Anne d'Orléans (1938)

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Anne Marguerite Brigitte Marie d’Orléans, « Fille de France » et, par son mariage, « duchesse de Calabre », est née le 4 décembre 1938 au Manoir d’Anjou, à Woluwé-Saint-Pierre, en Belgique. C’est une princesse de la Maison d’Orléans, un membre de la famille royale d’Espagne et, pour certains monarchistes napolitains et siciliens, une « reine des Deux-Siciles ».

Sommaire

[modifier] Famille

La princesse Anne est la troisième fille et le cinquième enfant du prince Henri d’Orléans (1908-1999), « comte de Paris » et prétendant orléaniste au trône de France, et de son épouse la princesse franco-brésilienne Isabelle d’Orléans et Bragance (1911-2003).

Le 11 mai 1965, Anne d’Orléans épouse, à la Chapelle royale Saint-Louis de Dreux, le prince Charles de Bourbon-Siciles (1938), « duc de Calabre » et prétendant au trône des Deux-Siciles. Ce dernier est le fils d'Alphonse de Bourbon-Siciles (1901-1964), « duc de Calabre » et infant d’Espagne, et de son épouse la princesse Alice de Bourbon-Parme (1917).

De cette union naissent cinq enfants :

  • Cristina de Bourbon-Siciles (née à Madrid le 15 mars 1966), princesse des Deux-Siciles, qui épouse en 1994 le roturier espagnol Pedro Lopez-Quesada (1963) ; d’où deux enfants.
  • Maria Paloma de Bourbon-Siciles (née à Madrid le 5 avril 1967), princesse des Deux-Siciles, qui épouse en 1996 Siméon de Habsbourg-Lorraine (1958), archiduc d’Autriche et prince royal de Hongrie et de Bohème ; d’où cinq enfants.
  • Pedro de Bourbon-Sicile (1968), « duc de Noto », qui épouse en 2001 la roturière espagnole Sofía Landaluce y Melgarejo (1973) ; d’où trois enfants.
  • Inès de Bourbons-Siciles (née à Madrid le 20 avril 1971), princesse des Deux-Siciles, qui épouse en 2001 Michele Carrelli Palombi (1965), Marquis italiens de Raiano ; d'où deux filles.
  • Victoria de Bourbon (née à Madrid le 24 mai 1976), princesse des Deux-Siciles, qui épouse en 2003 le roturier grec Markos Nomikos (1965) ; d'où deux enfants.

[modifier] Biographie

La princesse Anne passe les premières années de sa vie en exil en Belgique, au Maroc, en Espagne et au Portugal. Adolescente, elle est cependant autorisée à venir poursuivre ses études en France et à y passer son baccalauréat[1].

En 1960, Anne d’Orléans noue une idylle avec son cousin le roi en exil Siméon II de Bulgarie (1937). Cependant, le Vatican refuse à la princesse le droit d’épouser un non-catholique et le « comte de Paris » met un terme à la relation des deux jeunes gens[2].

En 1961, Anne d’Orléans fait la connaissance, à Madrid, de son futur époux, le prince Charles des Deux-Siciles. Très rapidement, une relation se développe entre les deux cousins et, dès 1963, le journal Point de Vue fait état de leurs fiançailles prochaines[3]. Mais les choses ne sont pas aussi simples pour le jeune couple. Le « comte de Paris » est en effet en froid avec le père de Charles, l’infant Alphonse des Deux-Siciles, parce qu’il ne reconnaît pas ses prétentions dynastiques sur le trône des Deux-Siciles. De son côté, Charles soutient son père et se déclare même Chef de la Maison royale des Deux-Siciles à la mort de celui-ci[4].

Finalement, après bien des concessions, Anne et Charles obtiennent l’autorisation de se marier en 1965. L’année suivante, les jeunes mariés s’installent à Madrid où le « duc de Calabre » est avocat spécialiste du droit des affaires[5]. De son côté, Anne d’Orléans se livre à la peinture, qu’elle apprend dans l’atelier du peintre espagnol Pablo Echevarría et qu’elle pratique ensuite de manière semi-professionnelle, comme plusieurs de ses frères et sœurs

Aujourd’hui, des œuvres de la princesse sont exposées dans divers musées d’art contemporains, comme celui de Salta, en Argentine, et la duchesse de Calabre réalise régulièrement des expositions en Espagne. La dernière en date, intitulée « Evasion. Aquarelles 2003-2004 », s’est ainsi déroulée dans la « Galería Arteveintiuno » de Madrid en octobre 2007.

[modifier] Bibliographie

  • Philippe de Montjouvent, Le Comte de Paris et sa descendance, Du Chaney Eds, Paris, 1998 (ISBN 2913211003).
  • Isabelle d’Orléans, comtesse de Paris, Tout m’est bonheur (t. 1), Editions Robert Laffont, Paris 1978, (ISBN 2-22-100107-9).
  • Isabelle d’Orléans, comtesse de Paris, Tout m’est bonheur, Les Chemins creux (t. 2), Editions Robert Laffont, Paris 1981, (ISBN 2-22-100834-0).
  • « Claude et Anne, les fiancées de la famille de France » dans Point de Vue, Images du Monde n° 795, 06/09/1963.
  • « Chez la princesse Anne de France, duchesse de Calabre » dans Point de Vue, Images du Monde n° 1452, 25/05/1975.

[modifier] Notes et références

  1. ↑ Isabelle d’Orléans, comtesse de Paris, Tout m’est bonheur (t. 1 & 2), Editions Robert Laffont, Paris 1978 et 1981.
  2. ↑ Philippe de Montjouvent, Le Comte de Paris et sa descendance, Du Chaney Eds, Paris, 1998, p. 250-251.
  3. ↑ « Claude et Anne, les fiancées de la famille de France » dans Point de Vue, Images du Monde n° 795, 06/09/1963.
  4. ↑ Philippe de Montjouvent, Le Comte de Paris et sa descendance, Du Chaney Eds, Paris, 1998, p. 251-252.
  5. ↑ Philippe de Montjouvent, Le Comte de Paris et sa descendance, Du Chaney Eds, Paris, 1998, p. 253.
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