Ārya-Samāj

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L'Ārya-Samāj, qui signifie en sanskrit « société aryenne », désigne un mouvement réformateur de l'hindouisme initié à Bombay au XIXe siècle.

Son fondateur Dayananda Sarasvati (de son vrai nom Mula Shankar) (1824-1883) était issu d'une famille de brahmanes du Kathiavar. C'est en voyant, au cours d'une veillée dans un temple shivaïte, les rats dévorer les offrandes qu'il commença à s'interroger sur la réalité des divinités hindouistes. Il se fait sâdhu à l'âge de vingt ans et mène une vie d'ascète errant. Il rencontre son gurû à Mathura, celui-ci lui enseignera le « sens caché » du Veda.

À partir de là, sa pensée religieuse se met en place. Elle se transformera en actes avec la fondation de l’Ārya-Samāj en 1875 et la publication simultanée d’un manifeste le Satyārtha Prakash (où Illumination du Vrai Sens) où il attaque violemment les différentes sectes hindouistes et les religions étrangères, et affirme sans détour que l’hindouisme polythéiste est en contradiction avec le « monothéisme absolu » du Veda, la multitude de divinités qui y sont référencées n’étant que des représentations des forces naturelles.

Évidemment, la radicalité de ses opinions empêchera le mouvement d’atteindre les couches populaires mais aura un certain impact sur les pandits et les lettrés de langue hindie.

L’Ārya-Samāj se répandra principalement au Panjâb et se diversifiera en plusieurs filiales (ciblant des corps précis de la société : jeunes, femmes,…etc.), organisations caritatives, maisons d’édition et structures éducatives (dont le fameux Gurukula de Haridwar).

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