Bibliothèque centrale de l'Institut national de la statistique et des études économiques

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La bibliothèque centrale est un service de documentation relevant de la direction générale de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).

Son fonds documentaire initial est composé de plusieurs éléments :

  • la documentation du service de Statistique de la France ;
  • les documents réunis par le Service national des statistiques ;
  • l'ancienne bibliothèque des ministères du Commerce et du Travail ;
  • l'ancien centre d'information économique.

La bibliothèque des ministères du Commerce et du Travail a été constituée à partir de 1900 par le sociologue François Simiand pour faciliter la connaissance des problèmes économiques et sociaux par le ministère chargé de l'emploi. À l'époque, la direction du travail et de la prévoyance sociale faisait partie du ministère du Commerce. En 1906, le ministère du Travail est créé et la bibliothèque mise à disposition des deux ministères. En 1937, ses fonds étaient estimés à 200 000 volumes.

La création du centre d'information économique a été décidée dans les années 1920 et soutenue alors par le Syndicat français et la Fédération internationale de la presse technique. En 1930, cette création est officialisée par une loi qui en fait une annexe de l'Office national du commerce extérieur. Le centre devait « centraliser l'ensemble de la documentation internationale d'actualité, nécessaire tant aux administrations publiques qu'aux particuliers[1] ».

En 1934, l'Office du commerce extérieur est supprimé et le Centre d'information économique devient un service du ministère du Commerce. La loi de finances du 31 décembre 1936 prévoit son rattachement au ministère de l'Économie nationale. Il fusionne alors avec la bibliothèque des ministères du Commerce et du Travail sous le nouveau nom de Centre de documentation.

Il se composait alors de deux sections :

  1. Une bibliothèque constituée essentiellement de périodiques[2] à caractère technique, statistique, économique, accessoirement juridique ou politique ;
  2. Un ensemble d'environ 16 000 dossiers de presse.

En 1938, le Centre est rattaché à la Réunion des bibliothèques nationales de Paris[3]. En 1945, le fonds est séparé à nouveau. Une partie reste à la Bibliothèque nationale et le reste rejoint le ministère de l'Économie, au sein de la direction de la documentation et des études économiques, puis au sein de la direction du plan et de la documentation[4]. Le fonds est rapidement rattaché à l'Institut national de la statistique et des études économiques au moment de la création de ce dernier en 1946[5].

L'ensemble rejoint ainsi les fonds collectés par les services de statistiques, et prend le nom de bibliothèque centrale de l'INSEE. Il continue à s'enrichir et à constituer un service de référence en matière de statistique.

En 2005, la direction de l'INSEE a fait part de son intention de fermer la bibliothèque et de répartir les collections dans différents organismes, proposition qui a suscité des critiques des syndicats.

[modifier] Notes et références

  1. ↑ Émile Leroy, Guide pratique des bibliothèques de Paris, Éd. des Bibliothèques nationales, Paris, 1937, p. 191.
  2. ↑ Elle était qualifiée d'« hémérothèque », mot aujourd'hui assez rare.
  3. ↑ D. Renoult, J. Melet-Sanson (dir.), La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics, p. 23
  4. ↑ Décret du 18 avril 1946.
  5. ↑ Décret du 14 juin 1946.

[modifier] Bibliographie

  • Michel Yvon, « L'Institut national de la statistique et des études économiques : La bibliothèque », Bulletin des bibliothèques de France, 1994, n° 6, p. 71-76 [en ligne] <http://bbf.enssib.fr> Consulté le 19 juin 2007