Discuter:Agathis australis

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A utoélagage chez le Kauri

Lors d'une balade récente, je me trouvais dans le petit village de Te Kuiti en Nouvelle Zélande. Derrière le village se trouve un parc qui monte sur la petite colline à l'ouest. Différentes essences indigènes et introduites y ont été plantées. A mi-pente se trouve un petit bosquet de kauris (Agathis australis) qui ont été visiblement plantés (et on se trouve là probablement pas loin de sa limite d'extension naturelle sud, ou même est-elle dépassée. Parmi ces arbres j'en avisai un à la forme particulièrement élancée et dont le tronc, compte tenu de la proximité d'autres arbres au nord, était déjà bien élagué sur tous les côtés sauf un... Je remarquai ensuite que plusieurs branches mortes qui se trouvaient par terre sur le chemin semblaient avoir une cassure très régulière à la base...un peu comme si elles s'étaient détachées proprement du tronc. L'étape suivant était assez facile à imaginer : trouvant sur l'arbre en question une branche déjà morte mais encore en place, et juste à ma hauteur, je tirai sur cette branche... qui se détacha impeccablement en laissant une cicatrice en forme de bénitier. La forme de la cassure sur ma branche était exactement la même que cette des autres que j'avais trouvées par terre... Sur le tronc de l'arbre les anciennes cicatrices étaient remplies de résine (le Kauri est connu pour sa capacité à émettre beaucoup de gomme). Le remplissage par de la résine doit être la première étape d'une cicatrisation complète de l'écorce.

Bien que je n'ai pas, jusqu'à présent, revu un système aussi parfait sur d'autres kauris, il est clair qu'il doit y avoir un lien entre la longévité des arbres et leur capacité à l'autoélagage : avoir un tronc exempt de branches basses est une assurance contre la pénétration des parasites (animaux, champignons) dans la partie fondamentale de l'arbre. Une autre espèce connue pour ses gros troncs est Sequoiadendron, chez lequel j'ai aussi observé une grande facilité à se débarrasser des rameaux morts, quoiqu'avec un système moins perfectionné que chez le kauri. Toutefois, comme je l'ai fait remarquer plus haut, il se pourrait que ce système d'autoélagage soit inégalement réparti chez les différents individus.(je mettrai ce texte également dans la discussion de l'article autoélagage...)--Motunono (d) 24 janvier 2008 à 22:52 (CET)

[modifier] observations complémentaires

Même si tous les arbres ne présentent apparemment pas un élagage si spontané des branches peu vigoureuses du tronc. J'ai remarqué que les rameaux à faible développement n'ont pas tendance à se retrouver "immergé" dans l'écorce à cause de la croissance en largeur du tronc. Au contraire la base de ces rameaux finit par ressembler à un petit promontoire, sur lequel on distingue très bien la future zone de cassure, même quand la branche est encore "bien accrochée" (j'ai fait des essais de traction sur des branches un peu étiolées mais pas complètement mortes, eh bien elle tiennent ! ce n'est que quand la branche meurt vraiment que le processus d'affaiblissement de la base doit se produire). J'essaierai de documenter ce phénomène par des photos.--Motunono (d) 26 janvier 2008 à 09:06 (CET)