Vestibulite

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La vestibulite vulvaire ou vestibulodynie est un syndrome caractérisé par une douleur intense causée par une pression à l’entrée du vagin et par des douleurs pendant la pénétration. Ce syndrome est peu connu des spécialistes et mal diagnostiqué, bien qu'il touche une large proportion de femmes[1]. La douleur varie d'une femme à l'autre, et peut être intermittente.

Sommaire

[modifier] Symptômes

La forme que prend les symptômes peut varier d'une femme à l'autre. Certaines ont mal tout le temps dans leur quotidien. Pour certaines autres cela arrive par épisode. Pour certaines femmes, des relations sexuelles sont douloureuses, d'autres fois, ce n'est pas douloureux. La douleur apparaît et disparaît sans raison apparente.

Il y a deux formes de vestibulite. La forme primaire où les douleurs apparaissent dès les premiers contacts (relation sexuelle ou introduction d'un tampon) et la forme secondaire qui apparaît après des semaines, des mois ou des années de relations sexuelles non-douloureuses.

[modifier] Diagnostic

La vestibulite est un syndrome peu connu des spécialistes et mal diagnostiqué. Pourtant, il atteint un grand nombre de femmes. La plupart des femmes doivent consulter plusieurs médecins ou à de nombreuses reprises pour enfin trouver la raison des douleurs. Il est possible de diagnostiquer ce syndrome grâce au test du coton-tige (ou test du q-tip), qui consiste à appuyer sur quelques points spécifiques du vestibule (l'entrée du vagin) avec un coton-tige.

[modifier] Causes possibles

Les causes sont encore inconnues. On en soupçonne certaines comme les vaginites répétées, la prise d'antibiotiques, le stress et les traumatismes, la pilule contraceptive, entre autres. Vu que les médecins ne connaissent pas les causes exactes, c'est difficile de trouver le traitement idéal.

[modifier] Traitements

Plusieurs traitements existent, mais aucun n’est efficace à 100% ou dans tous les cas. Chaque femme est différente, réagit différemment. Elles doivent essayer quelques traitements avant de trouver celui qui lui convient. Cela peut être souvent une combinaison de plusieurs moyens.

  • Les médecins commencent par prescrire des crèmes (anti-inflammatoire, analgésique ou hormonale). Comme crème hormonale la plus connue est le prémarin.
  • L'arrêt de la pilule contraceptive peut aider la patiente, car elle assèche la peau.
  • Ils peuvent proposer un traitement de physiothérapie. Il y a des physiothérapeutes qui se spécialisent dans les douleurs vaginales. Le physiothérapeute aide la patiente à contrôler son vagin qui est un muscle. La vestibulite est une douleur à l'entrée du vagin et cette douleur fait que le muscle se contracte et cause une douleur. C'est ce qu'on appelle le vaginisme. Le traitement de physiothérapie qui consiste en des exercices de relâché-contracté, d'étirage avec une sonde ou un dilatateur permet de détendre la région et de baisser le niveau de douleur. À chaque rendez-vous, la patiente peut voir son évolution grâce à la sonde qu'on relie à un appareil qui permet de visualiser la tension du muscle. Ceci est la technique du biofeedback.
  • Un suivi psychologique ou sexologique peuvent être conseillés également. Ce problème physique entraîne presque toujours des problèmes psychologiques: manque de confiance, peur de ne pas être "normal", perte de désir, etc.
  • En dernier recours, un gynécologue peut décider d'opérer. L’opération, appelée vestibulectomie, consiste à enlever la partie du vestibule qui est douloureuse, mais son succès n'est pas garanti. Les femmes doivent souvent continuer leurs traitements de physiothérapie pour détendre la région.

Avec de la patience et du courage, il est possible de guérir de cette maladie.

[modifier] Notes et références

  1. Charles Meunier : Toute une vie sexuelle compromise | Actuel - Cyberpresse

Groupe Elva, Association pour les femmes atteintes de maladies vulvo-vaginales, http://www.groupeelva.org/

Chapron, Charles, et al. (1997), La Douleur en gynécologie, Paris, Édition Arnette Blackwell, 499 p.

Femmes en santé, Description médicale, Centre de santé Vulvodynie, http://www.femmesensante.ca/centres/pelvic_health/vulvodynia/description/index.html

Claudine Hattab-Blum, Approches diagnostiques, Douleurs chroniques de la vulve, http://www.medspe.com/site/templates/template.php?identifiant_article=755&surlignage=&PHPSESSID=ad

C. Quéreux, Gynécologue-obstétricien, Centre hospitalier universitaire de Reims, Stratégies décisionnelles, Vulvodynies : le regard du gynécologue http://www.medspe.com/site/templates/template.php?identifiant_article=224&surlignage=3&PHPSESSID=ad

CHUM, Université de Montréal, Service de gynécologie oncologique du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, La Vulvodynie, http://www.gynoncochum.ca/Client/page2.asp?page=248&clef=116&Clef2=43

Université du Québec à Montréal (UQAM), Département de sexologie, La thérapie cognitivo-comportementale de soulagement de la douleur pour le traitement de la vestibulite vulvaire : une étude contrôlée à répartition aléatoire, http://www.er.uqam.ca/nobel/sexologie/rech.php?f=p&n=1

En anglais:

Vulval Pain Society, Vestibulodynia (formerly vulval vestibulitis), http://www.vulvalpainsociety.org/html/vestibulodynia.htm

DermNet NZ, Vestibulodynia http://dermnetnz.org/site-age-specific/vulvar-vestibulitis.html

Julius F. Metts, University of California, American Family Physician, Vulvodynia and Vulvar Vestibulitis: Challenges in Diagnosis and Management, http://www.aafp.org/afp/990315ap/1547.html