Bernard Bonnet

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Bernard Bonnet (né le 11 février 1948 à Grünstadt en Allemagne) est un préfet français.

Fils de militaire, il a commencé sa carrière en travaillant pendant 5 ans comme inspecteur des impôts avant d'entrer à l'ENA dans la promotion Guernica de 1976. Il effectue ensuite une carrière au sein de l’administration centrale de la police au Ministère de l'Intérieur. Il dirige d’abord le cabinet du préfet de Vendée, puis, en 1978, celui du Pas-de-Calais, avant d’être nommé, en 1979, secrétaire général de l’Aude. De janvier 1991 à octobre 1992, il est adjoint à la sécurité pour les préfets de Haute-Corse et de Corse-du-Sud avant d'être nommé préfet des Pyrénées-Orientales en 1993 par Charles Pasqua.

Il est nommé préfet de Corse le 9 février 1998 par Jean-Pierre Chevènement, trois jours seulement après l’assassinat de son prédécesseur, Claude Érignac, pour « rétablir l’État de droit ». Il utilise notamment l'article 40 du Code de procédure pénale qui lui permet de dénoncer à la justice tous les actes répréhensibles dont il est au courant.

Devant l’Assemblée de Corse, le 31 octobre 1998, il répond aux élus nationalistes de Corsica Nazione qui lui demandent avec provocation quand il « compte partir » : « Je partirai quand vos amis cesseront le racket, quand vos amis cesseront d’assassiner dans les fêtes de village, quand vos amis cesseront de déposer des explosifs ».

Il est condamné le 15 janvier 2003 pour avoir, en tant que préfet de Corse, ordonné en 1999 de mettre le feu à deux paillotes ("Chez Francis" et "Aria Marina") construites illégalement sur le domaine public, jugement confirmé par la chambre criminelle de la Cour de cassation le 13 octobre 2004. Condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, il a bénéficié d'une mesure de libération conditionnelle qui lui permet d'éviter de retourner en prison, après deux mois de détention provisoire à la prison de la Santé à Paris le 5 mai 1999.

Le 13 octobre 2004, la Cour de cassation rejette le pourvoi formé par l'ancien préfet de Corse contre sa peine. Il a sollicité de Jacques Chirac, en mars 2005, une grâce présidentielle qui lui a été refusée et il s'est vu déchu de ses décorations.

Il est désormais à la retraite depuis octobre 2005.

[modifier] Bibliographie

  • Bernard Bonnet - Préfet en Corse, Éditions Lafont, 1999
  • Bernard Bonnet - À vous de juger, 2001
  • Bernard Bonnet - Le sang et le pilori, Éditions L'archipel - Belfond, 2005
  • Marc Duran - Bernard Bonnet, un préfet chez les Catalans
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