Veules-les-Roses

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Veules-les-Roses
Carte de localisation de Veules-les-Roses
Pays France France
Région Haute-Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Arrondissement de Dieppe
Canton Canton de Saint-Valery-en-Caux
Code Insee 76735
Code postal 76980
Maire
Mandat en cours

Intercommunalité
Latitude
Longitude
49° 52′ 27″ Nord
         0° 48′ 01″ Est
/ 49.8741666667, 0.800277777778
Altitude 0 m (mini) – 79 m (maxi)
Superficie 5,19 km²
Population sans
doubles comptes
676 hab.
(1999)
Densité 130 hab./km²

Veules-les-Roses est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.

Ses habitants sont les Veulais.

Sommaire

[modifier] Géographie

La plage
La plage

Veules-les-Roses est un petit village de la Seine-Maritime, situé sur la côte (côte d'Albâtre) de la Manche, en France. Commune du Pays de Caux

[modifier] Histoire

L'origine du nom viendrait de Wellas en 1025 sans doute dérivé de l'anglo-saxon well qui désigne un cours d'eau. Le qualificatif « les Roses » a remplacé celui de « en Caux » considéré comme moins flatteur (Journal Officiel du 30 juillet 1897).

Dès 1840, une actrice de la Comédie-Française, Anaïs Aubert, entraîne dans son enthousiasme le célèbre comédien Mélingue. L'écrivain Paul Meurice y reçoit à plusieurs reprises son ami Victor Hugo. Veules subit l'avancée destructrice de la Panzerdivision de Rommel les 11 et 12 juin 1940 touchant surtout le front de mer.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
depuis 1995 Jean-Claude CLAIRE
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
688 691 629 686 753 676
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Activités

Pêcheurs à marée basse tendant des verveux et faisant une marée de crevettes au pousseux.
Pêcheurs à marée basse tendant des verveux et faisant une marée de crevettes au pousseux.

À Veules, la pêche a été une activité importante durant les décennies passées. On a pu y voir des artisans pêcheurs d'une même famille : Féron qui était bien connue des estivants (six frères et sœur) qui, avec leur doris, allaient tendre au large leurs trémails, bertelles (filets à grosses mailles) casiers ou cordes. De même, à marée basse, on pouvait assister à un formidable spectacle de ces mêmes pêcheurs qui allaient poser leurs parcs, tendre leurs verveux ou faire une marée de salicoques (crevettes) aux pousseux, fouines, lannets ou autres caudières (balances). Même la fourche à bêcher était utilisée pour attraper les équilles. Aujourd'hui, on peut encore admirer ces derniers artisans de la pêche et faire une petite marée de crevettes ou s'amuser dans les rochers à ramasser quelques vigneaux (bigorneaux) ou cueillir des moules.

L'activité de nos jours s'est enrichie, outre le développement de la cressiculture dans les sources de la Veules, par la production d'huitres aux pieds des falaises.

[modifier] Lieux et monuments

L'abreuvoir.
L'abreuvoir.
Terrasse du Casino avant la guerre.
Terrasse du Casino avant la guerre.
Banquet offert par Victor Hugo aux enfants de Veules (24 septembre 1882).
Banquet offert par Victor Hugo aux enfants de Veules (24 septembre 1882).

Il est renommé pour être le village traversé par le plus petit fleuve côtier de France, la Veules, au cours de 1 194,35 mètres. On pourra visiter, notamment, son chemin des Champs-Elysées, ses Cressonnières et l'église Saint-Martin.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Veules-les-Roses garde le souvenir fidèle des grands cœurs des belles intelligences, des maîtres de la Comédie-Française et des beaux-arts qui surent trouver – créer et lancer sa plage. Saluons tout d’abord Anaïs Aubert qui brusquement un jour, prise de folie amoureuse sans doute, partit en poste criant à son postillon « allez toujours droit devant vous, vers l’ouest au hasard jusqu’à la mer », au Pays de Caux, dans la vallée de la Veules, qui devait plus tard devenir la terre promise de d’Artagnan et de nombreux artistes.

D’Artagnan, c’était Mélingue, le brillant comédien du Théâtre de la Porte St-Martin. Emerveillé de ce coin verdoyant, il y acquit un terrain et y fit construire une maison de style romantique.

Autour de Mélingue, étaient accourus les paysagistes de Cock – Chintreuil, Harpignies, Paul Meurice, qui devenait propriétaire pour la somme de trois cents francs. Le domaine s’est étendu depuis et compose l’un des plus beau site de la côte.

Leroux de la Comédie Française ; Eugène Pierron de l’Odéon – Gabriel Marty – Dumas fils – Lockroy - de Hérédia – Manuel – Cadol – Rochefort – Lepelletier – de Bouhelier – Alexis Bouvier et Michelet – enfin Victor Hugo.

Plus tard à la suite de ces maîtres, les poètes Jean Richepin et François Coppée, les dramaturges Jules ClaretieHenri Lavedan – Émile Bergerat – Saint Georges de Bouhelier – le vénéré Jules Truffier (sociétaire de la Comédie Française, puis professeur du conservatoire qui revint chaque année dans sa charmante demeure).

Puis ce furent les virtuoses du violon Viardot et Secchiari – le compositeur Alexandre Georges – le peintre Davant. Des parlementaires, des hommes politiques aussi, viennent entre temps se reposer dans nos coquettes villas.

C’est Henri Maret, l’ardent polémiste qui laissera son grand nom à l’un de nos chemins les plus pittoresques, ce sont les ministres Alexandre MillerandRené Viviani – Malvy – c’est Albert Clemenceau et le député de Paris, Pierre Taittinger et enfin nos contemporains.

Victor Boucher, Chamarat de l’Odéon, le chansonnier Carol – les fantaisistes St-Granier et Mauricet. Le pianiste Kartoun – le peintre Camille Marchand – l’écrivain Maurice Privat – les revuistes Robert Delamare, Pierre Varennes qui possédait une des plus jolies propriétés de Veules, la gracieuse Yvonne Guillet – et le maître Dominique Bonnaud.

Ce sont enfin les sportifs avec Suzanne Lenglen et le regretté célèbre épéiste Lucien Gaudin.

Tel est Veules suivant le progrès, confiant dans l’avenir et la destinée ! Puisses-t-elle d’année en année écrire sa page de vie heureuse aussi brillamment que l’ont fait ses premiers bardes créateurs et fondateurs sur sa plage.

[modifier] Ecrits

  • Recherches historiques sur la ville et la vallée de Veules par L. Prevost (1888) (Ed. Bertout),
  • Veules-les-Roses, la Romantique par Manoëlle Miquel-Regnaud (Ed. Bertout),
  • La Mer est Là par Didier Le Scour (Danièle Dunogent - Antoine Auverny),
  • L'Ecrit des Mouettes (histoires cauchoises) de Paul Noël dit Joseph Tourteau, fondateur de l'Orchestre Les Crustacés créé dans les années 60. (Ed. Bertout).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes