Varilux

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Varilux est une marque déposée de la société Essilor International, leader mondial de l'optique ophtalmique.

Sommaire

[modifier] Historique

Varilux est le premier verre de lunette dit « progressif », permettant à un utilisateur presbyte de voir confortablement à toute distance. Il a été inventé en 1959 par Bernard Maitenaz, ingénieur français formé aux Arts et Métiers et à l'École supérieure d'optique.

Le verre Varilux est une des innovations majeures du XXe siècle dans le domaine de l'optique ophtalmique. Cette innovation a changé la vie d'un grand nombre de presbytes (et ils sont nombreux : aujourd'hui 30 % de la population française et 40 % à l'horizon 2020).

Jusqu'en 1959, seuls les verres « demi-lune » ou les verres à double-foyers permettaient de corriger la presbytie : la partie supérieure du verre réservée à la vision de loin étant complétée par une petite fenêtre dans le bas du verre pour la vision de près, ce qui entraînait la rupture du champ de vision.

L'invention du verre progressif apporte un verre homogène offrant une vision nette à toutes les distances, confortable car sans rupture du champ visuel, et esthétique, la variation de puissance n'étant pas visible. Depuis son invention, il n’a cessé d’être amélioré par des innovations successives. La dernière génération (Varilux Physio) améliore la résolution offerte au porteur.

[modifier] Générations de produits

Depuis 1959, six générations de verres Varilux se sont succédé, au fur et à mesure des progrès effectués en optique physiologique et méthodes de fabrication:

  • Varilux 1, le produit d'origine.
  • Varilux 2 (1972)
  • Varilux Multi-Design (1988)
  • Varilux Comfort (1993)
  • Varilux Panamic (2000),
  • En 2004 apparaissent les premiers verres individualisés avec Varilux Ipséo puis les premiers verres dédiés aux petites montures, Varilux Ellipse.
  • Varilux Physio (2006) est dernier né de la marque et marque une évolution révolutionnaire.

En effet le développement des neurosciences, les progrès de l’imagerie médicale, et la recherche fondamentale en ophtalmologie, permettent aujourd’hui de mieux connaître le fonctionnement de la liaison œil/cerveau et donc d’imaginer des dispositifs optiques radicalement nouveaux. C'est la volonté d’être au plus proche de la physiologie des porteurs et de leur apporter des verres leur restituant une vision naturelle qui a fait naître ce nouveau verre.

Nos yeux font plus de 100 000 mouvements oculaires par jour pour nous permettre de voir nettement dans toutes les directions et à toutes les distances. C’est cette donnée physiologique de base qui doit dominer lors de la conception d’un verre optique. Respecter la physiologie de tous les porteurs pour concevoir un verre progressif universel, cela voulait dire imaginer un verre radicalement nouveau qui donne une vision naturelle et garantisse une vision optimale dans chaque direction du regard et à toutes les distances.

Ce challenge a été relevé grâce aux technologies de l’optique adaptative utilisées dans le domaine de l’astronomie et à leur application dans le domaine de l’optique ophtalmique. Depuis toujours les astronomes sont confrontés au fait que le front d’onde lumineuse en provenance de l’espace est réfracté par les différentes couches de l’atmosphère et que les images qui se forment in fine sont soumises à des déformations importantes. Ce sont les outils de l’optique adaptative qui ont résolu ces problèmes de qualité et de définition des images.

De la même façon, les chercheurs en optique ophtalmique sont confrontés au fait qu’un verre progressif, par sa nature même, génère des aberrations optiques telles que la Coma, des astigmatismes résiduels et des défauts de puissance. Concrètement la Coma rend la vision imprécise : elle diminue les contrastes donc la qualité de l’image ; l’astigmatisme résiduel déforme les lettres ; et enfin le défaut de puissance rend les lettres floues.

Dans le cas d'un verre progressif classique, le front d'onde se retrouve entaché d'aberrations lorsqu'il traverse le verre. La conséquence directe est une qualité d'image dégradée. Les technologies de maîtrise du front d'onde appliquées au verre ophtalmique par les équipes de R&D d'Essilor permettent pour la première fois de prendre en compte la totalité du faisceau lumineux et de maîtriser le niveau d'aberrations qui affectent le front d'onde lorsqu'il traverse le verre. Cela permet de garantir la qualité du front d'onde qui va pénétrer dans l'œil du porteur. De ces travaux est né un nouveau concept de verre progressif : Varilux Physio.

Le calcul de son design par la maîtrise du front d’onde et son procédé de fabrication par jumelage numérique point par point apportent au porteur de Varilux Physio ce qu’aucun verre n’avait pu apporter avant lui : une vision naturelle et la haute résolution dans chaque direction du regard et à toute les distances.

[modifier] Ventes à l'international

Varilux est aujourd'hui le verre progressif le plus vendu au monde: 10 paires par minute.

Lancé en 1964 en Allemagne, en 1965 aux Etats-Unis, et dès 1967 au Japon, il est aujourd'hui distribué dans plus de 100 pays, et a dépassé les 300 millions d'exemplaires vendus. Le succès de Varilux s'étend même à l'espace, puisqu'il a été choisi par les équipages de plusieurs missions spatiales, et détient en particulier, avec le cosmonaute russe Valeri Polyakov, le record de durée de vol dans l'espace.

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie