Yvette Giraud

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Yvette Giraud est une chanteuse française, née à Paris en 1916 et qui débute dans la chanson en 1946 avec : "Mademoiselle Hortensia" ou "La Danseuse est créole". Elle a publié avec son mari, l'ancien Compagnon de la Chanson : Marc Herrand un ouvrage autobiographique en 2005 aux Editions du Signe à Strasbourg : La route enchantée dans lequel elle revient sur ce qu'ont été ses succès et ses pérégrinations à travers le monde. Yvette Giraud est en effet très connue au Japon où elle s'est produite, pendant longtemps, répondant à l'attente d'un public nippon qui l'avait adoptée en 1955, dès sa première visite. Le 14 février 1995, elle y recevra des mains de Sa Majesté Impériale du Japon, une récompense : l'Ordre de la Couronne Précieuse Wistaria. Une distinction à laquelle succédera celle de Commandeur des Arts et des Lettres qui lui sera ensuite remise par le Ministre Français de la Culture.

Yvette Giraud s'est en effet produite trente-cinq fois au Japon et pour les Japonais c'est elle qui a le mieux représenté la France, contribuant à la renaissance des relations culturelles entre la France et le Japon. Une magnifique chanson : trente ans, témoignage de l'amour qu'Yvette Giraud porte à ses admirateurs japonais est le fruit d'une création de Marc Herrand. Elle donne un autre aperçu du talent d'Yvette Giraud qui savait dire avec des mots simples quelle était son émotion de partager sa passion avec ceux qui étaient devenus des amis.

Après avoir failli devenir chanteuse classique grâce à sa magnifique voix grave, ses prédispositions l'amènent en 1945, à 29 ans, à être recrutée pour les besoins du Théâtre aux Armées de l'Armée anglaise. Un imprésario avisé, une rencontre avec le compositeur Jacques Plante suffiront pour s'imposer. Dès 1946 et "Mademoiselle Hortensia", un titre qui deviendra sa mascotte puisqu'on la présentera souvent comme : Mademoiselle Hortensia, l'Ambassadrice de la Chanson Française. On a d'ailleurs souvent dit qu'elle avait été l'ambassadrice d'une certaine forme de culture française et son répertoire le démontre.

Suivront bien d'autres succès comme : Les lavandières du Portugal dont une vidéo ci-dessous, cerisier rose et pommier blanc et des titres qui ont immortalisé cette période bénite de la Chanson Française de qualité : L'âme des poètes, C'est si bon, Les feuilles mortes, Le temps des cerises, Les parapluies de Cherbourg, Jeux interdits, J'ai deux amours, L'écharpe dont un lien repris ci-dessous permet d'entendre une reproduction, Mes jeunes années emprunté comme quelques autres succès au répertoire des Compagnons de la Chanson.

On sait moins qu'elle a failli être l'interprète de l'Hymne à l'amour de Piaf que cette dernière lui demandera d'interpréter à sa place après le décès de Marcel Cerdan. Yvette Giraud devra attendre 1963 et la disparition d'Edith pour mettre ce titre à son répertoire.

Autres cordes à l'arc de l'intéressée : l'expression picturale et un certain talent culinaire. Yvette Giraud aura effectivement réalisé quelques dizaines d'aquarelles et de compositions et, en termes de cuisine, un ouvrage traitant de recettes faciles à réaliser pour les cuisinières est même paru au Japon.

Yvette Giraud a cessé son activité en 1999.

[modifier] Sources

  • Herrand (Marc), Giraud (Yvette) La route enchantée Ed. du Signe, Strasbourg, 2005.

Archives personnelles d'Yvette Giraud.

Louis Petriac, biographe et éditeur, admirateur.

[modifier] Liens externes

Les lavandières du Portugal, [http://www.youtube.com/watch?v=3J7dCPj69Yg interprétée par Yvette Giraud elle-même en 1955 L'écharpe, [http://au.truveo.com/yvette-giraud-l%C3%A9charpe/id/3536215871 L’écharpe, un kaléidoscope vidéo passant en revue ce qu'a été la carrière de l'artiste et les pochettes disques de ses réalisations.