Bataille de Vukovar

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bataille de Vukovar

Informations générales
Date 25 août - 18 novembre, 1991
Lieu Proximité Vukovar, Yougoslavie, aujourd'hui Croatie
Issue Victoire à la Pyrrhus de l'armée Yougoslave et des milices serbes
Belligérants
Armée Populaire Yougoslave
paramilitaires Serbes
Milices Locales Serbes
Garde nationale Croate
Militaires et Policiers Croates
Force de Défense Croate (HOS)
Commandants
Mladen Bratić†
Života Panić
Blago Zadro
Mile Dedaković
Branko Borković
Forces en présence
jusqu'à 36 000 hommes, selon la phase de la bataille 2.000 hommes (à Vukovar)
Pertes
Chiffres non officiel serbes :
1 103 morts
2 500 blessés
chiffres croates :
921 morts
770 bléssés
Opération militaire en Slavonie, Septembre 1991 - janvier 1992
Opération militaire en Slavonie, Septembre 1991 - janvier 1992
Carte de la Bataille de Vukovar
Carte de la Bataille de Vukovar

La ville de Vukovar est assiégée au cours du mois d'août 1991 par les forces serbes au cours de leur offensive en Croatie et subit un bombardement intensif qui confine la population dans les caves pendant trois mois, sans aucune aide humanitaire. Après 87 jours de siège, le 18 novembre, les 1500 combattants croates du commandant Mile Dedaković qui défendaient encore la ville se rendent, laissant la population en proie aux exactions des troupes serbes de Vojislav Seselj qui pénètrent dans une cité réduite à un champ de ruines et de cendres. La population est alors réunie dans le stade, les hommes en âge de se battre sont séparés des femmes, des enfants et des vieillards. On ne reverra jamais les premiers. Le même sort attend les 420 blessés de l'hôpital où se trouvait un volontaire français. Quelques jours plus tard, la Croix Rouge arrive enfin sur les lieux, mais ne peut que constater les dégâts générés par une bataille qui se sera distinguée par sa violence inouïe.

Image:Dnevnik 09.jpg
Croates tués par l'armée serbe
Image:Vukovar refugees.jpg
Réfugiés croates

Aujourd'hui encore les effets d'un des épisodes les plus sanglants du conflit yougoslave sont loin d'être effacés. Croates et Serbes cohabitent difficilement dans la ville de Vukovar reconstruite ; ils évitent de se fréquenter. Les écoliers des deux communautés continuent à suivre leurs enseignements dans des établissements séparés.