Boulonnais (cheval)

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Le boulonnais est une race de cheval de trait originaire de Picardie. Surnommé le « pur-sang des chevaux des traits » ou le « colosse en marbre blanc ».

Sommaire

[modifier] Origines

Le boulonnais a des origines anciennes, peu connues et marquées par une grande influence orientale.
La naissance de la race est due au passage de deux mille chevaux numides originaire de l'Afrique du Nord appartenant à l'armée romaine en 54 avant Jésus-Christ : près de Boulogne, des juments indigènes se seraient fait saillir par les étalons de l'armée. Du sang oriental serait également aussi présent dans la race, venant d'une époque plus récente : les croisades. L'occupation espagnole au XVIe siècle aurait ensuite amené des chevaux arabes, barbes et espagnol au contact du Boulonnais.

La race « boulonnaise » prend son nom au XVIIe siècle et est divisée en deux groupes :

  • le Mareyeur plus petit, plus léger, plus endurant et plus rapide (1,55 à 1,60 m au garrot). Développé dans le sud du Boulonnais.
  • le type lourd : le grand Boulonnais, cheval de trait plus imposant et puissant (1,60 à 1,75 m au garrot). Développé dans le nord du Boulonnais.

Avant, le cœr de l'élevage se situait à l'ouest du département du Pas-de-Calais, en particulier à Marquise où la culture est riche. Ceci aura permis leur développement.

La race a été marquées par certains étalons (par exemple, Fréthun, né en 1949). D'autres se rencontrent dans les trois premières générations de Pedigree : Trésor (né en 1963) ; Astérix (né en 1966) ; Prince (né en 1981), entraînant ainsi une certaine consanguinité.

[modifier] Histoire

Dans ces origines et ses caractéristiques on découvre bien qu'ils y a deux types de chevaux appartenant à la race Boulonnaise. ce qui a fait qu'ils étaient différents, c'est particulièrement leurs histoire.

Les plus grands étaient utilisés aux champs et les plus petits pour transportaient les poissons de Boulogne-sur-Mer à Paris qui est à l'origine de la route du Poisson, course annuelle remettant les chevaux de trait à l'honneur.

[modifier] Le Mareyeur

Maintenant disparu à la suite de la construction de la ligne de fer, il assurait entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, le transport du poisson entre Boulogne-sur-Mer et Paris. D'où la marque du fer rouge en forme d'encre marine encore présente sur le côté gauche de l'encolure des chevaux Boulonnais. Il fallait de solides chevaux capables de parcourir rapidement de longues distances sans fatigue. Surnommés « les mareyeuses », les juments boulonnaises étaient très appréciées jusqu'au milieu 19 siècles pour le transport rapide du poisson de la Manche vers Paris.

  • Un difficile travail :

Depuis le Moyen Âge, amener le poisson frais des côtes dans les régions de Boulogne et des grandes villes était difficile. Ces chevaux étaient attelés, seul, en pair, à quatre voir cinq, à des voitures à deux roues. Ils étaient menée par les chasses-marée. Ils transportaient en moins de 24 heures du poissons frais dans de grands paniers protégés par des algues. Ils devaient impérativement à le conserver. Pour cela, le poisson était enveloppé dans la glace, ce qui alourdissait beaucoup la charge à tracter. Un attelage de quatre chevaux pouvait tirer jusqu'à 3,5 tonnes. Le chasse-marée devait relayer ses chevaux tous les 28 km mais le relais étaient souvent doublés.

L'activité des chasse-marés pris fin sur la route de Paris avec l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle.

[modifier] Le trait Boulonnais

Il est grand et puissant du à son travail au 19e siècle en agriculture surtout pour les champs de betteraves. Il tiraient des charrois et servaient de déplacement en ville. Ils pouvaient tirer de lourdes charges comme tracter des machines agricoles et des grosses charrettes...

Il sera aussi, mais rarement, utilisé comme cheval de fond dans les mines.

Au XXe siècle, il est utilisé par l'armée française pour l'attelage.

Le boulonnais a été au cours des siècles modifié avec d'autres races de chevaux afin d'améliorer ses qualités physiques.

Il a fini son travail dans les exploitations agricoles du Nord-ouest et l'Ouest de la France. L'arrivée de la modernisation dans les transports après la première guerre mondial puis celle du tracteur après la seconde a mis la race de ce cheval en disparition. Les bombardements des ports et l'occupation allemande de la dernière guerre ont fait subir de lourdes pertes à cette race.

Ce n'est que la passion de quelques éleveurs qui a permis de maintenir la race jusque dans les années 70.

La race était en diminution régulière jusqu'en 1989.

[modifier] Caractéristiques

On distingue deux types de chevaux boulonnais.

[modifier] Le Mareyeur (petit Boulonnais)

  • Tailles : Varie de 1,55 à 1,60 m au garrot.
  • Poids : 550 à 650 kg.
  • Robes : blanche ou gris pommelé.
  • Aptitudes : cheval de trait léger, petit, rapide et endurant.
  • Travail : ils travaillaient dans le transport du poisson.

[modifier] Le grand Boulonnais

  • Taille : 1,65 m à 1,75 m pour les mâles et de 1,60 m à 1,67 m pour les femelles.
  • Poids: 650 à 900 kg (dépassant parfois une tonne).
  • Robe : très souvent gris pommelé, clair voir blanche; parfois alezan ou baie. Le noir est rare mais revient de plus en plus souvent. La robe est soyeuse. Le blanc, très présent dans la race, était un atout car cela permettait aux attelages d'être mieux vu la nuit. 1778 : les robes étaient noires et baies foncées. Un siècle plus tard, le gris est en majorité et les robes foncées commencent à disparaître. Maintenant, les robes plus sombres recommencent à réapparaître : 12% des juments boulonnaises sont Alezanes.

Les poulains naissent alezan et vont ensuite évoluer vers le gris. Avec l'âge, le gris tourne généralement au blanc nacré et légèrement bleuté.

  • Tête : carrée mais élégante qui rappelle l'arabe; chanfrein droit et brusqué pour les poulains; ganache fortes et arrondies; front large et plat; œil vif; naseau bien ouvert; oreilles petites, mobiles, droite et pointues.
  • Encolure : rouée, épaisse, large et musclée naturellement. Elle porte une abondante crinière double, touffue, pas très longue. Sont encolure a une bonne orientation.
  • Caractère : calme, fort, résistant, énergique, généreux et doux. Vif dû à son sang arabe.
  • Corps : épaule parfaitement sortie et musclée; la poitrail large et ample; le garrot est bien placé et épais, souvent noyé dans la musculature; dos droit et large; des flancs courts; des côtes arrondies et des reins larges et courts. Sa croupe est ronde, volumineuse, arrondie et musclée. Il porte une queue fournie et attachée haut.
  • Membres : courts, forts, musclés,robustes aux articulations larges, fortes,nettes et solides. Les jarrets ouverts et solides; les canons sont courts, les extrémités sont peu fournies en crins et ses sabots sont bien formés mais on peu de cornes.
  • Aplombs : réguliers.
  • Allures : actives et amples. On peu voir une aisance en trot que peu ont.
  • Aptitudes : Un travailleur surprenant du à sa masse. Il est harmonieux, élégant et a une très grande endurance. Il peut être monté par un bon cavalier car il est parfois difficile à maîtriser. il n'est pas adapté au tourisme équestre. Il est calme et franc mais aussi vif et puissant. Il ne convient pas à l'initiation à l'attelage. c'est un excellent cheval de traction du a son poitrail.
  • Travail : attelage, travaille aux longues rênes et monter. Parfois pour le débardage en forêt mais pas en obstacle. Comme tous les chevaux de trait de modèles lourds, il était utilisés pour les rudes travaux des champs.
  • Autres : Le Boulonnais est appelé « le pur-sang des chevaux de trait » du au 75% de sang arabe qui coule dans leur veines. Actuellement, 95% des juments servent à la reproduction ou aux loisirs mais malheureusement 95% des mâles vont à la boucherie. Cela est dû à la saveur de leur viande.

[modifier] Effectif, élevage et utilisation de nos jours

  • Les effectifs : Une augmentation par apport à 1990 mais baisse dans nos années.

En 2000 : 377 naissances. En 2003 : 325. En 2004 : 290.

  • Maintenant utilisé pour :

Souvent pour la viande, le Boulonnais est très apprécié pour l'attelage en raison de ses allures, de ses caractéristiques et de sa robe. La race a failli disparaître pour cause de consanguinité. Depuis 1990, une sélection rigoureuse a permis de lui donner un nouvel essor vers l'attelage, le sport, le loisir et activité agricole.

  • En compétition :

Il participe avec succès à des courses montées et à des compétition d'attelage. Une course d'endurance de 24 heures est maintenant organisée tous les deux ans, début septembre, de Boulogne-sur-Mer à Paris : " la route du poisson ". La race Boulonnaise a remporté cette route en 1991, 2001, 2003 et 2005.

  • zone d'élevage :

Des reproducteurs du Boulonnais sont dans les départements du Nord-ouest, principalement Pas-de-Calais, Nord, Somme, Seine-Maritime et Oise. Les zones naturelle d'élevage du Boulonnais est le Pas-de-Calais, la Picardie et la Haute-Normandie. Quelques-uns l'élève en dehors de sa zone. Divers concours locaux et régionaux sont organisés pour en assurer sa gestion professionnelle. Voir ce cheval à l'étranger n'est pas facile car quand il passe la frontière de l'Europe, il se fait passer pour un percheron, mais cependant certains demeurent en Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Suisse et au Luxembourg.

[modifier] Avenir du boulonnais

  • Problème de survie : pour tous les chevaux de trait de race française, c'est un sujet.

Ils n'ont plus leurs leurs places comme avant dans notre époque. Malgré ces effectifs, le Boulonnais a une diminution de sa race constante et de la consanguinité. Leur trouver une place dans notre monde moderne n'est pas facile. Le cheval Boulonnais a connu son heure de gloire et aura été très utile dans son passé.

  • Des solutions ? Depuis un certain temps, la boucherie est l'assurance de leur survie.

Le syndicat hippique du Boulonnais, appuyé par les haras national de Compiègne et l'espace naturel régional s'occupent de leurs essor mais il est actuellement l'un des plus menacés des chevaux de trait.