Alexandre Tsankov

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Alexandre Tsolov Tsankov (Bulgare : Александър Цолов Цанков) (29 juin 1879 à Oriakhova (Bulgarie) - 17 juillet 1959 à Buenos Aires) est homme politique d’extrême droite, Premier ministre de Bulgarie du 9 juin 1923 au 4 janvier 1926.

Etudiant à l’Université de Sofia, Tsankov devient en 1910, professeur d’économie politique. Démocrate-socialiste engagé, il bascule progressivement vers la droite conservatrice et devient en 1922, leader de l’opposition face à la dictature rurale d’Alexandre Stambolijski.

L’année suivante, Tsankov tient un rôle primordial dans le coup d’État du 9 juin 1923 qui renverse le gouvernement paysan ; aussitôt, l’« Entente National », la nouvelle coalition au pouvoir, le nomme à la tête du gouvernement. Tsankov mène alors une politique intérieur personnel, marquée par une répression brutale et impitoyable des mouvements communiste et paysan. La Bulgarie entre dans une ère d’anarchie et de terrorisme provoquant la mort de près de 20 000 personnes. De plus, en 1925, Tsankov instaure la loi martiale à la suite de l’attentat de la cathédrale Sveta-Nedelya qui visait le gouvernement et le Tsar Boris III.

Cette terreur blanche, cette insécurité croissante, provoquent sa déchéance et son remplacement par un gouvernement plus modéré, dirigé par Andrei Liaptchev. Cependant, il ne quitte pas pour autant le pouvoir puisqu'il devient immédiatement le chef de l'Assemblée nationale ; puis, en 1930, Ministre de l’Instruction publique.

Tsankov, admirateur des régimes autoritaires, adhère de plus en plus aux idées fascistes, devenant même un ferveur admirateur et défenseur d’Adolf Hitler. Ainsi, en 1932, il crée son propre parti national-socialiste calqué sur celui nazi. Cependant, son parti ne reçoit ni l’appuie du parti nazi, ni celui du Zveno, le parti conservateur bulgare qui prend le pouvoir par un coup d’état en 1934 ; aussi, son parti tombe en oublie.

Néanmoins, en 1944, Tsankov est appelé par les nazis à diriger le gouvernement bulgare en exil, en Allemagne. Puis, à la libération, les Américains l’arrêtent et le retiennent en détention pendant plusieurs mois en Autriche. Relâché, il émigre en Argentine où il décède à Buenos Aires le 17 juillet 1959.