Éric Arlix

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Éric Arlix, né le 27 mars 1969 à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), est un écrivain, éditeur et plasticien français.

Il vit et travaille à Alfortville.

Après une carrière d'artiste, il a entrepris une carrière d'écrivain. Son style ultra-contemporain le démarque des productions poétiques plus classiques, marquant une communauté d'esprit avec, par exemple, Jean-Charles Massera (P.O.L.). Ce travail d'écriture s'accompagne depuis fin 2004 d'une activité d'éditeur avec la plateforme éditoriale è®e, catalogue généraliste critique et multi-supports (18 éditions livres, revue TINA, dvd, cd et 10 éditions numériques). Littérature, Sciences humaines et sociales, Art, Cinéma.

Note de l'auteur : Avec pour principales interrogations intellectuelles : la disparition de la critique, les différentes phases de développement du capitalisme, la moutonisation des populations à travers des formes de vies (fictions) ; avec pour principaux matériaux stylistiques : le vocabulaire des NTIC, la science-fiction, des concepts existants ou créés (l'excess-conviviality, la westernisation) ; avec pour principaux terrains d'investigation : les buildings (Chicago, Taipei, Dubaï), les médias, le travail collaboratif, Éric Arlix écrit des textes en forme d'énigmes, d'interrogations, brassant des dynamiques narratrices où des personnages sont sans cesse confrontés à des choix cruciaux. Textes oscillants entre fiction, essai et dynamiques poétiques.

Note des éditions Verticales sur "Le Monde JOU" : Ce livre part d’un constat sur l’état du monde: le repli sur soi de tout un chacun va de pair avec une cacophonie des idées, une frivolité des comportements. À cette banalité de base, il ajoute un second bilan critique: le capitalisme actuel se nourrit de nos postures subversives, carriéristes ou ludiques. Il trouve sa ressource non dans notre force de travail, mais dans le cœur même de notre imaginaire. Il recycle en boucle nos fictions vécues, soit sur écran, soit en réseau, nos potentialités psychique et sociale. Tout se passe comme si le vieux slogan – «L’imagination au pouvoir !» – avait pris force de réalité à nos dépens, sous la forme douce-amère d’un totalitarisme manipulateur. D’où la proposition séditieuse d’Éric Arlix: créer une sorte de sujet intermédiaire, le Jou, redistribuant autrement les puissances aliénées du Je et du Nous, navigant entre un Je livré aux ambivalences du désir et un Nous vidé de tout idéalisme collectif. Mêlant les apparences d’un traité de philosophie, d’une méthode de «développement personnel», d’un manifeste néo-dadaïste, d’une mélopée énumérative de poésie sonore, d’un samizdat d’activisme underground et d’un roman d’anticipation rétro-futuriste, Arlix joue de ce mixage des genres sans confusionnisme, ni effet de mode tape-à-l’oeil.

«Le Monde Jou est un témoignage, un documentaire fiction s'appuyant sur les dynamiques du capitalisme, sur les reconfigurations en cours, agrémenté çà et là bien sûr de quelques effets stylistiques de l'époque. Essai, fictions, prospective fictions, fictions critiques, document… mais on pourrait juste dire que Le Monde Jou est une farce, opposée à la farce atomisante en cours.» E.A.