Autonomie provinciale

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En politique québécoise, l'autonomie provinciale est une idée surtout défendue par Maurice Duplessis qui réclame le respect de l'intégralité des compétences provinciales en matière de santé et d'éducation tel que défini dans la loi constitutionnelle de 1867.

Honoré Mercier fut le premier homme politique québécois à exiger une telle forme d'autonomie. Il s'opposait particulièrement au véto fédéral que le gouvernement canadien avait sur les Assemblées législatives provinciales. D'ailleurs, le gouvernement Mercier invita, en 1887, les premiers ministres des provinces à la première conférence interprovinciale de l'histoire de la Confédération à Québec afin de discuter de moyens à prendre pour limiter les ingérences fédérales dans les compétences provinciales.

Lorsque Adélard Godbout accepta les investissements sociaux du gouvernement fédéral lors de la Seconde Guerre mondiale, cela fut difficilement accepté par les partisans de l'autonomie.

Pour renverser le cours des événements, Duplessis alla jusqu'à refuser des dons fédéraux faits aux universités québécoises, ce qui fut l'objet de longs débats pendant les années 1950. Après sa mort, le gouvernement québécois a accru son financement dans les champs culturels et sociaux pour montrer qu'il était pleinement autonome dans ces secteurs.

L'autonomie provinciale a été résumée par la formule « Un Québec indépendant dans un Canada uni », expression employée par Yvon Deschamps pour décrire l'ambiguïté politique des Québécois. Aujourd'hui même, l'Action démocratique du Québec se revendique « autonomiste ».

L'application contemporaine de la doctrine Gérin-Lajoie correspond à ce besoin d'autonomie souvent exprimé dans la province de Québec pour le respect de ses compétences constitutionnelles en matière de culture sur le plan international.