Vertigo moulinsiana

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Vertigo moulinsiana
Vertigo moulinsiana
Vertigo moulinsiana
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Mollusca
Classe Gastropoda
Ordre Pulmonata
Famille Vertiginidae
Genre Vertigo
Nom binominal
Vertigo moulinsiana
Dupuy, 1849
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

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Vertigo moulinsiana est un très petit escargot des milieux humides calcaires qui semble en voie de régression sur tout ou partie de son aire de répartition.

Il semble qu'on le trouvait souvent, comme son nom latin l'indique près des moulins à eau.

Sa petite taille le rend souvent discret, ce qui explique qu'il a été peu étudié dans de nombreux pays. La connaissance de cette espèce vient surtout des études anglaises, dont l'une liée au démanagement d'une population qui était menacée par le tracé d'une route.
Il peut être facilement confondu avec d'autres pulmonés millimétriques et d'autres espèces du genre Vertigo, dont avec Vertigo antivertigo (Draparnaud, 1801) pour les pré-adultes qui n'ont pas encore développé les « dents » qui poussent chez l'adulte à l'intérieur de la coquille près de l'ouverture. On le connait mal et on ignore ce qu'il mange. Il semble que ses populations soient divisées en métapopulations constituées de nombreuses petites colonies séparées les unes des autres, diffuses sur de larges espaces, évoluant au gré de leurs besoins. Les crues pourraient faciliter sa dispersion, dans le courant ou fixé à un support.

Sommaire

[modifier] Synonymie[1]

  • Pupa moulinsiana Dupuy, 1849
  • Pupa laevigata Kokeil, in Gallenstein, 1852
  • Pupa charpentieri Shuttleworth, in Küster, 1852
  • Pupa moulinsiana var. personata Moquin-Tandon, 1855
  • Vertigo ventrosa Heynemann, 1862
  • Pupa küsteriana Westerlund, 1875
  • Pupa mulinsania var. octodentata Westerlund, 1878
  • Vertigo limbata Moquin-Tandon, 1855
  • Pupa desmoulinsi Germain, 1913

[modifier] Description

Elle se fait chez l'adulte, car les jeunes n'ont pas encore les caractères permettant leur identification. Chez l'adulte, le corps est gris et ne possède que 2 tentacules sur le haut de la tête au lieu de quatre en général chez les escargots. Le manteau et la sole du pied sont grisâtres clair.
La coquille translucide en pleine lumière, brillante, jaune pâle à brun rougeâtre, de forme ovoïde courte et ventrue, dextre dont le sommet est obtus. Elle est très petite : 2,2-2,7 mm de haut et 1,3-1,65 mm de diamètre.
La Torsade est à sutures profondes et les spires sont ornées de stries de croissance nettement visibles. L'escargot est adulte quand la coquille a 5 tours de spires, dont le dernier (à l'ouverture) est nettement plus grand (2/3 de la hauteur totale). L'ouverture de forme plus triangulaire que ronde est ornée de 4 pointes bien visibles (1 dent pariétale, 1 columellaire, 2 palatales), nombre qui s'élève à 8 chez certains individus.

[modifier] Alimentation

Le régime alimentaire de cette espèce est inconnue. On suppose que sa bouche minuscule ne lui permet en été que de se nourrir de champignons, micro algues, micro-lichens et bactéries saprophytes, ainsi peut-être que de pollens ou matière organique tombés sur les feuilles. En hiver, il consommerait des bactéries, champignons et micro-organismes au sol, sur la litière.

[modifier] Répartition

Cette espèce serait essentiellement confinée à l'Europe, surtout du sud, centrale et de l’ouest (jusqu'en Irlande) et à l'Est jusqu’à la Russie et en Turquie. Au nord, elle est présente au sud du Danemark, de la Suède et de la Lituanie. on l'a néanmoins repéré au maroc, ce qui laisse supposer qu'elle pourrait aussi être présente dans d'autres pays d'Afrique du Nord.

[modifier] Habitat

Zones humides calcaires, ripisylves, cariçaies et roselière des tourbières alcalines, dans la strate herbacée à 30 à 50 cm de hauteur, comme un autre escargot, plus grand ; Succinea putris.
Il hiberne dans la litère au dessus du sol dès la fin de l'automne, mais il semble y rester actif même à une température proche de zéro.[2], l’espèce se déplace encore en janvier par temps froids. Bertrand[3] a observé des individus actifs en octobre à 1300 m d’altitude à l'aube, en présence de gelée[4].

[modifier] Menaces

Cet escargot semble en régression sur toute son aire de répartition. Il est menacé par le drainage, la destruction et le recul et la fragmentation des zones humides. Il est possible qu'il soit sensible à certains polluants de l'air ou de la pluie (pesticides en particulier). Classé à "faible risque" par l'UICN, mais « en danger » dans certaines régions (Alsace par exemple)

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. selon Pokryszko, 1990
  2. Selon Germain (1931)
  3. BERTRAND A., 1995. Atlas préliminaire des mollusques terrestres et aquatiques de Midi- Pyrénées. DIREN Midi-Pyrénées-CNRS, Moulis, 120 p.
  4. in GERMAIN L. 1930/1931. Faune de France, 21/22. Mollusques terrestres et fluviatiles. Paul Lechevalier, Paris. 893 pp + 26 pl
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