Zone 30

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Une zone 30 délimite un périmètre urbain dans lequel non seulement la vitesse maximale autorisée est de 30 km/h pour tous les véhicules, mais où les aménagements sont tels qu'ils favorisent la cohabitation pacifique de tous les usagers. De telles zones se trouvent en Allemagne (Tempo-30-Zone), Suisse, Belgique et France.

La distance d'arrêt d'une voiture roulant à 50 km/h est de 29 mètres, à 30 km/h elle est de 13 mètres (sur chaussée sèche et sans emprise d'alcool). Lors d'une collision avec une voiture roulant à 50 km/h, un piéton n'a que 20% de chance de survie, à une vitesse de 30km/h cette chance de survie est égale à 90%. L'impact lors d'une collision à 50 km/h est égal à une chute libre de 10 m ou de 3 étages. A 30km/h, l'impact correspond à une chute de 3,5m ou « seulement » 1 étage. D'où un développement de ces zones dans les endroits à forte circulation piétonne (centre ville, abord d'école, quartiers résidentiels).

La zone 30 peut également faire office d'aménagement cyclable, très apprécié par les cyclistes urbains, car le différentiel de vitesse entre les véhicules motorisés et le vélo est moins important. La visibilité et le respect mutuels sont meilleurs.

Sommaire

[modifier] France

Pour la France, la définition officielle est donnée par l'article R110-2 du Code de la Route : « Le terme "Zone 30" désigne une section ou un ensemble de sections de routes constituant dans une commune une zone de circulation homogène où la vitesse est limitée à 30 km/h et dont les entrées et les sorties sont annoncées par une signalisation et font l'objet d'aménagements spécifiques. »

Cette notion a été introduite dans le code la route par le décret du 29 novembre 1990. Un bilan satisfaisant en a été fait en 2000, incitant à un fort développement des zones 30 voire une extension à des centre-villes entiers[1].

Ce type d'aménagement de la voirie, en obligeant les véhicules à circuler à une vitesse très modérée, est destiné à rendre plus sûrs les déplacements des piétons et à favoriser la mixité du trafic entre cyclistes, automobilistes, transports en communs.

Il s'accompagne de dispositifs physiques destinés à « casser » la vitesse des véhicules motorisés :

Ces éléments sont associés à une signalisation spécifique (panneaux zone 30). En tant que plateau piétonnier, il n'y a pas de marquage au sol sur la délimitation des voies de circulation, ni de passages piétons ce qui permets aux piétons de traverser où ils le souhaitent.

Par ailleurs, le CERTU recommande la priorité à droite comme règle de base, ce qui réduit le nombre de panneaux et incite les usagers à la prudence, donc à rouler à vitesse apaisée. [1]

Les panneaux réglementaires en France

[modifier] Belgique[2]

En Belgique, la zone 30 a reçu un statut juridique le 1 novembre 1988. L'objectif était de rendre les quartiers résidentiels des villes et communes plus sûrs et plus conviviaux.

A cet effet, il fallait, en premier lieu, réduire la vitesse de la circulation motorisée à un niveau compatible avec la sécurité des cyclistes et piétons.

Etant donné que la plupart du temps les limitations de vitesse par elles-mêmes se révèlent insuffisantes, il a fallu procéder, où cela s'avérait nécessaire, à des modifications d'infrastructure. Celles-ci furent rendues obligatoires par l'AR du 17 septembre 1988 fixant les conditions d'aménagement des zones dans lesquelles la vitesse est limitée à 30 km/heure, en exécution de l'article 22quater du code de la route (AR du 1 décembre 1975 portant règlement général sur la police de la circulation routière).

Les quartiers résidentiels pouvaient être balisés par les panneaux de circulation F4a et F4b limitant la vitesse à 30 km/h.

Après une première période pendant laquelle des rues éparses et des quartiers d'habitations calmes se voyaient attribuer un statut de zone 30, la tendance est née de créer des zones 30 dans les centres-villes. C'est dans ces centres, mais également dans d'autres quartiers résidentiels, que les conflits entre la circulation motorisée d'une part et les piétons et les cyclistes d'autre part sont les plus aigus et les plus fréquents.

Une évaluation des zones 30 existantes et des problèmes rencontrés par les gestionnaires de voirie pour leur instauration a démontré qu'il fallait un assouplissement de la réglementation si l'on voulait de façon systématique et à une plus grande échelle, dans l'intérêt de la sécurité et de la convivialité, baliser les quartiers résidentiels en zones 30. Cecu fut fait avec l'arrêté royal du 9 octobre 1998 qui régit désormais l’aménagement des zones 30.

Tous les abords d'écoles et d'établissements à caractères éducatifs (les académies de musique par exemple), doivent être en Zone 30. Cette loi n'oblige maintenant plus l'installation d'équipements tels que les ralentisseurs ou chaussée en chicane.

[modifier] Suisse

En Suisse, c'est l'ordonnance sur la signalisation routière (OSR) du 5 septembre 1979 (Etat le 5 décembre 2006) 741.21 qui règle la chose :

Art. 22a 62 Zone 30 Le signal «Zone 30» (2.59.1) désigne des routes, situées dans des quartiers ou des lotissements, sur lesquelles les conducteurs sont tenus de circuler d’une manière particulièrement prudente et prévenante. La vitesse maximale est fixée à 30 km/h.

La ville de Genève a produit une page Internet qui explique quel doit être le comportement de chacun dans une zone 30 [3]

Il existe en Suisse également des zones de rencontre où les piétons ont la priorité sur les véhicules. Ils peuvent traverser où bon leur semble, tout en étant tenus de ne pas gêner inutilement les conducteurs. L’aménagement de passages pour piétons n’est pas admis. La vitesse maximale autorisée des véhicules y est de 20 km/h.

[modifier] Allemagne

La Tempo-30-Zone est défini par l'article 45.1c du code de la route allemand ; les panneaux d'indication des limites de la zone par l'article 274.

Les panneaux réglementaires en Allemagne

[modifier] Autriche

Graz (240 000 habitants) a été la première ville en Europe à mettre en place une zone 30 sur l'ensemble de son centre ville. [4].

[modifier] Notes

Autres langues