Alexandre Petrovitch Izvolsky

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Alexandre Petrovitch Izvolsky, en russe Александр Петрович Извольский, né le 18 mars 1856 à Moscou, décédé le 16 août 1919 à Paris.

Diplomate et homme politique russe, il fut l'artisan de l'alliance entre la Russie et le Royaume-Uni.


Sommaire

[modifier] Famille

Alexandre Petrovitch Izvolsky épousa la comtesse von Toll.


[modifier] Biographie

Diplômé du lycée Alexandre avec mention. Après son mariage, Alexandre Petrovitch Izvolsky entra au ministère des Affaires étrangères. Nommé ambassadeur, il fut en poste au Vatican, à Belgrade, Munich, Tokyo et Copenhague. En avril 1906, Nicolas II de Russie lui confia le portefeuille de ministre des Affaires étrangères, il demeura à ce poste jusqu'en novembre 1910, puis il fut nommé ambassadeur en France.

[modifier] Carrière politique

Après le terrible défaite infligé par le Japon à la Russie, Alexandre Petrovitch Izvolsky fut déterminé à donner dix ans de paix à la Russie impériale.

[modifier] Alliance russo-anglaise

Après la défaite de la Russie lors du conflit qu'il l'opposa au Japon (1904-1905) et la Révolution de 1905, Alexandre Petrovitch Izvolsky fut déterminé à offrir à la Russie dix années de paix. Pour l'intérêt de la Russie, il estima que l'empire russe devait se désengager de la politique européenne, l'empire russe devait se concentrer sur les réformes internes. Monarchiste constitutionnel, il entreprit la réforme et la modernisation du ministère des Affaires étrangères.

Dans le domaine de la politique étrangère, Alexandre Petrovitch Izvolsky préconisa un rapprochement progressif de la Russie avec ses traditionnels ennemis : le Royaume-Uni et le Japon. Il dut faire face à une vigoureuse opposition, notamment de l'opinion publique, mais également du noyau dur de l'armée, cette dernière exigeait une guerre de revanche contre le Japon et une avancée militaire en Afghanistan. Pierre Stolypine et Vladimir Kokovtsov furent ses plus sûrs alliés au sein du gouvernement. Lors de la Guerre Russo-Japonaise, Edouard VII du Royaume-Uni fit une proposition d'alliance avec la Russie, dés sa prise de fonction de ministre aux Affaires étrangère, ce fut l'objectif prioritaire d'Alexandre Petrovitch Izvolsky. Il estimait que la Russie affaiblie après sa défaite dans la guerre qui l'opposa au Japon, avait, outre la France, besoin d'un allié. Son vœu se concrétisa, une entente anglo-russe fut signé le 31 août 1907 à Saint-Petersbourg.

[modifier] Crise Bosniaque

Un autre objectif occupait l'esprit d'Alexandre Petrovitch Izvolsky : réaliser une ouverture dans le Bosphore et les Dardanelles afin de permettre un passage en Méditerranée aux navires de guerre russes et pouvoir utiliser en cas de conflit les bâtiments de la flotte de la Mer Noire. A cette fin, le 15 septembre 1908, Alexandre Petrovitch Izvolsky rencontra au château de Buchlau en Moravie le baron Lexa Aloïs von Aehrenthal. La Russie permit à l'Autriche d'annexer la Bosnie-Herzégovine, en échange l'Autriche donna son accord pour une ouverture des détroits.

Alexandre Petrovitch Izvolsky demanda une modification du traité de Berlin de 1878 signé entre le 13 juin et le 13 juillet 1878, sans accorder le droit d'ouverture des détroits, le 6 octobre 1908, l'Autriche annonça l'annexion de la Bosnie-Herzégovine. Alexandre Petrovitch Izvolsky se sentit personnellement trahi. Il tenta d'obtenir un appui auprès de la France et du Royaume-Uni afin d'obtenir l'ouverture des détroits, il tenta, sans succès de réunir une conférence afin de négocier avec l'Autriche. Forcé par la médiation allemande d'accepter l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, injurier par les Russes pan-slavistes, ceux-ci l'accusèrent de trahison envers les Serbes, ces derniers estimant que la Bosnie-Herzégovine appartenait à la Serbie. Plein d'amertumes, Alexandre Petrovitch Izvolsky donna sa démission.

En 1910, devenu ambassadeur en France, Alexandre Petrovitch Izvolsky consacra toute son énergie à renforcer l'alliance entre la Russie, la France et l'Angleterre, il encouragea la Russie à se réarmer.

[modifier] Première guerre Mondiale

Lors de la déclaration de la Première guerre mondiale, Alexandre Petrovitch Izvolsky aurait dit joyeusement : « C'est ma guerre ».

[modifier] L'exil

Après la Révolution russe, Alexandre Petrovitch Izvolsky démissionna de ses fondtions d'ambassadeur (1917), mais resta à Paris, il fut remplacé par Vasili Maklakov. Il préconisa l'intervention des forces alliées dans la guerre civile russe, il écrivit des Mémoires.

[modifier] Décès

Alexandre Petrovitch Izvolsky décéda subitement le 16 août 1919 à Paris.


Dans les années qui ont précédées la Première guerre mondiale, Alexandre Petrovitch Izvolsky fut souvent considéré comme un provocateur.


[modifier] Liens internes


[modifier] Liens internes et sources

en.wikipedia.org