Alexis Tendil

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Alexis Tendil (16 août 1896 au Teil dans le département de l'Ardèche en France - 5 octobre 2005) est un des derniers poilus. Il est décédé à l'âge de 109 ans.

[modifier] Biographie

Enfant brillant à l'école de la république à tel point qu'après son certificat d'étude l'instituteur insiste auprès de ses parents pour qu'il poursuive ses études. Ceux-ci préfèrent qu'il apprenne un métier. Il deviendra électricien.

A la déclaration de la Première Guerre Mondiale en 1914, il se présente pour partir à la guerre mais l'armée ne veut pas de lui le jugeant trop mince.

En janvier 1917, il est mobilisé au 7e régiment du génie d'Avignon, il part alors pour Épinal. Il se souvient: Il passe un militaire qui dit : il n'y a pas un électricien dans le coin ? Il répond: Si, moi. Il part alors pour Paris à l'école militaire : Là, on m'a appris le morse et on faisait des cours d'électricité pour nous changer un peu. En électricité, j'étais pas le premier mais en morse, alors là... je l'étais toujours affirmait-il. Sa formation terminée, il est envoyé au front sur le chemin des Dames : Notre rôle, c'était de capter les messages allemands pour savoir ce qu'il disait. Alors, on envoyait ça à l'état major et ils les classaient.

Le 5 octobre 1918, il intercepte un message allemand d'une dizaine de lignes, qu'il ne comprend pas. Il l'envoie l'état major français, qui, lorsque l'estafette revenu lui dit : Je ne sais pas ce que tu as pris, mais quand les officiers ont découvert ton message, ils sont devenus comme fous. Son interception était en fait un message du Chancelier du Reich qui informait le pape (Benoît XV) de la capitulation imminente de l'Allemagne. Celui-ci permit d'anticiper la fin de la guerre et (comme il l'affirma) de sauver des milliers de vies car l'armée française avait prévu une offensive massive. Ce message annula tout. Après l'armistice, il poursuit sa profession d'électricien avant de postuler en 1945, aux houillères de Molières-sur-Cèze (Gard). Il prend sa retraite en 1960 dans l'Ardèche à Saint-Genest-de-Beauzon. Il reçoit la Légion d'honneur en novembre 1995 remise par le secrétaire d'état aux anciens combattants, Jean Pierre Masseret, et la Médaille de la guerre électronique en 2001 décernée par le ministère de la défense. Il décède le mercredi 5 octobre 2005 suite à une hospitalisation due à une chute. Il fût appelé le Pionnier de la guerre électronique

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe

Autres langues