Victor Leduc

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Victor Leduc, Résitant, militant et ancien dirigeant communiste né en 1911 à Berlin et mort en 1993 à Paris.

[modifier] Biographie

Victor Leduc, Valdemar Nechtschein de son vrai nom, est né à Berlin en 1911, dans une famille de juifs russes communistes, exilés à la suite de l’échec de la révolution de 1905. Ils arrivent en France en 1914.

En 1934, Victor Leduc adhère au Parti communiste et crée une des premières cellules d’établissement au lycée Saint-Louis où il est maître d’internat. Quelques années plus tard il est professeur de philosophie dans les Vosges, à Saint-Dié ; là, il anime un cercle nommé « les amis de l’URSS » y compris lors de la signature du pacte germano-soviétique qu’il affirme pourtant avoir difficilement vécu. Il est révoqué en 1940 et s’engage dans la Résistance aux côtés, entre autres, de Jean-Pierre Vernant, Jeanne Modigliani, Lucie Aubrac. En 1943 il est arrêté par la police française et incarcéré à la centrale d’Eysses où il participe à la révolte des internés.

Après la guerre il contribue à différents organes de presse ; il dirige d’abord Action (hebdomadaire communiste et indépendant qui disparaît au début de la guerre froide) puis est responsable de la Revue internationale du mouvement de la paix, et écrit divers articles dans les Cahiers du communisme, la Nouvelle Critique et l’Humanité. Sous le titre « Communisme et Nation »[1], il publie en 1954 ses réflexions sur un développement éventuel au sein du PC d’une conception de la nation indépendante du conflit de classe.

Suite aux événements de Hongrie en 1956 il prend des distances avec le PCF. Il participe ensuite au Comité des Intellectuels contre la guerre d’Algérie, dans l’Etincelle et Voies nouvelles, tous deux animés par Victor Leduc et Jean-Pierre Vernant, paraissent des critiques très virulentes contre la politique algérienne de la France. En juin 1968, il fait partie des communistes qui demandent au Bureau du Parti des explications sur sa ligne, et en 1970 il adhère au PSU. Mais dix ans plus tard, devenu secrétaire national, il reproche de nouveau à sa formation d’avoir remplacé par un « Socialisme de responsable » le projet autogestionnaire. Il essaie au contraire de concilier l’autogestion et sa conception de « l’alternance tranquille. »

Il a également fondé la revue, Raison présente qui se réclame du rationalisme classique et du marxisme universitaire. Il a publié en 1986 une autobiographie sous le titre «Les tribulations d’un idéologue»[2].

[modifier] Notes et références

  1. référence, citation ou lien
  2. référence, citation ou lien

Victor Leduc, "Communisme et Nation", Editions sociales, 1954.

Victor Leduc, « Les Tribulations d’un idéologue », préface de Pierre Vidal-Naquet, Editions Syros, 1986.