99 francs (livre)

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99 francs (rebaptisé 14,99 euros depuis le passage à l'euro) est un roman à succès provocateur d'inspiration autobiographique de Frédéric Beigbeder, publié en 2000 qui dénonce les dérapages cyniques du monde de la publicité dans la société occidentale de consommation.

Frédéric Beigbeder personnalité médiatique des nuits parisiennes, ex publicitaire, critique littéraire, romancier à succès, éditeur, chroniqueur sur Canal +.
Frédéric Beigbeder personnalité médiatique des nuits parisiennes, ex publicitaire, critique littéraire, romancier à succès, éditeur, chroniqueur sur Canal +.

Sommaire

[modifier] Style et structure d'écriture

Ce roman a été découpé en six chapitres dont chaque partie est nommée par un pronom personnel, en lien avec Octave, le protagoniste. Ainsi, dans le chapitre premier, « Je », l'auteur s'exprime à la première personne. dans le chapitre « Tu », il s'exprime à la seconde personne, comme une vue de l'extérieur de sa propre vie, et ainsi de suite jusqu'au pronom personnel « Ils ». Ce livre se termine par une pléiade de slogans publicitaires, ceux-ci se finissant par « Bienvenue dans un monde meilleur ». Ainsi l'auteur cherche à faire comprendre au lecteur que la publicité nous envahit quotidiennement et que nous cherchons un monde meilleur, mais ce monde meilleur n'existe plus en dehors du monde publicitaire.

[modifier] Résumé

Un directeur publicitaire décrit le cynisme de son métier.

Dans ce roman d'autofiction d'inspiration autobiographique, Frédéric Beigbeder raconte les désillusions des « créatifs d'élites » de slogans publicitaires face au management aux clients de l'agence de publicité qui l'emploie.

Tentant de rehausser le niveau culturel, moral et éthique des réclames qu'il produit, il se heurte aux refus du directeur de communication d'une grande marque de yaourts et voit son script progressivement édulcoré pour laisser place à un spot creux, caractérisant d'après lui le peu de considérations qu'ont les grandes marques commerciales pour les consommateurs et leurs préjugés vis-à-vis de leur intellect.

Il erre dans un monde d'opulence de consommation, d'argent roi, et perd ses repères humains et ne sait plus comment trouver le bonheur, malgré ou peut-être justement à cause de son niveau de rétribution démesuré. La drogue et les prostituées de luxe qu'il dépeint comme le quotidien des gens de son métier ne le satisfont plus, et il cherche de nouveaux frissons en dépassant les limites de la morale.

Dégouté par son métier et par son propre génie pour le cynisme, il tente outrancièrement de se faire renvoyer. Ses tentatives se soldent par des échecs retentissants et le propulsent petit à petit au sommet de l'échelle.

Au faîte de sa gloire, récompensé à Cannes pour un vrai-faux spot de publicité dans lequel il peut enfin exprimer sa créativité, il est rattrapé par la justice et ses abus passés.

[modifier] Théâtre

99 francs a été adapté au théâtre Le Trévise à Paris en 2002 par Gilbert Ponté, comédien seul en scène. La pièce n'a pas été diffusée car les droits avaient déjà été vendus au cinéma.

[modifier] Cinéma

Une adaptation au cinéma, titrée aussi 99 francs, est sortie le 26 septembre 2007, réalisé par Jan Kounen, avec Jean Dujardin, sur un scénario de Nicolas & Bruno. Le film est coproduit par Arte, Canal+ et CinéCinéma, aucune autre chaîne de télévision n'ayant voulu risquer de mécontenter ses annonceurs publicitaires[réf. nécessaire].

[modifier] Notoriété

C'est ce roman best seller (roman français contemporain le plus vendu à l'étranger), traduit en 21 langues ainsi que le prouve la quatrième de couverture, œuvre d'autofiction d'inspiration autobiographique, qui a fait connaître Frédéric Beigbeder au grand public.

[modifier] "Plagiat"

Marc Gendron, écrivain québecois, publia en 1998 (et donc deux ans avant Beigbeder) le roman Titre à suivre (XYZ éditeur) dont l'intrigue correspond étrangement à l'ouvrage de Beigbeder, comme en témoigne l'article de Daniel Tremblay[1]. Emmanuel Lemieux, dans un article du magazine Lire de novembre 2002[2] dénonce « un bien méchant coup de bec, assené à la réputation de Frédéric Beigbeder », arguant que Daniel Tremblay et Marc Gendron seraient une seule et même personne, et que le style littéraire ne serait pas le même. Daniel Tremblay répond dans un article intitulé La lèche-culture littéraire, publié dans le magazine L'Homme moderne[3], et y dénonce la connivence existante entre Lemieux et Beigbeder, anciens collègues au magazine Lire, ainsi que le fait que Lemieux aurait utilisé cet article pour « se [ménager] les faveurs de Beigbeder », œuvrant ainsi à des fins éditoriales.

[modifier] Notes et références

  1. Voir les extraits comparés
  2. Lire l'article intitulé Dévastatrices, les rumeurs de plagiat
  3. Lire l'article intitulé La lèche-culture littéraire

[modifier] Lien externe