Baoulé (peuple)

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Les Baoulé constituent un peuple de Côte d'Ivoire, vivant essentiellement au centre du pays, près des villes de Bouaké et de Yamoussoukro. Ils représentent environ 23 % de la population du pays (environ 3 000 000 d'individus), font partie du groupe Akan, et sont originaires du Ghana voisin. Il s'installent en Côte d'Ivoire au XVIIIe siècle, guidés par la reine Abla Pokou. Le nom Baoulé vient du sacrifice, par la reine Pokou, de l'un de ses fils afin de passer un fleuve, alors qu'elle menait la fuite de son peuple du Ghana : “ba ou li” (“l'enfant est mort”). Les Baoulé se sont établis entre les fleuves Bandama et Comoé.

Sommaire

[modifier] Sous-groupes

Il existe une vingtaine de sous-groupes appartenant à des aires géographiques spécifiques.

Ainsi on a:

  • les Akouè dans la région de Yamoussoukro ;
  • les Sah dans la sous-préfecture de Djébonoua, avec une communauté dans la sous-préfecture de Toumodi ;
  • les Agba dans les départements de Dimbokro, de Bocanda, de Daoukro, de Ouéllé ; et dans les Sous-préfectures de Kouassi-Kouassikro et d'Ettrokro;
  • les Gbloh dans les sous-préfectures de Diabo et de Languibonou ;
  • les Ahitou dans le département de Tiébissou ;
  • les Gôdè dans le département de Béoumi ;
  • les Nanafouè dans les sous-préfectures de Yamoussoukro et d'Attiégouakro et de Tiébissou ;
  • les Satiklan dans la sous-préfecture de Botro ;
  • les Gôly dans la sous-préfecture de Bodokro ;
  • les Oualébo dans le département de Sakassou et de Toumodi (Oualèbo Sud);
  • les Ahaly dans la sous-préfecture de Brobo ;
  • les Sondo dans le département de M'bahiakro ;
  • les Fâly au nord de Bouaké;
  • les Dô'n occupant l'intersection des Sous-préfectures de Bouaké, Sakassou et de Languibonou ;
  • les Souhamlin dans la sous-préfecture de Taabo ;
  • les N'gban dans les sous-préfectures de Tién'diékro, Kpouébo et Taabo ainsi que dans le département de Toumodi;
  • les N'zikpli dans le département de Didiévi et une communauté dans la sous-préfecture de Toumodi ;
  • les Ayahou dans les départements de Sakassou et de Bouaflé ;
  • les Fahafouè dans la commune et sous-préfecture de Bouaké ;
  • les Anôh dans la sous-préfecture de Prikro.
  • Les Elomoué dans le Département de Tiassalé.

Ces sous-groupes parlent en réalité la même langue avec quelques nuances surtout dans le ton et la prononciation.

En plus de ces sous-groupes, d'autres groupes ethniques appartenant principalement au groupe Mandé du sud ont tendance à s'assimiler aux Baoulé, sans doute à cause de l'influence due à la proximité. Il s'agit des Ouan (Tiéningbué, Kounahiri), des Yaourè (Bouaflé) et des Ngain (M'bahiakro).

Braves travailleurs, les Baoulé ont occupé les régions forestières de l'ouest et du sud-ouest du pays, exploitant de grandes plantations de café et de cacao, modifiant ainsi la toponymie des localités de ces régions.

[modifier] Prénoms

[modifier] Les prénoms chez les Baoulé selon le jour de naissance (homme, femme)

[modifier] Les prénoms selon la position dans la famille

  • Troisième enfant d'une succession d'enfants de même sexe : N'guessan.
  • Quatrième enfant d'une succession d'enfants de même sexe : N'dri.
  • Le neuvième enfant d'une mère : N'goran.
  • Le dixième enfant d'une mère : Brou.
  • Le onzième enfant d'une mère : Loukou.
  • Le douzième enfant d'une mère : Toungbin.
  • Le douzième enfant d'une mère : Abonouan.

[modifier] Les prénoms de caresse

[modifier] Les prénoms selon les circonstances de la naissance

  • Enfant né lors d'une course de la mère hors de la maison : Atoumgbré.
  • Enfant né la tête tournée vers le sol : Ahoutou.
  • Enfants jumeaux : N'da.
  • Enfant né à la suite des jumeaux : Amani.
  • Allaly: quiétude.
  • N'gonian: désespoir. Pour conjurer le mauvais sort.
  • Atiman: enfant prématuré.
  • Abahndai: enfant attendu
  • Djaha: rouquin.
  • Gbamlé: rouquin.

[modifier] Les prénoms en référence aux éléments naturels

Ils sont portés dans leur plus grande part par les deux sexes. La parade trouvée pour faire la différence entre les deux sexes étant de précéder au nom; Yah pour l'homme et Moh pour la femme.

  • Yobouet: caillou.
  • Akpoué: roche.
  • Allah: Iroko (chloroflora excelsa).
  • Kondro: Loloti (arbre médicinale à écorce épaisse).
  • Bla: fontaine.
  • N'zué: l'eau.
  • Frondo: Baobab.
  • Faitai: Lac.
  • N'go: huile de palme (prénom donné aux personnes de teint clair).
  • Lomé: espèce de palmiste spécialememt rouge.
  • M'mé: palmier.
  • Djué: poisson.
  • Bohoussou: génie des forêts.
  • Django: ficus
  • Kongo: vallée.
  • Béra: Touraco.
  • Oura: ordures, prénom attribué pour conjurer la mort de l'enfant.
  • Zougou: chenille, prénom attribué aux personnes particulièrement velues.
  • Oka: montagne, en réalité colline ou butte, les Baoulé ne vivant que dans des régions de plateau et de plaine.
  • Gnamien: Dieu, ciel.
  • Assié: la terre.

[modifier] Prénoms religieux et autres

  • Assoh: fétiche de Bocanda à Konan-Elekro.
  • Djè: masque d'origine Gouro.
  • Goly: masque d'origine Ouan.
  • Diby: fétiche d'origine malinké.
  • M'bra: danse fétichiste
  • Doh: masque d'origine gouro
  • Allou: fétiche guerrier.
  • Gbangbo: fétiche reconnu seulement chez les Baoulé N'gban de Tié'ndiékro.
  • Allangba: fétiche protecteur.
  • Tanou, Tanoh: fétiche.
  • Djézou: fétiche.
  • Kra: fétiche.
  • Zouzou: prénom d'origine Ouan adopté surtout par les Baoulés Godé de Béoumi.
  • Kangah: esclave, de nos jours, ce prénom est attribué aux enfants dont les précédents sont décédés.
  • Souaga.
  • N'gatta.
  • Déla: fétiche.
  • Saraka: sacrifice.
  • Kramo: marabout.

-Bony -Messou -Saouré

[modifier] Danses

Quelques danses Baoulé très prisées :

  • le Goly surtout dansé par les Baoulé de Béoumi, ces derniers l'ayant importé de leurs voisins Ouan à l'ouest de Béoumi ;
  • l'Adjémlé dansé surtout par les Baoulé de Sakassou et les plus proches voisins Gbloh ;
  • l'Adjos qui est dansé dans toutes les régions Baoulé ;
  • le Kôtou qui est une danse semblable à l'Adjémlé mais dansé par les Baoulé de la région de Tiébissou, de Yamoussoukro etc.



[modifier] Savoir-faire des Baoulé

Les Baoulé sont d'habiles sculpteurs, tisserands, orfèvres

-Les poids à péser l'or, les bijoux, les objets décorés en or de toute sorte ont existé et existent chez les Baoulé qui vouent une admiration et "un culte" à l'or qui est symbole d'héritage, d'opulence, de pouvoir, et qu'il faut éviter de voler mais mériter.

-Les pagnes Baoulé "Baoulé Tanni" sont très prisés pour leur qualité et leurs motifs éclatants. Les Baoulé des régions de Yamoussoukro et de Tiébissou en sont les meilleurs fabriquants.

-Les Baoulé sont également d'habiles sculpteurs: les masques, des objets de toute sorte...

[modifier] Compter en Baoulé

-Un (1): konh

-Deux (2): N'gnonh

-Trois (3): N'sanh

-Quatre (4): N'nanh

-Cinq (5): N'nouh

-Six (6): Nsihinh

-Sept (7): N'soh

-Huit (8): N'tchouêh

-Neuf (9): N'glouhan

-Dix (10): Blouh

-Onze (11): Blouh-ni-konh

-Douze (12): Blouh-ni-n'gnonh

-Treize (13): Blouh-ni-n'sanh

-Quatorze (14): Blouh-ni-n'nanh

-Quinze (15): Blouh-ni-n'nouh

-Seize (16): Blouh-ni-n'sihinh

-Dix-sept (17): Blouh-ni-n'soh

-Dix-huit (18): Blouh-ni-n'tchouêh

-Dix-neuf (19): Blouh-ni-n'glouhan

-Vingt (20): Ablahah

-Vingt et un (21): Ablahah-ni-konh

-Vingt-deux (22): Ablahah-ni-n'gnonh

-Vingt-tois (23): Ablahah-ni-n'sanh

-Vingt-quatre (24): Ablahah-ni-n'nanh

-Vingt-cinq (25): Ablahah-ni-n'nouh

-Vingt-six (26): Ablahah-ni-n'sihinh

-Vingt-sept (27): Ablahah-ni-n'soh

-Vingt-huit (28): Ablahah-ni-n'tchouêh

-Vingt-neuf (29): Ablahah-ni-n'glouhan

-Trente (30): Ablasanh

-Trente et un (31): Ablasanh-ni-konh

-Trente-deux (32): Ablasanh-ni-n'gnonh

-Trente-trois (33): Ablasanh-ni-n'sanh

-Trente-quatre (34): Ablasanh-ni-n'nanh

-Trente-cinq (35): Ablasanh-ni-n'nouh

-Trente-six (36): Ablasanh-ni-n'sihinh

-Trente-sept (37): Ablasanh-ni-n'soh

-Trente-huit (38): Ablasanh-ni-n'tchouêh

-Trente-neuf (39): Ablasanh-ni-n'glouhan

-Quarante (40): Ablananh

-Quarante et un (41): Ablananh-ni-konh

-Quarante-deux (42): Ablananh-ni-n'gnonh

-Quarante-trois (43): Ablananh-ni-n'sanh

-Quarante-quatre (44): Ablananh-ni-n'nanh

-Quarante-cinq (45): Ablananh-ni-n'nouh

-Quarante-six (46): Ablananh-ni-n'sihinh

-Quarante-sept (47): Ablananh-ni-n'soh

-Quarante-huit (48): Ablananh-ni-n'tchouêh

-Quarante-neuf (49): Ablananh-ni-n'glouhan

-Cinquante (50): Ablenouh

-Cinquante et un (51): Ablenouh-ni-konh

-Cinquante-deux (52): Ablenouh-ni-n'gnonh

-Cinquante-trois (53): Ablenouh-ni-n'sanh

-Cinquante-quatre (54): Ablenouh-ni-n'nanh

-Cinquante-cinq (55): Ablenouh-ni-n'nouh

-Cinquante-six (56): Ablenouh-ni-n'sihinh

-Cinquante-sept (57): Ablenouh-ni-n'soh

-Cinquante-huit (58): Ablenouh-ni-n'tchouêh

-Cinquante-neuf (59): Ablenouh-ni-n'glouhan

-Soixante (60): Abléssihinh

-Soixante et un (61): Abléssinh-ni-konh

-Soixante-deux (62): Abléssinh-ni-n'gnonh

-Soixante-trois (63): Abléssinh-ni-n'sanh

-Soixante-quatre (64): Abléssinh-ni-n'nanh

-Soixante-cinq (65): Abléssinh-ni-n'nouh

-Soixante-six (66): Abléssinh-ni-n'sihinh

-Soixante-sept (67): Abléssinh-ni-n'soh

-Soixante-huit (68): Abléssinh-ni-n'tchouêh

-Soixante-neuf (69): Abléssinh-ni-n'glouhan

-Soixante-dix (70): Abléssoh

-Soixante-onze (71): Abléssoh-ni-konh

-Soixante-douze (72): Abléssoh-ni-n'gnonh

-Soixante-treize (73): Abléssoh-ni-n'sanh

-Soixante-quatorze (74): Abléssoh-ni-n'nanh

-Soixante-quinze (75): Abléssoh-ni-n'nouh

-Soixante-seize (76): Abléssoh-ni-n'sihinh

-Soixante-dix-sept (77): Abléssoh-ni-n'soh

-Soixante-dix-huit (78): Abléssoh-ni-n'tchouêh

-Soixante-dix-neuf (79): Abléssoh-ni-n'glouhan

-Quatre-vingts (80): Abla n'tchouêh

-Quatre-vingt-un (81): Abla n'tchouêh-ni-konh

-Quatre-vingt-deux (82): Abla n'tchouêh-ni-n'gnonh

-Quatre-vingt-trois (83): Abla n'tchouêh-ni-n'sanh

-Quatre-vingt-quatre (84): Abla n'tchouêh-ni-n'nanh

-Quatre-vingt-cinq (85): Abla n'tchouêh-ni-n'nouh

-Quatre-vingt-six (86): Abla n'tchouêh-ni-n'sihinh

-Quatre-vingt-sept (87): Abla n'tchouêh-ni-n'soh

-Quatre-vingt-huit (88): Abla n'tchouêh-ni-n'tchouêh

-Quatre-vingt-neuf (89): Abla n'tchouêh-ni-n'glouhan

-Quatre-vingt-dix (90): Abla n'glouhan

-Quatre-vingt-onze (91): Abla n'glouhan-ni-konh

-Quatre-vingt-douze (92): Abla n'glouhan-ni-n'gnonh

-Quatre-vingt-treize (93): Abla n'glouhan-ni-n'sanh

-Quatre-vingt-quatorze (94): Abla n'glouhan-ni-n'nanh

-Quatre-vingt-quinze (95): Abla n'glouhan-ni-n'nouh

-Quatre-vingt-seize (96): Abla n'glouhan-ni-n'sihinh

-Quatre-vingt-dix-sept (97): Abla n'glouhan-ni-n'soh

-Quatre-vingt-dix-huit (98): Abla n'glouhan-ni-n'tcouêh

-Quatre-vingt-dix-neuf (99): Abla n'glouhan-ni-n'glouhan

-Cent (100): Yah-konh

-Cent un (101): Yah-konh-ni-konh

-Cent deux (102): Yah-konh-ni-n'gnonh

....................................

-Deux cents (200): Yah-gnonh

-Deux cent un (201): Yah-gnonh-ni-konh

-Deux cent deux (202): Yah-gnonh-ni-n'gnonh

....................................

-Trois cents (300): Yah-n'sanh

-Trois cent un (301): Yah-n'sanh-ni-konh

-Trois cent deux (302): Yah-n'sanh-ni-n'gnonh

.....................................

-Quatre cents (400): Yah-n'anh

-Quatre cent un (401): Yah-n'nanh-ni-konh

-Quatre cent deux (402): Yah-n'nanh-ni-n'gnonh

......................................

-Cinq cents (500): Yah-n'nouh

-Cinq cent un (501): Yah-n'nouh-ni-konh

-Cinq cent deux (502): Yah-n'nouh-ni-n'gnonh

.......................................

-Six cents (600): Yah-n'sihinh

-Six cent un (601): Yah-n'sihinh-ni-konh

-Six cent deux (602): Yah-n'sihinh-ni-n'gnonh

.........................................

-Sept cents (700): Yah-n'soh

-Sept cent un (701): Yah-n'soh-ni-konh

-Sept cent deux (702): Yah-n'soh-ni-n'gnonh

.........................................

-Huit cents (800): Yah-n'tchouêh

-Huit cent un (801): Yah-n'tchouêh-ni-konh

-Huit cent deux (802): Yah-n'tchouêh-ni-n'gnonh

.........................................

-Neuf cents (900): Yah-n'glouhan

-Neuf cent un (901): Yah-n'glouhan-ni-konh

-Neuf cent deux (902): Yah-n'glouhan-ni-n'gnonh

.......................................

-Mille (1000): Akpi


[modifier] Les couleurs chez les Baoulé

Les Baoulé distinguent trois grands groupes de couleur:

-Blé: pour désigner à la fois le noir, le bleu, le vert, le violet, l'indigo, le gris, le brun etc.

-Hôclouê: pour désigner à la fois le rouge, le jaune, le rose etc.

-Oufoué: pour désigner le blanc, le beige, le kaki etc.

[modifier] Noms de quelques végétaux tropicaux en langue Baoulé (nom courant, nom scientifique, nom en Baoulé)

- Abalé = combretodendron africanum = Tanvan waka

- Ako = antiaris toxicaria = Ofihin

- Amazakoué = guibourtia ehie = Blalai waka

- Ananas = ananas sativa = Ablailêh

- Aningré = pouteria altissima = Âtchah

- Arachide = arachis hypogaea = N'gatêh

- Artocarpe = artocarpus altissima = Blôfouê n'gatêh

- Aubergine = solanum macranthum = Niguémah

- Azobé = lophira alata = Mlangan

- Badi = nauclea diderrichii = Tôlai

- Bahia = mitragyna ciliata = Gbloh ou Yawla

- Banane douce = musa cavendishii = poyoh

- Banane plantain = musa sinensis = Mandah

- Bauhinia = bauhinia acuminata ou bauhinia aculeata = Djamla

- Bété = mansonia altissima = Boloi

- Canne à sucre = saccharum officinarum = Anglannanh

- Carapa = carapa procera ou carapa guineensis = Kodou

- Celtis = celtis integrifolia = Asann

- Chiendent = imperata cylindrica = Awagnih

- Citron = citrus limon = Baoulé domi

- Coco = cocos nucifera = Kpacoh

- Cotonnier = grossypium herbaceum = Djéssé

- Dabéma = piptadenia africana = Dabémanh

- Ebiara = berlinia occidentalis = Kpakpah

- Emien = alstonia boonei = Ahmienh

- Essessang = ricinodendon heudelotii = Apki

- Fraké = terminalia superba = Flah

- Framiré = terminalia ivorensis = Bonou kpandji

- Fromager = ceiba thonningii = N'gninh

- Gingembre = zingiber officinale = Assiê n' sah

- Haricot = vigna unguikulata = Halowa

- Igname = dioscorea bulbifera = Douoh

- Ilomba = pycnanthus angolensis = Adrinh

- Iroko = chlorophora excelsa = Allah

- Jatropha = jatropha curcas = Aprompron

- Karité = vitellaria paradoxa = N'gouin

- Kola = cola acumulata = Ossê

- Kotibé = cistantera papverifera = Âyah

- Koto = pterigota macrocarpa = Ofouê alai

- Limbali = gilbertiodendron taiense = Kpakpah (la plupart des grandes césalpiniacées se désignent sous le vocable "kpakpah", dérivé du son qu'émet l'éclatement des gousses sèches de ces grands arbres)

- Lo = piarka bicolor = Ablissangô

- Loloti = lannea welwitschii = Kodro

- Mangue = mangifera indica = Amango

- Manioc = manihot esculenta = Agba

- Maïs = zea mays = Ablé

- Orange = citrus sinensis = Dômi

- Palmier = eleais guineensis = M'mé

- Papaye = carica papaya = ôflê

- Patate = ipomea batatas = Alédah

- Piment = capsicum annuum = Mankun'n

- Rhonier = borassus fabellifer = Kouyéh

- Riz = oriza sativa = Âvié

- Rotin = calamus rotang = Âlê

- Samba = triplochiton scleroxylon = Kpata ôbouê

- Tabac = nicotiana tabacum = Asrah

- Vigo = alchornea cordifolia = Djéka (une euphorbiacée lianescante très répandue en Côte d'Ivoire)

[modifier] Toponymie chez les Baoulé

Les noms des villes, villages, hameaux et campements chez les Baoulé sont donnés selon les combinaisons suivantes:

- En général ils sont formés par: le nom du fondateur + kro (originellement klô)

Ainsi on a:

- Kouassikro = ville ou village ou hameau ou campement dont le Fondateur est Kouassi

- Kouadiokro = Fondateur: Kouadio

- Konankro = Fondateur: Konan

- Kouakoukro = Fondateur: Kouakou

- Yaokro = Fondateur: Yao

- Koffikro = Fondateur: Koffi

- Kouamékro = Fondateur: Kouamé

- Klêmêkro = Fondateur: Klêmê

- Ouendé-Kouassikro = Fondateur: Ouendé-Kouassi

- Bouaké (déformation de Gbêkêkro) = Fondateur Gbêkê

- Yamoussoukro = Fondateur Yamoussou

- Dimbokro (originellement Djimgbôklo)= Fondateur: Djimgbo

- Daoukro = Fondateur: Daou

- M'bahiakro = Fondateur M'bahia

- Bodokro = Fondateur: Bodo

- etc.


[modifier] Toponymie en référence à un élément naturel particulier

[modifier] Référence à une rivière, un fleuve

- Lokanoua: Au bord de la rivière Loka

- Séssénoua: Au bord de la rivière Séssé

- N'zianouan: Au bord de la rivière N'zi (modification due au ton des Baoulé Elomoué fonfateurs dudit village)


[modifier] Référence à une colline, une butte, une vallée

- Kokumbo = sous la colline Kokoum

- Okabo ou Bokabo = sous la montagne (colline ou butte en réalité)

- Kongonou = Dans la vallée

- Kongonouan = Au bord de la vallée, du ravin


[modifier] Référence à un arbre, des bois, forêt, végétaux divers

- Djangoménou = Dans les ficus

- Djékanou = Dans les vigos (alchornea cordifolia)

- Kodrobo ou Kondrobo = Sous le Loloti

- Kpakpaboh = Forêt d'Ebiara

- Pakobo (originellement Kpakobo) = Sous le Cocotier

- Kodoubo = Sous le Carapa

- Djamlabo = Sous le Bauhinia

- Afotobo = Sous le bananier (musa sinensis)

- M'méboh = forêt de Palmiers (à ne pas confondre à la palmeraie = M'méfiéh)

- Boblénou = Dans la forêt dense

- Mandanou: Dans la bananeraie


[modifier] Référence à un fait historique

- Béoumi = Qu'on m'aperçoive (se référer à l'histoire de cette ville)

- Sakassou = Sur les dépouilles de... (certainement de la Reine Pokou, celle qui a conduit le peuple Baoulé du Ghana en Côte d'Ivoire pour fuir l'ennemi)

- Toumodi (originellement Tomidi): l'étranger qui arrivait dans cette ville devrait s'acheter la nourriture qu'il devra consommer

- Boukébo = forêt d'escargots (village formé en faveur de la proximité d'une forêt pourvue d'escargots)

- Diabo = forêt d'éléphants roux

- Didiévi (originellement Idjévi) = Cure-dent amer

[modifier] Bibliographie

  • N-Dri Thérèse Assié-Lumumba, Les africaines dans la politique - Femmes Baoulé de Côte d'ivoire, L'Harmattan, 1997
  • Vincent Guerry, La vie quotidienne dans un village Baoulé, Éditions Inadès, 1980
  • Véronique Tadjo, Reine Pokou, concerto pour un sacrifice, 2005
  • J.N. Loucou et A. Ligier, La Reine Pokou, Nouvelles éditions africaines, 1977

[modifier] Liens externes


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