William Degouve de Nuncques

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William Degouve de Nuncques (1867-1935) est né d'une ancienne famille de la noblesse française à Monthermé dans les Ardennes françaises mais ses parents allèrent habiter à Spa d'abord puis Bruxelles après la guerre franco-allemande de 1870. Son père homme de vaste culture l'initie à la littérature, à la philosophie, à la musique. Il commence à dessiner très tôt sans jamais suivre d'enseignement artistique à proprement parler hormis les conseils prodigués par le peintre hollandais Jan Toorop avec lequel il partage un atelier à Machalen en 1883 et se lie également avec Henry de Groux. C'est à Paris qu'il expose pour la première fois en 1890, en envoyant des œuvres au Salon sur la recommandation de Rodin. En 1894 il épouse la belle-sœur d’Émile Verhaeren renforçant ainsi ses liens avec les milieux symbolistes, Fritz Thaulow, et Maurice Denis, et en particulier avec Pierre Puvis de Chavannes dont il apprécie les œuvres au climat de sourde mélancolie. La notion d'allégorie rejoint sa conception du symbolisme en alliant suspension du flux temporel, théâtralisation de l'espace voué au spirituel, volonté de sortir de l'histoire et désir de fonction poétique. Il se singularise pourtant de son modèle par un rejet quasi général de la figure humaine, laissant apparaître le recueillement par une mise en retrait de toute individualité. Membre du Groupe des XX il rejoint ensuite la Libre Esthétique et expose des scènes nocturnes à l'huile ou au pastel dont il a le secret. Ses œuvres s'inspirent de poètes comme Maurice Maeterlinck et revêtent des aspects surnaturels accentués par les ambiances nocturnes. Juste avant la guerre il se lance dans une quête mystique qui oriente son art vers des sujets religieux, tandis que son langage symboliste s'allie à une technique un peu plus expressionniste. En 1919, la mort de sa femme le plonge dans une profonde dépression et il perd l'usage de sa main, il ne touchera plus un pinceau avant les années 1930.

[modifier] Quelques-unes de ses œuvres

  • Lac de Côme, 1897, pastel sur papier, 80 x 120 cm, Bruxelles, galerie Patrick Derom.
  • Paysage, effet de nuit, 1896, pastel sur papier, 49,2 x 66,7 cm, musée d'Ixelles.
  • Nocturne au Parc royal de Bruxelles, 1897, pastel sur papier, 65 x 50 cm, Paris, musée d'Orsay.
  • Un canal, 1894, huile sur toile, 42,4 x 122,5 cm Otterlo, Rijksmuseum Kröller Müller.


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