Victor Leclercq

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[modifier] Biographie

Victor Leclercq est né le 13 octobre 1896 à Soignies, la même année que Constant Permeke.

De famille catholique (son père tient un magasin d'objets religieux) il s'installe à Charleroi en 1913 et cette même année s'inscrit à Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles. De son vivant, nous ne connaissons que deux expositions : l'une en 1925, rue Montagne de la Cour à Bruxelles, l'autre en 1927 à la Vierge Poupine. Le 17 août 1929, il épouse une peintre, Nelly-Fernande Guiche et s'installe à Boitsfort. Pour vivre il travaille en tant que photograveur. De constitution chétive, il est très proche de sa femme. Le couple adoptera lors de la guerre d'Espagne un petit Juan en 1936 qui vivra trois ans avec eux. Il gagne sa vie en travaillant au Muséum des sciences naturelles de Belgique. À partir de 1940 et de l'invasion de la Belgique par les Allemands, lui et sa femme protègeront de nombreux enfants juifs, et abriteront des réunions secrètes de résistants communistes. Il est arrêté en 1942, incarcéré à la prison St Gilles, envoyé en Allemagne et disparaît en 1945 dans les camps de concentration.

[modifier] Son œuvre

Post-expressionniste, ce mouvement manifeste un repli sur soi qui se traduit par l'expression de la réalité concrète quotidienne, palpable et provisoirement rassurante. Une angoisse latente, une fausse quiétude transparaissent dans ses paysages banlieusards. La lumière grise, immobile, de ses paysages de neige génère un éclat étrange qui contraste avec la fixité du sujet. Une simplicité délibérée s'exprime dans une gamme de couleurs sourdes, de bruns crayeux, de gris d'ardoise ou d'huitres, verts passés. Banlieue dépouillée, quartiers suburbains aux arbres feuillus et résineux, aux jardins garnis de quelques plantes, aux rue courbes, rarement rectilignes où l'humain est presque toujours absent. Et toujours, ce ciel bas et lourd, ces poteaux électriques, ces maisons aux fenêtres noires, blanches, à peine esquissées. Pourtant, ce microcosme dépasse l'anecdote locale et ses paysages prennent une dimension universelle.[1]
Ses œuvres sont présentes :

  • Collections du Ministère de la Communauté française de Belgique.
  • Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique.
  • Musée des Beaux-Arts de la ville de Mons.
  • Musée des Beaux-Arts de la ville de Charleroi.
  • Musée de Louvain-la-Neuve.
  • Musée des Beaux-Arts de la ville de Verviers.

[modifier] Expositions récentes

Expressionnisme Wallon, en 1993, à la Galerie du crédit communal, Bruxelles.

[modifier] Notes et références

  1. sources: Françoise Deville in Expressionnisme Wallon, Editions du Perron 1993 ISBN 2-87114-097-9