Carpocapse des pommes et des poires

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Carpocapse.
Wikipédia:Lecture d'une taxobox
Comment lire une taxobox
Carpocapse des pommes
et des poires
Carpocapse des pommes et des poires (Cydia pomonella)
Carpocapse des pommes et des poires
(Cydia pomonella)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Superordre Endopterygota
Ordre Lepidoptera
Famille Tortricidae
Genre Cydia
Nom binominal
Cydia pomonella
(Linnaeus, 1758)
Une larve de carpocapse dans une pomme

Une larve de carpocapse dans une pomme

D'autres documents multimédia
sont disponibles sur Commons
Parcourez la biologie sur Wikipédia :

Le carpocapse des pommes et des poires (Cydia pomonella L.) est un insecte de l'ordre des lépidoptères, de la famille des tortricidés, dont la larve se développe à l'intérieur des fruits. Ce ravageur des fruits à pépins ou à noyau cause des dégâts importants notamment pendant les étés chauds et humides.

Sommaire

[modifier] Description

L'insecte adulte est un papillon de 18 mm environ d'envergure dont les ailes antérieures sont grisâtres, avec aux extrémités une large tache brune bordée de lignes dorées. Les ailes postérieures, uniformément brunes, ont les bords ciliés. La tête porte deux antennes filiformes étalées.
La larve est une chenille de 1,8 mm de long (jeune) à 5 mm environ avant diapause, au corps rose pâle et à tête brun foncé.

[modifier] Biologie

Le carpocapse des pommes est un lépidoptère (papillon) de la famille des tordeuses. D'assez petite taille, 15 à 22 mm. Il décolle au crépuscule quand la température atteint 16°C (mai à septembre) et pond sur les feuilles, les tiges ou l'œil des fleurs fécondées. La larve pénètre souvent dans le fruit par l'œil mais pas toujours. La première génération n'est pas la plus dangereuse. La deuxième génération apparaît en août. Les femelles pondent sur les fruits sains et la chenille pénètre par un point quelconque. Elle affectionne particulièrement les pépins. Le trou de sortie de la larve se remarque par l'accumulation de déjections. Lorsqu'elle est prête, elle quitte son hôte. Soit elle rejoint le sol avec lui et se cache dans quelque trou, soit elle reste sur l'arbre et se réfugie dans une anfractuosité de l'écorce, et dans les deux cas, elle se nymphose dans un cocon blanchâtre pour attendre le printemps suivant.

[modifier] Plantes-hôtes

Les plantes-hôtes sont le plus souvent des rosacées (pommier, poirier, abricotier, cognassier, parfois pêcher et prunier), mais aussi le noyer (famille des juglandacées).

Certaines variétés, comme par exemple le pommier 'Bouscasse de Bres', sont réputées pour leur résistance au carpocapse.

[modifier] Moyens de lutte

Il existe plusieurs moyens de lutte contre ce ravageur. Il est avant tout nécessaire de privilégier les moyens de lutte qui sont respectueux de l'environnement. Parmi ceux-ci, voici les méthodes les plus efficaces :

[modifier] Les bandes pièges

Il est possible d'installer des bandes pièges (carton ondulé) d'une vingtaine de centimètres de large sur les troncs des pommiers (à plus de 20 cm du sol). Ces bandes capturent les larves de carpocapses qui cherchent un abri pour se métamorphoser. Il faut installer les bandes dès le mois de juin et les maintenir sur place jusqu'à septembre pour ensuite les détruire, en les brûlant par exemple.Lorque les cocons seront collés on peut utiliser un bio insectiside pour les tuer.

[modifier] Les pièges à phéromones

Ces pièges disponibles dans le commerce attirent les carpocapses mâles sur des plaques engluées. Ces pièges peuvent être utilisés pour limiter la population de papillons présente dans le verger. Il est conseillé de coupler l'installation de ces pièges avec un autre moyen de lutte, comme les bandes pièges par exemple.

Dans le même genre de lutte, il existe des diffuseurs d'hormones (Isomate C ou Gingko). c'est un moyen de lutte biologique destiné aux professionnels puisque son efficacité repose sur le nombre de diffuseurs posés par rapport à une surface (on parle de 400 à 1000 diffuseurs/hectare). Les diffuseurs ressemblent à des fils de fer de petite taille recouvert de plastique imprégné d'hormone sexuelle femelle des carpocapses. Placée dans les arbres, la phéromone se diffuse dans l'air, désorientant les mâles qui s'épuisent à trouver les femelles. En grande majorité, les mâles meurent avant d'avoir pu s'accoupler et féconder les femelles.

Des insecticides biologiques sont également disponibles, les plus efficaces (car les plus sélectifs) sont les produits à base de virus de la granulose (carpovirusine) qui, s'ils sont positionnés au bon moment, peuvent limiter fortement les populations de carpocapses en place.

[modifier] Installation de prédateurs

Enfin, la pose de nichoirs pour favoriser la présence d'oiseaux insectivores dans le verger permet de réduire les populations de carpocapses. Parmi les espèces à favoriser, on trouve la mésange bleue et la mésange charbonnière, mais également la plupart des chauves-souris qui consomment de grandes quantités de larves ou de papillons.

[modifier] Voir aussi