Anarchists Against the Wall

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Le collectif « Anarchists Against The Wall » (en français, Anarchistes contre le Mur), est une organisation israélienne créée en 2003. Ce groupe non-violent milite contre la construction du mur séparant les territoires palestiniens de l'état d'Israël dans toute la Cisjordanie.

Sommaire

[modifier] Histoire

« Activiste des Anarchistes contre le Mur lors d'une opération contre la barrière de sécurité à Beit Mirsim »
« Activiste des Anarchistes contre le Mur lors d'une opération contre la barrière de sécurité à Beit Mirsim[1] »

En 2003, plusieurs militants et militantes se rassemblent lors d'un campement à Mas'Ha pour créer un groupe d'action contre la « barrière de séparation » érigée par l'état d'Israël[2]. Les actions organisées par ce groupe anarchiste sont basées sur la non-violence et la « propagande par le fait ».

Le 26 décembre 2003, l'armée ouvre le feu sur un manifestant israélien lors d'une manifestation pacifique contre la « barrière de séparation »[3]. Blessé par balles aux deux jambes, Gil Na'amati, un kibboutznik de Re'im âgé de 21 ans, venait de terminer son service militaire[4] et tentait avec d'autres manifestants de démonter le mécanisme de verrouillage d'une porte. L'incident est rapidement médiatisé[5] dans la presse israélienne, et fige le nom du groupe qui jusque là en changeait à chaque action.

Fin 2003, début 2004, des comités populaires sont créés dans plusieurs villages palestiniens pour protester contre le mur. Ces comités ont pour but de résister à la construction du mur et manifestent presque quotidiennement. Bénéficiant de l'expérience du campement de Mas'Ha, des israéliens et israéliennes sont invités à participer aux démonstrations, inaugurant un long partenariat entre les Anarchistes contre le Mur et les comités populaires de nombreux villages palestiniens.

A partir de cette époque, l'activité des Anarchistes contre le Mur s'intensifie avec des manifestations quasi-quotidiennes réunissant quelques dizaines d'israéliens et israéliennes dans diverses zones de la Cisjordanie, notamment dans les villages de Bil'in à l'ouest de Ramallah, d'al-Ma'asara et Ertas, au sud de Bethléem, ou encore Beit Ummar, au nord d'Hébron. Cette mobilisation est jugée importante par les anarchistes, l'armée israélienne avouant modifier ses consignes lorsqu'elle soupçonne la présence d'israéliens dans une manifestation[6].

Malgré des niveaux de violence réduits, neuf palestiniens on été tués lors de manifestations contre le mur. Des milliers d'autres ont été blessés ou arrêtés, d'autres encore ont passé des mois en prison.

Aujourd'hui, les activistes des Anarchistes contre le Mur sont régulièrement arrêtés et condamnés pour leur participation à la lutte contre la « barrière de séparation ». Totalisant plus de 60 condamnations, le groupe dispose d'un avocat attitré, Maître Gaby Lasky, qui accepte de n'être payé que pour des honoraires symboliques. Les Anarchistes contre le Mur sont actuellement endettés pour près de 40 000 dollars en dépenses légales et de gestions et en appellent à la solidarité internationale pour pouvoir continuer leurs actions israélo-palestiniennes contre le mur.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. (en) Awalls, 30 Meters of the Wall Dismantled in Beit Mirsim, sur israel.indymedia.org, 2007
  2. Kobi Snitz, Soutien international aux Anarchistes contre le Mur, Relations Internationales de la Fédération Anarchiste, sur federation-anarchiste.org, 2007
  3. ISM, Incidents lors de la manifestation à Mas'Ha, International Solidarity Movement, sur ism-france.org, 2003
  4. Meron Rapoport, Les libertés menacées des citoyens d'Israël, Le Monde Diplomatique, sur monde-diplomatique.fr, 2004
  5. (en) David Massey, Democracy isn't built on demonstratos' bodies, sur alllies.org, 2004
  6. Aviv Lavie, Picking their battles, Haaretz, 2004