Camille Pelletan

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Camille Pelletan

Charles Camille Pelletan né à Paris le 28 juin 1846 et mort à Paris le 4 juin 1915, fils d'Eugène Pelletan (1813-1884), est un homme politique, journaliste et écrivain français.

[modifier] Biographie

Diplomé en droit et ancien élève de l'École nationale des chartes, il devient à vingt ans un journaliste très impliqué dans la critique du régime de l'empereur Louis-Napoléon Bonaparte. Après la guerre franco-allemande de 1870 il est l'un des principaux meneurs des radicaux et s'oppose aux républicains « opportunistes » qui continuent la politique de Léon Gambetta. À partir de 1880, il travaille avec succès à la révision des peines des républicains ayant participé à la Commune de Paris. Il est député des Bouches-du-Rhône de 1881 à 1912, puis sénateur des Bouches-du-Rhône de 1912 à 1915. Il devient membre du Parti radical-socialiste dès sa création et en incarne l'aile la plus avancée.

En juillet 1885, il s'oppose à Jules Ferry en se déclarant adversaire de toute expansion coloniale.

Après l'Affaire Dreyfus, il devient ministre de la Marine dans le cabinet Émile Combes de juin 1902 à janvier 1905, mais son travail est très critiqué, notamment par Jean Marie Antoine de Lanessan. Durant les grandes grèves de Marseille en 1904, il montre une sympathie prononcée pour les revendications et les méthodes socialistes des grévistes ; l'opinion s'inquiète du risque d'affaiblissement de la Marine et de destruction de la discipline. Une controverse violente s'ensuit, et il devient une cible privilégiée pour les caricaturistes. Sa carrière ministérielle prend fin à la chute du cabinet Combes.

Redevenu député des Bouches du Rhône, il vote le 3 juillet 1905 la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l'État.

Sur l'arbre généalogique des Pelletan figurent pas moins de onze parlementaires, parmi lesquels Georges Bonnet et Michel Debré.

Camille Pelletan a donné son nom au Parti radical-socialiste Camille Pelletan, scission « de gauche » du Parti républicain, radical et radical-socialiste effectuée en 1934 par Gabriel Cudenet en réaction à la participation de plusieurs radicaux au cabinet Doumergue.

[modifier] Œuvres

  • Les Associations ouvrières dans le passé (1874)
  • La Semaine de Mai (1880)
  • Georges Clemenceau (1883)
  • Les Guerres de la révolution (1884)
  • De 1815 à nos jours (1892)

[modifier] Reférences

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