Auto-justice

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Charles Cora et James Casey sont lynchés par le comité de vigilance de San Francisco, 1856.
Charles Cora et James Casey sont lynchés par le comité de vigilance de San Francisco, 1856.

L'auto-justice, ou vigilantisme, est le fait de faire exercer la loi ou un code moral particulier de manière individuelle et en dehors de toute procédure judiciaire légale. Quelqu'un qui agit de cette manière est appelé « auto-justicier », ou « justicier », ou « vigilante » (anglicisme qui vient du nom latin « Vigiles Urbani » donné aux veilleurs de nuit de la Rome antique qui étaient chargés de combattre le feu et arrêter les esclaves en fuite et les mendiants, voir l'article Pompier > Antiquité).

Dans la société occidentale moderne, le terme est fréquemment appliqué aux citoyens qui « exécutent la loi de leurs propres mains » quand ils pensent que les actions de l'autorité légale est insuffisante. Un regroupement d'auto-justiciers peut donner lieu à la création d'un groupe d'autodéfense, appuyé ou non par le gouvernement.

Le vigilantisme est condamné par la loi quand il donne lieu à un comportement criminel. Dans certains cas, la volonté d'imposer les valeurs d'un groupe à tous les individus de la société peut mener à des groupes néo-nazi ou autres groupe de haine ou des organisations comme la Sombra Negra. Aux États-Unis au début de XIXe siècle, l'auto-justice pris la forme de lynchages.

Sommaire

[modifier] Cadre légal

L'auto-justice étant le fait de se substituer à la justice d'État, il convient de définir au préalable en quoi consiste la justice d'État. Cela peut varier selon les pays.

Une action de justice est décomposable en trois parties :

  • une partie enquête pour rechercher les éléments concernant le préjudice ou la faute (voir aussi police judiciaire) ;
  • un procès, déterminer le responsable du préjudice ou de la faute, ainsi que la nature exacte et l'ampleur du préjudice ou de la faute ;
  • l'exécution de la peine si le coupable est déterminé et condamné.

Selon les pays, les étapes de la justice peuvent être du ressort de l'État — service public — ou bien de la victime ou de son entourage, qui peut s'appuyer le cas échéant sur des détectives privées ou des avocats.

[modifier] En France

[modifier] Enquête

Dans le domaine civil, c'est à chaque partie d'apporter les preuves du préjudice et de la responsabilité. L'action individuelle est donc la norme.

Dans le domaine pénal, l'enquête est à la charge d'un juge d'instruction et de la police judiciaire. Des preuves peuvent être amenées par la victime et son entourage, mais l'enquête exige en général de mener des actions interdites à un citoyen, car portant atteinte à la vie privée et aux diverses libertés individuelles : retenir une personne contre son gré pour l'interroger (garde à vue), mener une fouille (perquisition).

[modifier] Procès

Les procès sont cadrés par les codes de procédure pénale et civile. Un des principes de base est que l'on ne peut pas être juge et partie, la victime et son entourage sont donc réduits au rôle de témoin et de partie civile.

[modifier] Exécution de la peine

La peine est un acte qui est en soi une atteinte à la liberté individuelle. Elle ne peut donc être exécutée que par un service de l'État.

[modifier] Exemples d'auto-justiciers

(à traduire)

[modifier] Auto-justicier en fiction

[modifier] Le cas des super-héros

Les super-héros ont pour vocation de protéger le reste de la population des criminels. Mais cela peut les amener à violer un grand nombre de lois.

Surtout, les héros se distinguent par leur relation avec la police. Certains n'ont aucun comportement criminel, tel Superman. Spider-Man abandonne les criminels à la police après les avoir immobilisés, avec aussi peu de blessures que possible. Batman a selon les époque et les scénaristes été plus ou moins sombre et ses relations avec la police ont varié. Le Punisher est en revanche un exemple d'auto-justicier dans la version la plus contestable. Il n'hésite pas à tirer pour tuer sans être en état de légitime défense. Daredevil est dans la bande dessinée un justicier remettant les criminels à la police. Dans le film, il est bien plus violent, n'hésitant pas à tuer des criminels dont ses super-pouvoirs lui ont prouvé qu'ils étaient coupables alors que la justice n'a pu les condamner.

[modifier] Films

  • M le maudit (1931) présente un cas un peu spécial : c'est la pègre qui joue exceptionnellement le rôle d'auto-justice, parce qu'elle est gênée dans ses activités par la traque du tueur d'enfants. Mais une fois qu'ils ont mis la main sur le tueur, les justiciers occasionnels envisagent la peine de mort au terme d'un semblant de procès expéditif qu'ils organisent eux-mêmes.
  • L'inspecteur Harry (1972), policier mais qui agit souvent en dehors de la loi.
  • Shaft (1971 et 2000)
  • Un justicier dans la ville (1974) et ses suites comme Le Justicier de New York.
  • Taxi Driver (1976)
  • Mad Max (1979)
  • The Exterminator (1980)
  • Class 1984 (1982)
  • The Punisher (1989 and 2004)
  • Payback (1999)
  • Daredevil (2003)
  • Man on Fire (2004)
  • 8 mm
  • Sin City (2005)

[modifier] Jeux vidéo

[modifier] Auto-justiciers en comics

(à traduire)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes