Albert Rust

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Albert Rust, né le 10 octobre 1953 à Mulhouse, est un ancien gardien de but international français de football, aujourd'hui reconverti en tant qu'entraîneur.

Formé au club local de Wittelsheim, Rust évolue comme défenseur à ses débuts avant d'opter pour le poste de gardien. Il rejoint à 19 ans le FC Sochaux, club renommé pour son centre de formation, et atteint assez rapidement l'équipe première, y démontrant un style peu spectaculaire mais sûr et très constant. À la fin des années 70, il connaît une difficile concurrence avec un autre gardien prometteur, un certain Joël Bats. L'entraîneur René Hauss opte pour une solution originale et fait alterner ses gardiens à chaque match afin de dégager une hiérarchie. La situation se dénoue avec le départ de Bats pour Auxerre en 1979. Plus tard, Rust et Bats confieront tous deux que cette alternance aura été le moment le plus pénible de leurs carrières professionnelles.

Avec la "génération dorée" du FC Sochaux de 1979 à 1983, Rust connaîtra ses plus belles heures en club. Autour des Bernard Genghini, Yannick Stopyra, Philippe Anziani, et autres Abdel Djaadaoui, l'équipe pratique un beau football axé sur l'offensive et réalise un parcours mémorable en Coupe UEFA 1980-81, atteignant les demi-finales après notamment une victoire épique au troisème tour retour (2-0, aller 2-4) contre l'Eintracht Francfort, sous la neige, grâce à un Patrick Revelli déchaîné. La même année ces joueurs jouent également la finale de la Coupe des Alpes, perdue face au FC Bâle.

Ses bons résultats en club ne suffisent cependant pas (encore) à Rust pour atteindre l'équipe de France, dont il manque la formidable épopée de 1982. Profitant du changement de règlement du tournoi olympique de football qui s'ouvre alors aux professionnels de tous âges comptant moins de cinq sélections A, Rust s'installe dans la cage tricolore pour la qualification aux Jeux de 1984 à Los Angeles, aux côtés des François Brisson, Daniel Xuereb, et autres Dominique Bijotat. La belle aventure se terminera l'or au cou sur la plus haute marche du podium, au Rose Bowl de Pasadena, après une indiscutable victoire en finale contre le Brésil (2-0).

La qualification olympique ayant mis Rust en évidence, il se voit appelé dans la liste des 20 pour l'Euro 1984, peu avant les Jeux. Il y sera le remplaçant, ô ironie, d'un certain... Joël Bats, et vivra du banc la conquête par les Bleus de leur premier grand titre. Rust s'impose ensuite comme le numéro deux national derrière son ancien rival en club et se voit tout naturellement retenu pour la Coupe du Monde 1986 au Mexique. Il y connaîtra sa seule sélection A en disputant la petite finale contre la Belgique, remportée 4-2 après prolongation.

La difficile fin de cycle des Bleus après le Mundial mexicain sonne le glas de la carrière internationale de Rust. Il pousuivra sa carrière au plus haut niveau pendant cinq ans encore, raccrochant finalement les crampons à trente-huit ans après une "pige" d'un an à Monaco. Rust enchaîne immédiatement sur une carrière d'entraîneur qui le voit passer par la Ligue 2, l'international (Arabie saoudite, Tunisie), puis le National et de nouveau la Ligue 2 avec le Stade Brestois. En mai 2006, il prend en main l'équipe de Créteil, en Ligue 2, mais s'en voit écarté le 18 septembre suivant après un médiocre début de saison 2006-07 et remplacé par Artur Jorge.

[modifier] Carrière (joueur)

[modifier] Palmarès (joueur)

[modifier] Carrière (entraîneur)


Autres langues