Adolphe d'Ennery

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Adolphe Dennery
Naissance 1811, Paris
Décès 1899, Paris
Nationalité France France
Genre Théâtre
Œuvres principales Les Deux Orphelines

Adolphe Dennery ou d’Ennery[1], de son vrai nom Adolphe Philippe, né le 17 juin 1811 à Paris, où il est mort le 26 janvier 1899, est un romancier et auteur dramatique français.

Auteur extrêmement prolifique, Dennery écrivit (presque toujours en collaboration) plus de deux cents œuvres dramatiques entre 1831 et 1887. Sa pièce la plus populaire reste les Deux Orphelines, drame en 5 actes écrit avec Eugène Cormon et créé le 20 janvier 1874 au Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Parmi ses autres œuvres, on peut citer La Grâce de Dieu[2] avec Gustave Lemoine (Gaîté, 1871), Marcelle avec Jules-Henri Brésil (Vaudeville, 1874) et Le Tour du monde en quatre-vingts jours d’après Jules Verne (Porte Saint-Martin, 1875) ainsi que de nombreux livret d’opéras, parmi lesquels Si j’étais roi et Le Muletier de Tolède (musique d’Adolphe Adam), Le Premier Jour de bonheur (musique de D.F.E. Auber), Le Tribut de Zamora (musique de Charles Gounod), Don César de Bazan et Le Cid (musique de Jules Massenet).

Adophe Dennery fut un des fondateurs de la station balnéaire de Cabourg, fondée en 1853, projet auquel il s’intéresse très tôt, attirant autour de lui de nombreuses personnalités du théâtre et des lettres. Son activité et sa renommée sont telles qu’il devient maire de la ville en 1855 et fonde la Société des Bains de Mer de Dives-Cabourg. Il réside dans sa villa l’Albatros, à Cabourg.

[modifier] Portrait

« D'Ennery a fait, comme on sait, plus de deux cents pièces qui toutes ont eu un très grand succès. Comme charpentier, il est de la force de Scribe et de Sedaine. D'Ennery, cela de parti pris, ne s'est jamais préoccupé de la forme littéraire. Il parle avant tout la langue hachée du théâtre. Nul ne sait mieux que lui amener une scène émouvante et en tirer tous les effets qu'elle comporte. Il excelle à touver le mot qui doit faire frémir ou pleurer les âmes sensibles qui sont dans la salle. De là vient l'étonnement qu'on éprouve quand on cause avec lui. Il parle une tout autre langue ; alors il est fin, spirituel, original. Si on le questionne sur ce point, il vous répond qu'il se garderait bien d'être tel dans ses drames et dans ses féeries, parce que ce qui fait de l'effet dans un salon en causant n'en ferait aucun à la scène. C'est un malin qui d'ailleurs ne sait pas cacher sa malice, que son œil fripon dévoile tout de suite.[3] »

[modifier] Spectacles

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[modifier] Notes

  1. Suite à un décret de 1858, il put ajouter la particule à son pseudonyme.
  2. La pièce inspira l’opéra de Gaetano Donizetti, Linda di Chamounix.
  3. Gustave Claudin, Mes Souvenirs. Les boulevards de 1840-1870, Paris, Calmann Lévy, 1884, p. 241-242.
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