Discuter:Ambroise Paré

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sommaire

[modifier] Sources

Les sources ne sont pas citées, les auteurs pourraient-ils se manifester et donner lesdites sources? Merci--91.176.150.89 12 septembre 2007 à 19:32 (CEST)

[modifier] "Je le pansai, Dieu le guérit"

Je ne suis pas un spécialiste de Paré, je suis juste en train de feuilleter le livre de Jean-Michel Delacomptée et je m'en sers pour faire un peu de sourçage, bien que ce livre lui-même ne donne pas de références précises, ce qui devrait peut-être nous faire choisir une autre source secondaire.

Toujours est-il qu'il présente comme suit la phrase de Paré qu'on cite toujours sous la forme "Je le pansai, Dieu le guérit" :

« Je lui fis office de médecin, d'apothicaire, de chirurgien et de cuisinier : je le pansai jusqu'à la fin de la cure, et Dieu le guérit. » (Jean-Michel Delacomptée, Ambroise Paré, La main savante, Gallimard, 2007, pp. 166-167.)

Delacomptée ne relève pas la différence entre cette phrase et la citation courante, pourtant il me semble que la formule complète ne fait pas du tout le même effet que la formule brève. La formule brève semble un acte explicite de modestie, comme si la pensée principale de Paré était : « Ce n'est pas nous, les chirurgiens, qui guérissons, c'est Dieu ». La phrase complète n'est modeste que si, oserais-je dire, on presse les termes « Dieu le guérit », un peu comme si on voulait voir la preuve que quelqu'un a la foi religieuse en ce qu'il emploie une expression comme « grâce à Dieu » ou « grâce au ciel ».

Je ne vais pas mettre ces réflexions dans l'article, parce que ce serait du travail inédit, à moins qu'il n'y ait déjà de la littérature sur la portée exacte de cette phrase de Paré. (Il me semble que Jean-Charles Sournia, Histoire et Médecine. Paris : Fayard, 1982, parle de légendes sur Paré, mais je ne sais plus s'il y range l'interprétation de la phrase en question.)

Si quelqu'un en sait plus, merci d'avance.

Marvoir (d) 8 mars 2008 à 09:48 (CET)

Je pense maintenant que l'interprétation traditionnelle est correcte, puisque Paré a écrit, dans le même ordre d'idées : « la préservation gît plus en la providence divine qu'au conseil du médecin ou chirurgien ». (Cité par Jean-Pierre Poirier, Ambroise Paré, Paris, 2006, p. 33.)
Marvoir (d) 25 mai 2008 à 15:56 (CEST)

[modifier] Paré fut-il le premier à faire la désarticulation du coude ?

Dans l'article, section "Les champs de bataille", on lit : "Il y pratique la première désarticulation du coude".

Et effectivement, ça se lit beaucoup sur Internet. Pourtant, Jean-Pierre Poirier, Ambroise Paré, 2006, p. 52, raconte la scène sans dire que la méthode ait été inventée par Paré. Il donne même plutôt l'impression contraire : "Une seule possibilité : pratiquer une désarticulation du coude."

Ambroise Paré lui-même, après avoir écrit : "Luy coupay le bras sans scie, pource que la mortification n'estoit outre la jointure du coude; et là commençay l'amputation, incisant les ligaments qui joignent les os.", ajoute "qu'il ne faut s'ébahir de cette amputation de la jointure, car Hippocrate la recommande dans son livre Des articulations."
Ce passage de Paré est cité par Aug. Vidal, Traité de pathologie externe et de médecine opératoire, 5e édition, revue par Fano, t. 5, Paris, 1861, p. 575, qui insiste sur le fait que c'est là une désarticulation du coude. Consultable sur Google Books. Pour Paré, renvoie aux Œuvres complètes, t. 2, Paris, 1840, p. 284; pour Hippocrate, aux Œuvres complètes, trad. de Littré, Paris, 1844, t. 4, p. 78.

On dirait donc que la désarticulation du coude était déjà connue d'Hippocrate.
Marvoir (d) 25 mai 2008 à 18:16 (CEST)

[modifier] Profession du père

L'article dit que le père de Paré était probablement barbier. Jean-Pierre Poirier, Ambroise Paré, 2006, pp. 16-17, ne lui attribue pas du tout la qualité de barbier, mais, sans formule dubitative, la double profession d'agriculteur et de fabricant de coffres et coffrets ("coffretier"). Sauf objections, je ferai le remplacement dans l'article.
Marvoir (d) 30 mai 2008 à 06:57 (CEST)

[modifier] Une source sûre sur Paré ?

J'avais espéré que le livre de Jean-Pierre Poirier : Ambroise Paré, un urgentiste au XVIe siècle (Pygmalion 2006) permettrait un sourçage sérieux de l'article, mais j'ai des craintes...
Poirier écrit par exemple : "Artus Gouffier, frère aîné de Guillaume, seigneur de Bonnivet, que les dames surnomment Amadour, sera amiral, diplomate, chef de guerre; responsable du désastre de Pavie, il se fera tuer pour expier ses mauvais conseils." (p. 18) Visiblement, on confond ici les deux frères Artus Gouffier de Boissy et Guillaume Gouffier de Bonnivet.
P. 204, Poirier écrit : " (...) la thèse, pourtant exacte, de Nostradamus, qui attribue aux rats le rôle d'agent vecteur [de la peste]." Je n'ai jamais entendu dire que Nostradamus ait fait une telle découverte et je suis sûr que Poirier se trompe. Il ne donne pas de référence, pas plus qu'à d'autres endroits où il parle de Nostradamus, de façon très crédule, à mon avis.
Je veux bien croire que Poirier (qui est docteur en médecine et en sciences économiques mais ne fait pas état d'un diplôme d'histoire) a été plus rigoureux dans sa documentation sur Paré lui-même, mais je préférerais tout de même un livre soigneusement référencé. Le petit livre de Delacomptée est plutôt un ouvrage d'écrivain et n'est d'ailleurs pas sourcé du tout.
Alors ? Le livre de Paule Dumaître (Perrin 1986) ? Je ne le connais malheureusement pas.
Ceci pour aider le candidats sourceurs à prendre tout de suite la bonne voie...
Marvoir (d) 30 mai 2008 à 19:00 (CEST)