Varech

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Nom vernaculaire ou
nom normalisé ambigu :
Les termes « varech » et « goémon » désignent, en français,
plusieurs taxons distincts.
varech et goémon
Taxons concernés
Varech sur le sable
Varech sur le sable

Le varech (du vieux norrois vagrek, épave), également appelé goémon épave (du breton gouesmon, Phaeophyceae) en Bretagne et en Normandie, est constitué par un mélange indéterminé d'algues brunes, rouges ou vertes, laissées par le retrait des marées, et que l'on récolte le long des côtes maritimes, notamment en Bretagne, essentiellement à l'usage d'engrais. Cette activité de récolte est effectuée par les agriculteurs des communes littorales. Elle ne doit pas être confondue avec la récolte par coupe ou arrachage effectuée par les goémoniers, inscrits maritimes disposant d'une licence spécifique, pour alimenter l'industrie des algues.

Le varech se compose essentiellement d'algues de la famille des Phaeophyceae, ou algues brunes, telles :

Il est constitué en grande partie de fucus vésiculeux, une algue brune, dont on extrayait de la « soude », destinée à la fabrication du verre, au XVIIIe siècle en la faisant sécher puis brûler. Ce débouché s'est tari à partir de 1790 avec l'invention par Nicolas Leblanc d'un procédé de production du carbonate de sodium à partir du sel marin. Il ne faut pas confondre cette soude (kali ou alcali) avec le produit (également nommé "soude" par les goémoniers) de la cuisson des laminaires utilisé du premier tiers du XIXe siècle au début du XXe siècle pour produire de l'iode. Ce débouché s'est rapidement trouvé en concurrence avec l'iode extrait des nitrates du Chili.

On trouve des fours à goémon sur la plus grande partie des côtes du Finistère. La récolte du goémon commençait sérieusement après les tempêtes d’avril. La collecte ne demandait pas de matériel spécialisé, le goémon était remonté sur le rivage et puis étalé pour le faire sécher. Les algues sèches étaient brûlées dans une forte chaleur, jetées par petites poignées pendant plusieurs journées. Une sorte de lave se déposait au fond de la fosse et les hommes armés du pifon remuaient la couche de goémon pour mieux la faire brûler. Avec la chaleur, l’iode contenu dans les algues s’évaporait. Ils laissaient refroidir et à l’aide du pifon, ils dégageaient les « pains de la mer ». Ces pains de soude étaient emportés vers des usines et utilisés dans le processus de fabrication de certains produits médicaux et pour la photographie.

[modifier] Voir aussi

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