Zone coréenne démilitarisée

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La frontière (matérialisée par les dalles en travers) vue depuis la Corée du Nord vers la Corée du Sud à Panmunjeom en 2005
La frontière (matérialisée par les dalles en travers) vue depuis la Corée du Nord vers la Corée du Sud à Panmunjeom en 2005
Clôtures électriques de la zone coréenne démilitarisée
Clôtures électriques de la zone coréenne démilitarisée

La zone coréenne démilitarisée, abrégée en DMZ (de l'anglais demilitarized zone) et créée le 23 mars 1953 à l'armistice de Panmunjeom, est une étroite bande de terre séparant la Corée du Sud de la Corée du Nord et sert de zone tampon. Elle coupe la péninsule coréenne en deux au niveau du 38e parallèle et atteint une longueur de 248 km et d'environ 4 km de large.

Sommaire

[modifier] Une frontière fortement militarisée

Zone minée (on estime le nombre de mines à 1 million)[1] et surveillée par 700 000 soldats nord-coréens et 410 000 soldats sud-coréens[1] aidés par le 2e division d'infanterie des États-Unis, avec qui la Corée du Sud a signé un pacte de sécurité, c'est un des rares vestiges de la Guerre froide, équivalente à l'ancien rideau de fer. La circulation des civils est également restreinte dans une zone de plusieurs kilomètres de part et d'autre de la DMZ [2]. Toutefois, deux convois ferroviaires - l'un parti du Nord et l'autre du Sud - ont franchi pour la première fois depuis cinquante-six ans, la zone coréenne démilitarisée le 17 mai 2007[3].

L'espace est couvert d'une épaisse forêt ponctuée de part et d'autre d'un chapelet continu de postes militaires particulièrement visible sur les photos aériennes.

Les autorités nord-coréennes dénoncent la construction d'un mur de division en béton, d'une hauteur de 5 à 8 m, dans la zone démilitarisée côté sud. Des déplacements sont organisés pour montrer le mur de division aux visiteurs étrangers en Corée du Nord[4]. Coté sud, des terrasses permettent aux touristes et aux sud-coréens d'observer la zone démilitarisée.[1]

[modifier] Un sanctuaire pour la conservation d'espèces naturelles

La zone démilitarisée est devenue un sanctuaire pour la conservation de plusieurs espèces animales, malgré les mines, notamment d'oiseaux migrateurs. En période hivernale, des milliers de hérons et de grues blanches y séjournent[1] ; les associations de défenses des animaux voudraient voir cet espace inscrit en zone protégée au patrimoine mondial de l'UNESCO (voir l'analyse du professeur Hiroyoshi Higuchi de l'Université de Tokyo).

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Articles connexes

[modifier] Références et notes

  1. abcd "Ces murs qui divisent", Le Point, 10 janvier 2008, page 50
  2. « Les effets du TGV sur l'aménagement du territoire sud-coréen » par Marie-Hélène Fabre, DATAR.
  3. Dépêche de l'agence Reuters, reproduite sur le site de "L'Express"
  4. source