Atayal

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Les Atayal (chinois : 泰雅) sont des aborigènes de Taiwan. Ils parlent des langues du sous-groupe formosan

Ils font partie de l'un des 14 groupes aborigènes officiellement reconnus par la République de Chine (Taiwan). Ils sont près de 75 000 sur un peu plus de 460 000.

Les 14 groupes sont : les Amis, les Atayal, les Bunun, Les Kavalan, les Paiwan, les Puyuma, les Rukai, les Saisiat, les Sakizaya, les Da'o (Yami), les Thao, les Truku, les Tsou et les Seedeq

Cependant le groupe Atayal peut se sub-diviser en deux sous groupes linguistiques sub-divisés eux-même en plusieurs sous-groupes. Les deux groupes principaux sont les Seediq et les Atayal. Le Seediq se divise lui même en trois dialectes (Paran, Taroko et Tduya), L’Atayal peut lui se diviser en deux dialectes majeurs ( Sqoleq et Tso’le). Le groupe des Trukus reconnu dernièrement comme douzième groupe est apparenté aux Atayal et plus précisément au Seedeq. Cependant ils ont été reconnus comme groupe indépendant.

Sommaire

[modifier] Culture

[modifier] Structure sociale

Traditionnellement la société Atayal est une société patrilinéaire monogame. Après le mariage l’homme doit quitter la maison familiale. Les relations sexuelles avant le mariage sont interdites ainsi que les relations sexuelles avec des proches parents jusqu'à un certain degré de parenté. Les jeunes sont libres de choisir leur partenaire. Le jeune homme devra alors aller demander la main de la jeune fille à la famille de celle-ci. Le consentement des deux familles est obligatoire pour que le mariage ait lieu.

Les défunts étaient enterrés à l’intérieur de l’habitation, mais cette pratique fut interdite par les Japonais et dès lors l’enterrement se fait en dehors de la maison.

Il n’y avait pas de chef de village chez les Atayal, un chef était élu lorsque la nécessitée s’en faisait sentir. Que ce soit pour des raisons culturelles, conflictuelles … Lors de la colonisation japonaise, les Japonais déterminèrent un chef de village afin de mieux contrôler ceci en ayant un interlocuteur direct. Ce système est devenu héréditaire par la suite.


Femme Atayal – période de l’occupation japonaise
Femme Atayal – période de l’occupation japonaise

[modifier] Tatouages

Les premiers tatouages se faisaient vers l’age de 5 ans et les suivants vers l’age de 15 ans lorsque les jeunes gens arrivaient à l’age adulte. Les tatouages faciaux étaient très importants dans la culture des Atayal c’était un rite de passage à l’age adulte. Les jeunes gens devaient se soumettre à des tests afin de pouvoir se faire tatouer le visage et ainsi montrer qu’ils étaient devenus adultes. On demandait aux femmes d’être capable de tisser et aux hommes d’avoir été capable de couper la tête d’un ennemi. Les tatouages pouvaient symboliser la bravoure ou servaient à se différencier des autres tribus. Certains tatouages étaient différents selon les groupes.

Les hommes comme les femmes ne pouvaient se marier que lorsqu’ils étaient tatoués. Ces mêmes tatouages devaient leurs permettre de pouvoir après leur mort de rejoindre leurs ancêtres. Les croyances voulaient que les personnes qui se faisaient tatouer devaient être pures sous peine de voir leur tatouage s’infecter. Les relations sexuelles avant le mariage étaient interdites. Mais il existait aussi des tatouages sur le corps ou les jambes qui renvoyaient à des mérites obtenus à la chasse, au combat… Cette coutume fut interdite en 1913 sous l’occupation japonaise, de nos jours seulement quelques personnes âgées qui vécurent sous l’occupation japonaise portent encore des tatouages faciaux. L’interdiction des tatouages faciaux permettait au Japonais d’avoir un certain contrôle sur la société atayal niant par-là une partie de leur culture. Et permettait de voir quel village était plus ou moins sous contrôle japonais. Il était ainsi interdit aux jeunes de fréquenter l’école s’ils étaient tatoués. La coutume liée au tatouage changea peu à peu sous l’occupation japonaise. Les tests furent plus ou moins abandonnés mais les jeunes gens continuaient à être tatoués. Les tatouages étant interdits, certaines familles faisaient tatouer leurs enfants en cachette pour perpétuer la tradition. Toutes les coutumes liées au tatouage facial furent dénaturées, cette coutume finit par disparaître pendant la première moitié du XXe siècle

[modifier] Légendes

L'origine des Atayal et des tatouages

Autre fois un rocher se brisa et donna naissance à un garçon et une fille. La fille voulait se marier avec son frère mais son frère ne voulait pas. La jeune fille eue une idée et dit à son frère : « demain il y aura une femme qui t’attendra en bas de la colline et elle sera ta femme». Le jeune homme trouva effectivement cette femme qui, en réalité, était sa sœur qui s’était noircit le visage avec de la cendre afin de tromper son frère. Croyant réellement que c’était une autre femme le jeune homme l’épousa et c’est ainsi que les hommes commencèrent à se propager.

La légende des deux soleils

Jadis il y avait deux soleils dans le ciel dont l’un était plus gros que le soleil de nos jours. Le temps était chaud et sec, les rivières étaient à sec et les récoltes ne pouvaient pousser. Ces deux soleils étaient en permanence dans le ciel par conséquent il n’y avait ni jour ni nuit. Les gens souffraient énormément, un jour les Atayal se réunirent pour essayer de trouver une solution, et décidèrent de tuer l’un des deux soleils. Trois guerriers se portèrent volontaire et partir en portant chacun d’eux un bébé sur leur dos.
Le chemin vers les soleils était long. Les années passant les trois guerriers vieillirent et les bébés grandirent. Les trois guerriers finirent par mourir l’un après l’autre et les trois bébés devenus grands continuèrent en direction des soleils. Un jour ils arrivèrent à l’endroit ou se trouvaient ces soleils et ils décidèrent de tuer un soleil avec leurs flèches. Ils tirèrent sur l’un des soleils qui se mit à saigner un sang bouillant. Le sang tomba sur la tête d’un des trois jeunes hommes qui mourut, les deux autres blesser prirent la fuite.
Les deux jeunes hommes prirent le chemin de retour. Lorsqu’ils arrivèrent enfin au village ils étaient devenus vieux. A partir de ce jour il n’y eut plus qu’un seul soleil dans le ciel et on put distinguer le jour de la nuit. La lune que l’ont peut voir de nos jours est le reste du soleil qui fut abattu jadis par les braves guerriers.

[modifier] Liens externes


Aborigènes de Taïwan

Reconnus : Ami | Atayal | Bunun | Da'o | Kavalan | Paiwan | Puyuma | Rukai | Saisiat | Seedeq | Sakizaya | Thao | Truku | Tsou

Non reconnus : Babuza | Basay | Hoanya | Ketagalan | Luilang | Pazeh/Kaxabu | Popora | Qaugaut | Siraya | Taokas | Trobiawan