ADN poubelle

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L'ADN poubelle (et/ou ADN répétitif) sont les noms donnés à des séquences d'ADN identiques ou très similaires se répètant un très grand nombre de fois dans le génome, dont certaines sont le résultat de l’activité d’un rétrotransposon.


Une proportion très importante de tous les génomes eucaryotes est composée de cette classe d’ADN dont la fonction biologique est mal connue mais est récemment apparue avoir été sous-estimée.

Sommaire

[modifier] L'ADN poubelle existe-til ?

Le projet ENCODE (« Encyclopedia of DNA Elements ») [1] visait à étudier les fonctions des gènes humains.
En 2007, après 4 ans de travail d’identification et de classement d’éléments fonctionnels de 1 % du génome humain (30 000 paires de base), les auteurs du programme Encode conclue que l’ADN a des fonctions plus complexes que ce qu’on pensait : Sur les 3,3 milliards de paires de bases de l’ADN humain, si seules 1,5% codent effectivement directement la synthèse protéique, le reste (3,25 milliards de paires de bases) autrefois considéré comme de "l'ADN poubelle" inutile ou relique d’inclusions ou erreurs passées de duplication apparaît finalement avoir une importance fonctionnelle.
Même les ADN non-codant (qui se chevauche souvent avec des séquences codant des protéines) sont presque tous transcrits en ARN (non codant) qui jouent un rôle important de régulation de l'expression protéique.
Comme 50 % environ des gènes étudiés ont été choisis au hasard, les chercheurs supposent que ceci pourrait être vrai pour l’ensemble du génome humain.

[modifier] Perspectives

Ces travaux aideront à comprendre les principes organisant les éléments fonctionnels du génome, à mieux comprendre la transcription de l'ADN, certaines maladies et l'évolution animale. Nombre de ces séquences d’ADN sont régulatrices ; elles informent les gènes codant du moment et de l'endroit où ils doivent être actifs. Leur déficience ou mutations génétiques dans les régions régulatrices pourrait être associée à des maladies génétiques.

Les chercheurs ont aussi trouvé des séquences qui semblent «neutres», activement copiées, mais apparemment sans conséquences pour l'organisme. Reste à savoir si elles peuvent dans certaines circonstances avoir une utilité.

Les impacts de la transgenèse faite « au hasard » dans le génôme pourrait également devoir être réétudiés à la lumière de ces découvertes.

[modifier] Liens internes

[modifier] Notes et références

  1. initié en 2003 par le réseau d'excellence BioSapiens (80 organisations dans 11 pays), financé par le sixième Programme-cadre européen de recherche