Zulma Bouffar

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Zulma Bouffar
Zulma Bouffar

Magdelaine Bouffar dite Zulma Bouffar est une comédienne et chanteuse française née à Nérac le 28 mai 1843 et décédée à Pont-aux-Dames en 1909.

Enfant de la balle, elle faits ses débuts à Marseille en 1849 dans La Fille bien gardée puis enchaîne les engagements dans les cafés-concerts de Lyon et de Bruxelles où elle se produit en compagnie de Marie Cico. Orpheline à treize ans, elle parcourt l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark avec une troupe allemande dans un répertoire de chansonnettes françaises avant de se poser à Bruxelles en 1858 puis à Liège en 1860. C'est là qu'elle est remarquée par le comédien Geoffroy en 1862 qui lui propose d'entrer au Théâtre du Palais-Royal. Elle refuse et reprend ses tournées aux Pays-Bas et en Allemagne.

C'est à Hombourg qu'elle fait la connaissance de Jacques Offenbach en 1863. De leur liaison secrète naîtront deux enfants... et de nombreuses opérettes et opéras-bouffes parmi lesquels Lischen et Fritzchen, Il Signor Fagotto (1863), Les Géorgiennes, Jeanne qui pleure et Jean qui rit (1864), Les Bergers (1865), La Vie parisienne (1866), Le Château à Toto (1868), Les Brigands (1869), Le Roi Carotte (1872), Les Braconniers (1873) et Le Voyage dans la lune (1875).

Les théâtres parisiens s'arrachent "la Patti de l'opérette" : après les Bouffes-Parisiens, on la voit au Palais-Royal, aux Folies-Dramatiques (La Fille de l'air), aux Menus-Plaisirs (Geneviève de Brabant), aux Variétés (La Cour du roi Pétaud), à la Gaîté... et même au Théâtre-Lyrique dans La Flûte enchantée !

Après une grande tournée en province et en Belgique, elle fait sa rentrée à la Renaissance où elle crée La Reine Indigo (1875), Kosiki (1876), La Tzigane (version française de La Chauve-Souris de J. Strauss, 1877) et La Camargo (1878).

Pressentie pour être la Carmen de Bizet mais évincée au profit de Célestine Galli-Marié, elle joue encore dans l'adaptation théâtrale des Mystères de Paris en 1887 à l'Ambigu, théâtre dont elle assure la direction de 1891 à 1893. Elle finit sa vie à la maison de retraite des artistes de Pont-aux-Dames où elle meurt en 1909.

« Plus douce que le nénuphar
Dans l'eau claire, une aurore blanche
Baise ton pied de rose et ta hanche
Ivoirine, ô Zulma Bouffar »
Alphonse Daudet