contre l'autre. Il avait la couleur du plomb et possédait une nervure tout autour de sa circonférence. Sous l'appareil, j'ai vu, au moment où il se soulevait, deux genres de pièces rondes qui pouvaient être des réacteurs ou des pieds. Il y avait aussi deux autres cercles qui ressemblaient à des trappes. Les deux réacteurs ou pieds dépassaient légèrement sur 20 cm en-dessous de l'appareil. Il mesurait environ 1,80 m de haut pour 2,50 m de diamètre. Peu après, l'objet décolla, pour disparaître bientôt au loin ».

Un voisin gendarme arrive bientôt sur les lieux, il prélève de la luzerne ainsi que de la terre, pour l'envoyer au GEPAN.

[modifier] Enquête scientifique et technique

Des analyses ont été réalisées sur les plantes et les traces laissées à l'endroit présumé de l'atterrissage.

Le GEPAN constate que le sol a été tassé par un lourd poids, qu'il a subi un échauffement thermique inférieur à 600°C et qu'un dépôt d'oxyde de fer a été laissé. Plus surprenant, Michel Bounias, scientifique de l'INRA, auquel les analyses de luzernes ont été confiées, a découvert que cette luzerne a subi une exposition aux radiations, inversement proportionnelle au carré de la distance à la source, conformément à la théorie.

Les luzernes sauvages ont subi des dégradations anormales, ayant provoqué un affaiblissement du processus de photosyntèse.

« Les concentrations des composants de l'appareil photosynthétique sont (...) très affaiblies au voisinage de la trace. Le glucose y est fortement augmenté, tandis que les acides aminés libres sont (...), pour la plupart, anormalement peu concentrés. Quelque chose s'est bien posé ici. »

L'ensemble des constatations du professeur Michel Bounias, expert en toxicologie végétale, l'amènent à la conclusion suivante :

« Ce qui s'est passé, à Trans-en-Provence, a laissé des traces qui confirment les indications fournies par le témoin et tendent à orienter les conclusions dans le sens de l'objectivité du phénomène observé. »

Les enquêteurs du GEPAN ont interrogé Monsieur Nicolaï et écarté l'hypothèse d'un canular. En effet le témoin est un homme malade et fatigué, ne lisant jamais ni livres, ni journaux, et dont la seule source d'information est la télévision. Il déclara avoir bien entendu le terme OVNI une fois à la télévision mais en ignorer le sens. Même après les explications des enquêteurs du GEPAN, il ne s'intéressa jamais à cette hypothèse OVNI. Il est au contraire persuadé qu'il a vu un engin militaire secret, le village de Trans-en-Provence se situant près du camp de Canjuers.

En 2007, Jean Jacques Velasco, homme historique du GEIPAN (observatoire français des phénomènes aérospatiaux non identifiés) à déclaré à l'hebdomadaire L'Express : « Cette affaire m'a profondément ébranlé. Même 26 ans après, je reste persuadé qu'aucun moyen humain n'a pu provoquer une telle empreinte ».

Certains sceptiques défendent, au contraire des enquêteurs du GEPAN, la thèse du canular[2].

[modifier] Analyse sceptique

A priori, rien ne prouve que les traces examinées ont bien été provoquées par un atterrissage de vaisseau spatial extraterrestre. Les sceptiques penchent plutôt pour un ripage de pneu, peut-être dû à une bétonnière utilisée dans les travaux de maçonneries qui ont eu lieu à cette époque ou à un autre véhicule.

  • David Rossoni, Éric Maillot et Éric Déguillaume critiquent pour leurs parts les interprétations extraterrestres de ce cas et défendent, à contrario des enquêteurs du GEPAN, le scénario d'un canular dans leur ouvrage Les ovnis du CNES – 30 ans d’études officielles[3].
  • Enfin, pour un debunking sceptique plus ancien de ce cas, le lecteur intéressé peut se reporter à la plaquette éditée par le SERPAN: Trans-en-Provence[4]

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  • Science et Vie junior, Numéro 166, Juillet 2003.
  1. Note technique du GEPAN sur le cas de Trans-en-ProvenceNote Technique 16
  2. Figuet, M. (Ed.) (1995). L’affaire de Trans-en-Provence. Dompierre-les-Ormes, SERPAN.
  3. Rossoni, D., Maillot, E., & Déguillaume, E. (2007). Les ovnis du CNES – 30 ans d’études officielles. www.book-e-book.com. (extraits de l'ouvrage)
  4. Figuet, M. (Ed.) (1995). L’affaire de Trans-en-Provence. Dompierre-les-Ormes, SERPAN.
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