Anneau de Gygès
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L’anneau de Gygès est le nom de ce que l'on appellerait aujourd'hui une expérience de pensée de Platon, dans le début du deuxième Livre de La République, reprise par Cicéron dans le De Officiis (Des devoirs)
Le rôle de cette fable est fondamental pour la discussion et l’analyse du concept de Justice dans la République de Platon. Le premier Livre de la République est en partie consacré à tout une série de tentatives de définitions de la justice toutes mises en pièce par Socrate. C’est tout particulièrement Thrasymaque qui expose la définition la plus importante. Selon lui, la justice est le fait de respecter les lois et ses engagements même si cela peut être désavantageux. Etre juste, c’est donc être trop malhabile ou pusillanime pour détourner la morale et les lois à son avantage. Une autre personne plus rusée et cynique fera elle semblant de respecter les lois et la morale afin de servir au mieux ses intérêts.
Les frères de Platon reprennent l’idée de Thrasymaque, l’illustrent et la renforcent tout à la fois par la fable de Gygès.
Gygès découvre qu'en tournant vers l'intérieur de sa main le chaton d'une bague découverte par hasard, il peut devenir invisible. Il en profite pour voler, tuer et satisfaire tous ses désirs.
La question que posent donc les frères de Platon est simple :
- Est-ce qu'être un homme juste ce n’est pas en réalité être assez naïf pour respecter les lois et la morale même si cela peut être désavantageux ?
Cette hypothèse permet de débattre, exemple à l'appui, sur les motivations de la moralité : résulte-t-elle seulement d'une convention sociale et arbitraire, ou bien d'un pur intérêt moral ?