Agathon Guinement

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Agathon Guinement, chevalier de Keralio, né à Rennes le 23 mars 1723 et décède à Forbach le 13 février 1788.

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[modifier] Carrière Militaire

Agathon rejoint comme volontaire le régiment d'infanterie d'Anjou le 8 avril 1738, à 15 ans. Il est nommé sous-lieutenant le 27 octobre 1738, puis lieutenant, le 19 avril 1739. Il particpe à la guerre de succession d'Autriche. L’armée française évacua la Bohême en décembre 1742. Les 300 hommes d’ Anjou qui étaient restés à Prague – dont le lieutenant Agathon Guinement – se signalèrent par leur bravoure dans les combats de la retraite. Ils furent rejoint en route par le lieutenant-colonel de Rivery, avec le détachement d’Egra, et rentrèrent en France en février 1743. Il passa l’hiver 1743-1744 dans les Alpes, franchit le Var au printemps, chassa les avants-postes piémontais, et se trouva à la prise de Villefranche et de Montalban. Traversant alors la grande chaîne des Alpes aux sources de la Stura, il contribua à la prise de Château-Dauphin et de Démont, fit le siège de Coni. Le Lieutenant Guinement se distinguant encore à ce moment lorsque à l’attaque du Col de Valauria, se trouvant encore détaché, il attaqua l’arrière garde des ennemis et pénétra jusqu’à leurs équipages. Lorsque le régiment combattit à la Madonne de l'Olmo, Agathon eut sa jambe brisée par un coup de fusil qui le blessa ainsi dangereusement. Le 27 septembre 1745, Agathon est nommé capitaine avec rang d’aide-major. Le 28 août 1745,au château de Mélis, le Roi décide d’augmenter le régiment d’Anjou d’un bataillon. Agathon est chargé d’assembler, de discipliner ; d’exercer le troisième bataillon de la nouvelle levée du régiment d’Anjou, il s’acquitta de cette commission avec tant de succès, qu’il mérita les éloges de Monsieur le maréchal de Noailles et de Monsieur le Comte de Maillebois. Le 1er janvier 1752, le capitaine Agathon Guinement, chevalier de Keralio, est nommé capitaine aux régiments des grenadiers de France. Le 1er juillet 1752, il prend rang d’aide major. Le 7 mars 1754 il est fait chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. Le 8 juillet 1756, Agathon, est nommé major d’une brigade. A ce grade il participe au sein du régiment d'élite des grenadiers de France à la guerre de Sept Ans jusqu'en 1761.

[modifier] Gouverneur du futur roi de Bavière

le 19 mai 1761, Agathon obtient une réforme de colonel à la suite du régiment d’Aquitaine et est nommé gouverneur de Charles de Deux-Ponts et de Maximilien de Deux-Ponts jusqu'en 1772. L’éducation des princes terminée en 1772, l’électeur de Bavière conféra à Agathon de Keralio le grade de Feld-maréchal lieutenant dans l’armée de la Bavière et le décora du grand cordon de l’ordre du mérite de Saint-Michel de Bavière.

[modifier] Inspecteur général des écoles militaires

Le 9 décembre 1773, il prend la charge de sous-inspecteur général de l’école militaire de Paris. Le 3 mars 1776, le chevalier de Keralio devient l’inspecteur général des 13 écoles militaires crées en 1775. Le 1er mars 1780, Agathon Guinement est nommé Brigadier d’infanterie et le 1er avril de cette même année il est fait maréchal des camps de Louis XVI.Le maréchal des camps Guinement se retira du service le 16 mai 1783 et rejoint la cour de la Comtesse de Forbach dont il devint le secrétaire particulier jusqu'à sa mort.

En 1783, Napoléon Bonaparte entra à l’école militaire de Paris après avoir passé quelques années à l’école militaire de Brienne. C’est le chevalier de Keralio qui choisit le jeune Bonaparte pour entrer à Paris bien qu’il n’avait pas l’âge requis.Le futur empereur le décrit comme un vieillard aimable, des plus propres à cette fonction ; il aimait les enfants, jouait avec eux après les avoir examinés et retenait avec lui, à la table des minimes, ceux qui lui avaient plu davantage.Il justifiait le choix de Bonaparte de cette manière : «  Je sais ce que fais, si je passe ici par-dessus la règle, ce n’est point une faveur de famille, je ne connais pas celle de l’enfant ;c’est toujours à cause de lui-même ; j’aperçois ici une étincelle qu’on ne saurait trop cultiver ». Le 11 janvier 1810, Napoléon Bonaparte se rappela le chevalier de Keralio et accorda à sa veuve 3 000 Francs et nomma en 1814 le mari de sa petite-fille lieutenant-général.

Agathon Guinement eut une nombreuse correspondance entre 1777 et 1784 avec Benjamin Franklin et regretta de ne pouvoir aller se battre pendant la guerre d'indépendance américaine, il écrivait en 1778 que « Si M. Le Comte de Saint-Germain l’eut voulu, j’eusse combattu et je combattrais aujourd’hui pour vous ».

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