Benvenuto Cellini

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Buste de Benvenuto Cellini sur le Ponte Vecchio à Florence
Buste de Benvenuto Cellini sur le Ponte Vecchio à Florence
Sa statue au piazzale des Offices de Florence
Sa statue au piazzale des Offices de Florence

Benvenuto Cellini (né le 1er novembre 1500 à Florence – mort le 13 février 1571 dans la même ville) est un artiste de la Renaissance italienne, orfèvre et sculpteur, il applique les techniques et la précision de l'orfèvrerie à son travail de sculpteur.

Sommaire

[modifier] Biographie

Benvenuto Cellini est né à Florence, son père, Giovanni Cellini, fils d'un maçon, est joueur et constructeur d'instruments de musique, il épouse Maria Lisabetta Granacci dont il a plusieurs enfants. À 16 ans, Benvenuto Cellini est exilé de Florence pour une rixe et il vagabonde à Bologne, Pise, Rome et étudie chez des orfèvres[1].

Clément VII le remarque et le fait venir à ses cotés. Cellini se signale par sa bravoure, pendant le sac de Rome (1527), en défendant le château Saint-Ange, assiégé par le connétable de Bourbon Charles III, qu'il tua, dit-il, lui-même d'un coup d'arquebuse, d'autres historiens évoquent le geste d'un prêtre Brantôme[2].

Son travail lui vaut l'amitié des grands de son temps, des Médicis à François Ier. Cette protection lui permet d'échapper à la condamnation que ses frasques et son goût notoire pour les jeunes gens ne manquent pas de faire planer sur lui. En 1537, il tombe en disgrâce auprès de Paul III parce qu'il tue l'assassin de son frère et pour l'assassinat du joailler Pompeo da Milano, il est emprisonné au château Saint-Ange d'où il réalise une évasion rocambolesque.

François Ier le reçoit en France en 1540, il y séjourne jusqu'en 1544 où il va connaître une vraie gloire. François Ier le fait travailler pour le château de Fontainebleau et le comble de bienfaits. Cellini réalise la nymphe de Fontainebleau ainsi que la salière représentant la terre et la mer.

En 1545, Cellini se rend à Florence à la cour de Cosme Ier de Toscane où il réalise son chef-d'œuvre Persée (1549) qui tranche la tête de Méduse. Ce bronze monumental est une prouesse technique exceptionnelle, que Cellini raconte dans ses mémoires. En effet, la technique de fonte des bronzes de grande taille était perdue depuis l'antiquité, et des bronzes équestres comme le Marc Aurèle étaient devenus des énigmes techniques. De plus, malgré sa taille, cette sculpture a la particularité de ne pas présenter aucun angle mort, tous les points de vue sont harmonieux. Il réalise par la suite un bronze du duc Cosme Ier.

Cellini écrit ses mémoires sous le titre Vie de Benvenuto Cellini par lui même[3], elles furent rédigées de 1558 à 1567 puis les interrompt pour publier, à Florence en 1568, le Traité sur la sculpture et la manière de travailler l'or.

À Madrid, il réalise dans un seul bloc de marbre le Christ pour l’Escurial (1556-1557).

Il meurt en 1571 et il est enterré dans l'église de Santa Maria Novella.

[modifier] Œuvres

[modifier] sculpture

Persée  à la Loggia dei Lanzi
Persée à la Loggia dei Lanzi
  • Persée tenant la tête de Méduse (1554). Florence, Loggia dei Lanzi.
  • Nymphe de Fontainebleau, bronze, musée du Louvre, Paris
  • Narcisse, marbre, Musée du Bargello, Florence.
  • Cosimo I de Medici, bronze, Musée du Bargello, Florence
  • Ganymède et l'Aigle, Florence
  • Satyre, 1542, J. Paul Getty Museum, Los Angeles
  • Un Christ en ivoire de 93 centimètres qui lui est attribué a été exposé de 1968 a 1995 année où il fut volé, en la collégiale Notre-Dame-de-Grâce de Sérignan dans l'Hérault. Don du pape Pie VII au cardinal Isoard de Vauvenargues, cette œuvre est classée au patrimoine historique.
  • National Gallery of Art, Washington D.C. :
    • Alessandro de' Medici, 1510-1537, premier duc de Florence 1532, 1500-1571,
    • Pégase sur la Fountaine Hippocrene, 1537/1547,
    • Saints Cosmos et Damien, 1500/1571.

[modifier] Orfèvrerie

  • Neptune et Amphitrite, salière en ébène et or en partie émaillé. Vienne, Kunsthistorisches Museum. Elle fut réalisée pour François Ier, roi de France. Estimée entre 35 et 50 millions d'euros en 2006, elle avait été volée par un voleur amateur sans préparation en mai 2003 et récupérée en 2006 peu abîmée (photo).

[modifier] Notes

  1. (it)Biographie
  2. Audin : Histoire de Henri VIII et du schisme d'Angleterre 1847 L. Maison Libraire éditeur, p 423.
  3. (it)texte en pdf

[modifier] Publications

  • Traité sur la sculpture et la manière de travailler l'or, Florence, 1568, traduit en français par E. Piot, 1843
  • Vie de Benvenuto Cellini par lui même, traduit en français par André-Philippe Tardieu de Saint-Marcel, 1822, et par Léopold Leclanché, 1846.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources