César (titre)

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Monarchie romaine
753509 av. J.-C.
République romaine
50927 av. J.-C.
Empire romain
-27476 ap. J.-C.

Principat
Empire d'Occident
Dominat
Empire d'Orient
Magistratures ordinaires
Consul
Proconsul
Préteur
Propréteur
Censeur
Tribun
Édile
Questeur
Magistratures extraordinaires
Dictateur
Maître de cavalerie
Tribun consulaire
Interroi
Décemvir
Triumvir
Titres et Honneurs
Empereur romain
Auguste
César
Préfet du prétoire
Tétrarque
Dux
Magister militum
Princeps senatus
Pontifex maximus
Préfet de Rome
Imperator
Légat
Licteur
Institutions et Lois
Sénat romain
Comices
Cursus honorum
Auctoritas
Droit romain
Lois romaines
Citoyenneté romaine
Imperium
Série Rome antique

César était l'un des titres des empereurs romains, les situant dans la continuité de Jules César.

De César dérivent après l'époque antique les appelations de certains empereurs ou dirigeants :

[modifier] Le titre de César dans l'Empire romain

On désigne communément sous ce nom Jules César et les onze empereurs qui régnèrent de -27 à +98 : Auguste, Tibère, Caligula, Claude, Néron, Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, Titus et Domitien, quoique les six derniers de ces princes soient entièrement étrangers à la famille de César. Suétone a écrit la vie des douze Césars.

À partir d’Auguste, Caesar est l’un des praenomina (ce qui vient avant le nomen familial - ce n'est pas l’exact équivalent du prénom) des empereurs, en compagnie généralement d’imperator.

En 293, l'empereur Dioclétien introduisit la Tétrarchie : deux Césars étaient désignés comme empereurs-adjoints des deux Augustes. Cette organisation ne survécut pas à la ruine de la Tétrarchie à partir de 306, quand Constantin fut proclamé César par les troupes de son père, Constance Chlore.

Constantin Ier réutilisa le titre, mais pour donner un statut impérial à ses fils et les installer dans certaines régions de l'empire afin de l'y représenter.

Son fils, Constance II, fit Césars ses cousins Gallus, puis Julien. Leur statut était intermédiaire entre celui des Césars de la Tétrarchie et celui des princes héritiers de Constantin : membres de la famille impériale, dotés par là de l'aura plus ou moins magique propre aux empereurs, ils étaient son représentant, disposaient d'un certain pouvoir, mais étaient soumis aussi à un très strict contrôle. Après l'exécution de Gallus pour ses erreurs à Antioche et l'usurpation de Julien, les empereurs suivants n'eurent plus recours à ce dispositif, qu'ils jugeaient sans doute dangereux. Ainsi, quand Théodose Ier voulut élever son fils Arcadius sur une première marche du trône, il le fit directement Auguste.

[modifier] Le titre de César dans l'empire byzantin

A Constantinople, Héraclius (610-641) renonce à porter les titres de César et d’Auguste (titre) et la titulature latine, au profit du titre de basileus. Le titre de César demeure néanmoins dans la titulature byzantine, et vient immédiatement après celui de basileus.

Lors d’une cérémonie exceptionnelle à Constantinople, il est conféré pour la première fois à un prince barbare, le khan bulgare Tervel par Justinien II (705-711) en récompense de l’aide que le khan lui avait apporté pour récupérer le trône impérial.

Par la suite, le titre de César ne fut accordé qu’à de très rares occasions, et uniquement à un membre important de la famille impériale. A partir du XIe siècle, avec la multiplication des titres honorifiques, le titre de César recule dans la hiérarchie : Alexis Ier Comnène en créant le titre de sébastokrator le fait passer au 3e rang. Puis Manuel Ier Comnène le rétrograde en 4e place en accordant le titre de despote. Enfin Andronic II Paléologue dévalue de nouveau le titre César en l’accordant à Roger Flore, chef des mercenaires catalans.

[modifier] Sources

  • Georges Ostrogorsky, traduction française de J. Gouillard, Histoire de l’état byzantin, Payot, 1977