Val-Bélair

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46° 52′ 00″ N 71° 26′ 00″ W / 46.866666, -71.433333

Val-Bélair
Regroupée à Québec
Pays Canada Canada
Province Québec
Statut de la municipalité Ville
Code géographique
(fusion antérieure à 1991)
24 23050
Date de constitution 1er janvier 1974
Date de dissolution 1er janvier 2002
Latitude
Longitude
46° 52' 00" Nord
71° 26' 00" Ouest
Superficie à la dissolution 69 km²
Population à la dissolution 20 176 hab.
Gentilé Bélairois, Bélairoise
Situation de Val-Bélair dans la ville de Québec.
Situation de Val-Bélair dans la ville de Québec.

Val-Bélair est une ancienne ville canadienne du Québec, située dans la région administrative de la Capitale-Nationale. Elle fut fusionnée à Québec le 1er janvier 2002 et son territoire est maintenant un quartier compris dans le territoire de l'arrondissement Laurentien de cette même ville.

Sommaire

[modifier] Histoire

La paroisse de Saint-Gérard-Majella (parfois orthographié Magella) est fondée en 1906 puis détachée de L'Ancienne-Lorette et de Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Lorette à l'occasion de son érection canonique en 1909. Les autorités ecclésiastiques considéraient en effet que les résidents de "la montagne à Bonhomme" avaient trop de chemin à faire pour se rendre à l'église de à Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Lorette (qui devint Loretteville). Elle donnera son nom à la municipalité de paroisse créée la même année, qui comprend déjà les mêmes limites que la future ville de Val-Bélair. La paroisse est nommée d'après Saint Gérard Majella (1726-1755), prêtre rédemptoriste, canonisé en 1904, soit peu de temps avant sa création. Les habitants vivent de l'industrie du bois et de la chasse. Un service de buanderie viendra s'y établir par la suite et emploiera plusieurs habitants.

Logo de l'ancienne ville de Val-Bélair
Logo de l'ancienne ville de Val-Bélair

En 1914, les premiers chalets sont installés sur le chemin qui deviendra plus tard le Boulevard Pie-XI. Des conflits éclatent rapidement entre les ruraux de la Montagne à Bonhomme et les résidents temporaires, entre autre sur le sujet des taxations. En 1933, la municipalité de Val-Saint-Michel est crée dans les débats à partir du territoire de Saint-Gérard-Majella. La nouvelle ville de Val St-Michel demeure au début une ville d'été, produit du phénomène nouveau de villégiature. Ce n'est d'ailleurs qu'en 1951 qu'un résidant permanent de l'endroit fut élu maire, alors qu'auparavant seuls des résidents de Québec possédant un pied-à-terre à Val-Saint-Michel s'étaient retrouvés à la mairie.

En 1965, la municipalité de Saint-Gérard-Majella devient une ville et son nom est modifié pour Bélair, du nom de la seigneurie concédée en 1682 par l'intendant Jacques de Meulles et le gouverneur Le Febvre de La Barre à Guillaume Bonhomme, laquelle était également connue jadis sous l'appellation de Bélair. D'ailleurs, un secteur de la ville portait le nom Bélair en rappel du noyau central de l'ancienne municipalité homonyme. La paroisse conserve le nom de Saint-Gérard-Majella.

Tant Bélair que Val-Saint-Michel bénéficient d'une forte augmentation de la population lors de la Seconde Guerre mondiale, à partir de 1939, alors que beaucoup d'habitants civils travaillent à la base militaire et aux usines d'armement voisines. Après la guerre, la villégiature se développe et apporte son lot de nouveaux résidents. Les règlements de constructions et d'habitations laxistes combinés à des prix de terrains bas amènent également des résidents pauvres de Québec à venir s'y installer.

Tellement que le gouvernement du Québec déclare Bélair « sous-développé », ce qui deviendra un frein majeur à son développement, les institutions financières refusant de prêter afin de ne pas voir leur investissement déprécié. Lorsque la ville révise ses règlements d'urbanisme quelques années plus tard, la construction reprendra. Le développement de la base militaire de Valcartier contribuera également à l'apport de nouveaux résidents et au développement résidentiel jusqu'aux années 1970.

Le développement de nouvelles infrastructures pour accueillir les résidents coûte cher, et les deux villes sont fortement endettées. Un premier projet de fusion avec la ville de Sainte-Foy ne se réalise pas. Afin de réduire les doublons, la municipalité de Bélair prendra son nom de Val-Bélair le 1er janvier 1974, par suite de la fusion intervenue entre Bélair et Val-Saint-Michel. La nouvelle municipalité est régie par la Loi sur les Cités et Villes et, à compter de la première élection générale en novembre de la même année, le nombre des membres du Conseil est fixé à sept soit un maire et six conseillers. Une promesse du gouvernement provincial d'une subvention d'un million de dollars pour effacer la dette ne se concrétise pas, les finances s'embourbent et la ville sera mise brièvement sous tutelle quelques années après sa création.

Claude Beaudoin, maire de Val-Bélair durant près de 20 ans
Claude Beaudoin, maire de Val-Bélair durant près de 20 ans

Les habitants de Val-Bélair, campagnards près de la ville à l'origine, et fruits d'un parcours chaotique, servent dans les années 1980 de tête de turc à quelques représentants des médias locaux et humoristes. Cependant, suite à une campagne de promotion importante et au slogan "Val-Bélair, ville de la nature", d'une amélioration des infrastructures municipales et d'un embellissement floral des artères, elle connaît au début des années 1990 une expansion de sa population, en partie grâce à Claude Beaudoin, maire durant près de 20 ans. Elle passera ainsi de 11 000 habitants en 1971 à plus de 22 000 habitants en 2002. Aux élections municipales de 1998, le nombre de conseillers passe à huit afin de refléter cette augmentation. De nouvelles infrastructures (écoles, bibliothèque, activités de loisirs et culturels) sont mises en place et plusieurs commerces s'y ouvrent. Val-Bélair devient progressivement une banlieue où bon nombre de jeunes familles viennent s'installer, tout en travaillant souvent à l'extérieur des limites de la ville.

Centre-ville de Québec vu depuis la Base de plein-air La Découverte du quartier Val-Bélair
Centre-ville de Québec vu depuis la Base de plein-air La Découverte du quartier Val-Bélair

Val-Bélair a été fusionnée à la ville de Québec avec toutes les autres villes de la Communauté urbaine le 1er janvier 2002 lors d'une réorganisation des entités municipales à la grandeur de la province de Québec orchestrée par le gouvernement provincial péquiste et fait dorénavant partie de l'arrondissement Laurentien, comptant également des territoires des anciennes villes de l'Ancienne-Lorette, de Saint-Augustin-de-Desmaures, de Cap-Rouge et de Sainte-Foy. Val-Bélair comptait à ce moment 20 176 habitants (recensement de 2001), chiffre ajusté à près de 22 000 habitants en 2002. L'appellation Val-Bélair a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom.

En 2003, les habitants ne votent pas en faveur de la scission lorsqu'un référendum est organisé par le nouveau gouvernement libéral, suivant en cela la majorité de leurs nouveaux concitoyens de la nouvelle grande ville, à l'exception de ceux de l'Ancienne-Lorette et de Saint-Augustin-de-Desmaures.

[modifier] Géographie et transports

Cette ancienne municipalité de la communauté urbaine de Québec (CUQ) occupait un territoire de 69 km² dans la partie nord-ouest de l'actuelle ville de Québec. Elle est bornée à l'est par le quartier Montchâtel de la ville de Québec, au sud par le territoire de l'ancienne ville de Sainte-Foy et à l'ouest par les territoires des villes de Saint-Augustin-de-Desmaures et de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Ceinturée au nord par les Laurentides et la Garnison Valcartier, Val-Bélair s'étend sur une série de collines de faible pente, dominée par le Mont Bélair avec ses 485 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle est parcourue par un réseau de ruisseaux, rivières, petits lacs et étangs, dont les principaux sont la rivière Nelson et le Lac Bonhomme. Son territoire non-développé est boisé par une forêt mixte riche en conifères, bouleaux et peupliers.

Le boulevard Pie-XI
Le boulevard Pie-XI

L'accès le plus direct à Val-Bélair se fait par l'autoroute Henri-IV, qui traverse la limite est de son territoire du sud (vers l'arrondissement Sainte-Foy-Sillery de la Ville de Québec) au nord (vers la base militaire de Valcartier). Trois routes transversales permettent d'accéder à Val-Bélair (du sud au nord: la route Sainte-Geneviève, l'avenue Industrielle, la rue Montolieu). Ces routes permettent de rejoindre vers l'ouest la principale artère du secteur, le Boulevard Pie-XI, également d'axe nord-sud, et qui rejoint l'autoroute Henri-IV à la limite nord-est du territoire. Ces trois routes transversales sont, avec les la route de la Montagne, les principales artères d'axe est-ouest du secteur, et joignent également le Boulevard Pie-XI avec l'Avenue de l'Église, d'axe nord-sud, dans le prolongement de la route de l'Aéroport de l'arrondissement Sainte-Foy-Sillery. L'avenue de la Montagne permet en outre d'atteindre le sommet du Mont Bélair.

L'activité commerciale de la ville (centres commerciaux, restaurants, commerces) se concentre sur le boulevard Pie-XI, principalement près de ses intersections avec l'avenue Industrielle et l'avenue de la Montagne. Les quartiers résidentiels sont en périphérie, et en majeure partie à l'ouest du boulevard. Un petit parc industriel a été aménagé au nord de l'avenue Industrielle, entre le Boulevard Pie-XI et l'Autoroute Henri-IV. À l'ouest, Val-Bélair est moins densément peuplé et montre un paysage plutôt rural, ses frontières ouest et nord traversant par endroit un territoire plutôt sauvage où même le coyote et le cerf de Virginie peuvent être rencontrés.

Piste cyclable du "Corridor des cheminots"
Piste cyclable du "Corridor des cheminots"

L'ancienne voie ferrée d'axe nord-sud a été transformée en piste cyclable et fait partie du Corridor des Cheminots qui se rend au sud jusqu'au centre-ville de Québec et à la limite nord de Val-Bélair rejoint la longue piste cyclable de la Jacques-Cartier vers Portneuf.

Val-Bélair est desservi par le Réseau de transport de la Capitale par le circuit 77 (vers le terminus "Les Saules" dans le quartier du même nom de Québec), le circuit 74 (vers le terminus Jacques-Cartier dans l'arrondissement de la Cité), le circuit 70 (vers l'arrondissement de la Haute-Saint-Charles) en plus de deux circuits express, le 277 vers le centre-ville de Québec et le 377 vers le secteur commercial et institutionnel de l'arrondissement Sainte-Foy-Sillery.

Val-Bélair sur Google Maps (lien externe)

[modifier] Emblèmes

Les armoiries de la ville sont fleurdelysées pour représenter l'attachement au Québec, présentent deux portails représentant les deux principales voies d'accès à la ville (nord et sud), l'omniprésence de la forêt et un chevron inversé (le "V" de Val-Bélair). Les couleurs utilisés principalement sont l'argent (blanc), le sable (noir), le gueule (rouge) et l'or (jaune). La version latine de la devise "Que l'unité se fasse" y est inscrite.

En 2000, la ville se choisit un emblème floral, soit l'Iris sanguina, connue également sous le nom de "Snow Queen" (Reine des neiges).

[modifier] Infrastructures

Point de service de l'arrondissement Laurentien de la ville de Québec et ancien hôtel de ville de Val-Bélair
Point de service de l'arrondissement Laurentien de la ville de Québec et ancien hôtel de ville de Val-Bélair

L'ancien hôtel de ville de Val-Bélair est maintenant un point de service ainsi que le bureau d'Arrondissement de l'arrondissement Laurentien. De plus, le centre culturel Georges-D'Or y a été ajouté afin de permettre la tenue de spectacles et de diverses activités culturelles. L'ancien complexe municipal situé sur l'avenue de l'Église compte également une caserne de pompier et un poste de police et des installations des travaux publics.

Contrairement aux autres secteurs et arrondissements de la ville de Québec, le réseau d'eau potable de Val-Bélair ne s'approvisionne pas d'une usine de traitement de l'eau mais plutôt de sources naturelles non traitées. Sa qualité répond en tout point aux normes sur l'eau potable du Québec, malgré parfois des taux élevés de manganèse et de fer. Cependant, des premiers indices d'une contamination mineure au TCE, sous les normes acceptables, ont été détectés aux puits situés dans la zone nord de la ville, à proximité de la Garnison Valcartier (une garnison militaire des Forces armées canadiennes) et de la municipalité de Shannon où ce problème est beaucoup plus aigu.

[modifier] Sport, loisirs et culture

Bibliothèque Félix-Leclerc
Bibliothèque Félix-Leclerc

La "ville de la nature" possédait à juste titre un grand territoire encore vierge. La base de plein air de Val-Bélair permet aux amants de la nature de venir y pratiquer le ski de fond et la raquette l'hiver sur 55 kilomètres de pistes aménagés l'hiver. L'été, on y retrouve une piscine en plein air et un camp de jour dont les activités sont organisées pour les enfants et adolescents. Un petit observatoire astronomique y a été également aménagé et est utilisé par le club d'astronomie IO et pour des activités grand public.

Le mont Bélair, quoique non aménagé, est un site connu des amateurs de descentes en vélo de montagne et d'escalade. Le schéma d'aménagement de la ville de Québec prévoit l'acquisition d'une partie du territoire afin d'aménager un "Parc Nature" de 560 hectares permettant les activités de plein air sur le site, ce qui en ferait le plus grand parc de la ville. On retrouve sur le mont Bélair les antennes qui permettent la diffusion de plusieurs réseaux de radio et de télévision de la région de Québec.

Le territoire compte plusieurs terrains de soccer et de baseball l'été, ainsi que des arénas de hockey et glaces à ciel ouvert l'hiver, principalement près des écoles.

Un golf 9 trous de type "Executive", de normale 33 et éclairé le soir a été au centre d'un développement domiciliaire dans les années 1990. On peut également y pratiquer le "freesbee golf".

Le secteur est parsemé de petits parcs. Parmi les plus importants on trouve le parc de détente Belle-Eau, aménagé autour d'un petit lac, ainsi que le parc La Chanterelle, comptant des aires de jeu et de sport, des terrains de tennis, une rivière à canards et un vaste terrain qui permet les activités socio-culturelles. C'est à cet endroit qu'est présenté chaque année le grand spectacle des Fêtes de Val-Bélair, le 24 juin. C'est également à cet endroit que sont organisées actuellement les "Olympiades Optimistes", une activité d'un week-end pour les enfants qui leur permette de participer à des épreuves sportives dans une ambiance participative, organisée par le Club Optimiste de Val-Bélair.

La Bibliothèque Félix-Leclerc est à proximité et offre des services de prêts de livres et disques, des accès Internet, et des conférences et expositions à la galerie Adagio.

Le centre sportif de l'école L'Odyssée comprend un centre aquatique (piscine et pataugeoire) et des gymnases accessibles au grand public.

De nombreux clubs et organismes de loisirs : Cercle des fermières, scouts et guides, école de musique "La Symphonie", école de danse, club de scrabble "Voca-Bélair", club de jeu de rôle "La Guilde Les Maîtres du Temps", club de patinage artistique, association de baseball mineur, association de soccer mineure, club de marche Volkssport, etc.

[modifier] Institutions

Le Centre Local de Services Communautaires de la Jacques-Cartier (CLSC) est établi à Val-Bélair et dessert les arrondissements Laurentien et de la Haute-Saint-Charles. Il fait partie du Centre de santé de la Haute-Saint-Charles.

Le secteur compte plusieurs écoles primaires et une secondaire. On y retrouve des salles de classes et des locaux spécialisés adaptés aux besoins de sa clientèle. Certains de ces locaux sont également disponibles à la population pour la tenue d'activités culturelles ou autres.

[modifier] Écoles primaires

  • À l'Orée-des-Bois (1389, rue des Camarades)
  • Amédée-Boutin (1015, av. de l'Église Sud)
  • Du Val-Joli (1735, boul. Pie XI Nord)
  • Jules-Émond (1065, av. de la Montagne Est)
  • La Chanterelle (1070, boul. Pie XI Nord)

[modifier] Écoles secondaires

  • L'Odyssée (1134, Pie XI Nord): L'Odyssée accueille les élèves de secondaire 1, 2 et 3; les élèves de secondaire 4 et 5 poursuivent généralement leurs études à l'École secondaire Roger-Comtois de Loretteville dans l'arrondissement de la Haute-Saint-Charles.

[modifier] Églises

La présence de deux églises catholiques, l'une sur le boulevard Pie-XI, l'autre sur l'Avenue de l'Église, reflète les deux paroisses originelles. La paroisse de Val-Saint-Michel, devenue par la suite Sainte-Anne-de-Val-Bélair, a été jumelée à la paroisse Saint-Gérard-Majella pour former la paroisse Saint-Martin-de-Val-Bélair qui couvre en 2007 l'ensemble du territoire. L'église Saint-Gérard-Majella, construite en 1909, est complétée par étapes: clocher en 1914, chœur et sacristie en 1928, décoration intérieure en 1948[1]. L'église Sainte-Anne, bâtie en 1949, est une modeste construction de bois[2].

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  • Ancien site web de la ville de Val-Bélair (http://www.ville.va-belair.qc.ca obtenu via [1])
  • Commission de toponymie du Québec, banque de données "Topos sur le web" [2]
  • BRAIS, Nicole; La dimension géographique de l'articulation vie professionnelle / vie familiale: Stratégie spatiales familiales dans la région de Québec, Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph.D.), Département de géographie, Faculté des Lettres Université Laval, Décembre 2000. (Annexe C: Historique des milieux d'enquête; Historique de Val-Bélair)

[modifier] Notes et références

  1. Description de l'église Saint-Gérard-Majella sur "Les églises de Québec"
  2. Description de l'église Sainte-Anne sur "Les églises de Québec"
Autres langues