Adoration des mages (1475 - Sandro Botticelli)

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Le tableau conservé aux Uffizi
Le tableau conservé aux Uffizi
Autoportrait du peintre
Autoportrait du peintre
Laurent, Politien et Pic de la Mirandole
Laurent, Politien et Pic de la Mirandole

L'Adoration des mages (Adorazione dei Magi en italien)[1] est un tableau exécuté autour de 1475 par Sandro Botticelli (qui en a peint plusieurs sur ce thème[2] et en laissera une, inachevée, à sa mort en 1510).

Cette peinture réalisée en tempera sur toile de 111 cm x 134 cm, conservée[3] aujourd'hui au musée de la Galerie des Offices de Florence a été commissionnée par Giovanni di Zanobi del Lama, un banquier florentin, courtisan de la cour des Médicis, pour être le retable de la chapelle Lami de l'église Santa Maria Novella.

Son principal intérêt documentaire tient au fait de la présence dans le tableau de nombreux portraits de personnalités des Médicis (d'où quelquefois son titre en français) dans une composition anachronique.

Sommaire

[modifier] Personnes identifiées

  • Cosme de Médicis (dit l'Ancien) figurant en roi mage agenouillé devant Marie,
  • son fils Pierre de Médicis dit le Goutteux, en second mage avec le manteau, agenouillé au centre,
  • Jean de Médicis, frère de Pierre, en troisième mage, à côté,
  • le jeune Laurent de Médicis dit le Magnifique (neveu de Cosme), à gauche au premier niveau, une épée droite entre les jambes
  • Julien de Médicis, le frère de Lorenzo qui fut assassiné pendant la conjuration des Pazzi, au côté opposé, vêtu de noir,
  • Politien à côté de Laurent, qui lui désigne la scène
  • Pic de la Mirandole, à côté de Politien le regard tourné vers lui
  • Del Lama, le commanditaire, est peint en vieil homme à cheveux blancs et à robe longue bleu-clair, regardant l'observateur et pointant sa direction de sa main droite.
  • Botticelli lui-même, en autoportrait, à l'extrême droite, regardant l'observateur du tableau.

Quant à Joseph, en pleine méditation, il ressemble étrangement à Platon.

[modifier] Notes et références

  1. dite Médicis ou médicéenne suivant les descriptions.
  2. vers 1472, vers 1473 et vers 1475, celle-ci
  3. et restaurée en 1981

[modifier] Sources

[modifier] Liens internes

« On ne saurait décrire la beauté que Sandro mit dans ces têtes : elles sont montrées dans des attitudes variées, les unes de face, les autres de profil, certaines de trois-quarts ou encore inclinées, offrant une grande variété d'expressions et d'attitudes chez les jeunes et les vieux, et cette extravagance dans les détails qui l'apanage de ceux qui ont atteint la parfaite maîtrise de leur art. »
    — Traduction nouvelle d'après l'édition Giuntana de 1568 (École Normale Supérieure de Pise) par Bernard Lebleu, de L'Encyclopédie de L'Agora. [1]